Football – Ligue 1 : Tournant capital face à l’OM pour le Stade Rennais

Amine Gouiri voudra briller contre l'OM avec Rennes
Le Stade Rennais comptera sur Amine Gouiri pour faire la différence @Crédit Photo JRS

Ce dimanche, le Stade Rennais reçoit l’Olympique de Marseille à 17 h 05 dans un choc qui aurait dû être, selon les ambitions annoncées en début de saison, une affiche pour le podium. Après une moitié de saison manquée, voire plus pour l’OM, la Remontada reste d’actualité en 2024 même si chaque faux-pas sera payé cash. Ce sera le cas ce week-end avec un vrai tournant à deux mois du terme.

Rebondir, et vite.

Les contenus offerts à Paris et Lille, malgré deux petits points seulement, incitent à l’optimisme même si les victoires abandonnées à l’occasion ne se rattraperont jamais, pas plus que le revers concédé contre Lorient. Revenus aux portes des places européennes, le Stade Rennais n’a plus de joker mais tient ce dimanche l’occasion de recoller à égalité avec son adversaire du jour, lui aussi sur une pente ascendante depuis l’arrivée de Jean-Louis Gasset (5 victoires toutes compétitions confondues et une défaite, ndlr).

Avec un succès à la maison, poussé par un public qui devrait être en feu, Rennes pourrait revenir un peu plus dans la course, avec deux chocs entre ses concurrents qui pourraient jouer en sa faveur (Brest – Lille et Lens-Nice, en rêvant à une victoire brestoise et un nul entre lensois et nicçois). Petit avantage, Rennes jouera après ses adversaires directs, sachant ce qu’il a à faire.

Avec un jeu plutôt plaisant et une efficacité partiellement retrouvée, les joueurs de Julien Stéphan doivent réenclencher une série de victoire avant un programme très chargé après la trêve, où la saison pourrait se jouer sur et en dehors du terrain. Autant attaquer un programme musclé avec le plus de points et d’arguments possibles mais surtout, une confiance retrouvée pleinement.

Marseille loin d’être imprenable

Les hypes se font et se défont à grande vitesse. Alors que l’OM était de l’avis de tous bon pour la casse après sa triste défaite à Brest en février, elle serait devenue une machine à gagner. Des buts à gogo marqués contre Montpellier, Clermont, Villarreal ou Donetsk, une victoire poussive contre Nantes et voilà le peuple olympien presque rendu à rêver de Ligue des Champions ! Avec 39 points, l’OM reste à 7 points de Brest et n’a pas plus le droit à l’erreur que les Bretons.

Balayés et passés très proches de l’humiliation à Villarreal cette semaine (3-1), où les choix de Jean-Louis Gasset ont démontré les très grandes limites quantitatives et qualitatives de l’effectif, les coéquipiers de Jonathan Clauss doivent désormais se prouver qu’il ne s’agissait que d’un accident et non d’un brutal retour à la réalité. Sans un Pau Lopez de gala et un Aubame toujours aussi décisif, l’OM pourrait être éliminée de l’Europa League et en plein doute. Si ce n’est pas tout à fait le cas, les certitudes ne sont pas non plus légion pour un club toujours aussi instable et une équipe qui reste très fragile.

Les individualités au cœur du match

D’un côté, Martin Terrier en quête de son second souffle, comme il le reconnaissait lui-même cette semaine, Amine Gouiri et Benjamin Bouigeaud en très grande forme et Steve Mandanda, tantôt fautif, tantôt décisif, face au club de sa vie. De l’autre Pierre-Emerick Aubameyang, on fire en 2024 (8 buts lors des cinq derniers matchs), Amine Harit, feu follet retrouvé et le tandem Lopez-M’Bemba qui fait surnager une défense loin d’être imprenable.

Si ce match, comme le veut l’adage des coachs de Ligue 1, se jouera sûrement sur des détails, il faudra à l’évidence des individualités côté rennais pour s’imposer et surtout, ne pas lâcher encore de nouveaux points dans les arrêts de jeu ou sur des erreurs individuelles bien trop nombreuses cette saison pour avoir de véritables regrets.

Les ambitions en revanche, restent d’actualité même si la marge d’erreur devient infime au fil des journées. Au Stade Rennais de s’offrir dimanche le droit d’y croire encore avant de reposer les organismes avec la dernière trêve internationale de la saison.

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra