Une semaine après avoir joué Milan puis Paris, l’enchaînement Le Puy-Lorient était nettement moins glamour et totalement piégeux. L’écueil ponot franchi, non sans être laborieux, place aux Merlus.
Nice battu, Monaco accroché, l’occasion est là pour le Stade Rennais de gratter encore un peu de terrain à un Top 5 qui peine toujours autant à se détacher, en dehors des épatants brestois.
Face à Lorient, équipe qui va incontestablement mieux à défaut d’être brillante, Julien Stéphan choisit de faire tourner un peu. Alidu Seidu, Ludovic Blas et Arnaud Kalimuendo entrent dans le onze de départ que quittent Guéla Doué, Azor Matusiwa et Amine Gouiri.
Une première période sans frisson…
Décidés à prendre les choses en main, les coéquipiers de Steve Mandanda peine néanmoins à enflammer la partie, c’est peu de le dire. Pas assez d’agressivité dans les duels, une possession de balle stériel et trop peu d’appels.
Les ingrédients n’y sont pas et la difficulté nette à trouver entre les lignes le duo Martin Terrier-Arnaud Kalimuendo frappante. L’affaire ne semble pas simple à résoudre et les Lorientais passent 45 minutes plutôt tranquilles dans leur camp.
Sans véritable occasion lors du premier acte, les « Rouge et Noir » n’en concèdent pas non plus, ce qui reste un moindre mal face à de tristes lorientais peu entreprenants. Les deux formations rentrent dos à dos aux vestiaires et le public, pourtant une nouvelle présent, ne demande qu’à être un peu réchauffé après la mi-temps.
Exploit puis boulette pour Steve Mandanda…
Hélas, il n’en est rien. Le Stade Rennais n’a pas les idées, la fraîcheur et les bons enchainements pour passer devant. Pas de déboulements sur les côtés, Benjamin Bourigeaud bridé dans l’axe, sans son rayonnement habituel et Ludovic Blas toujours en difficultés ne font pas mieux que le duo d’attaque Kalimuendo-Terrier inéxistant, dans un jour sans.
Seul Désiré Doué, qui fait pourtant quelques mauvais choix, semble pouvoir allumer le feu. Sa frappe aux 18 mètres enroulée frise le poteau de M’Vogo, battu sur ce coup-là.
C’est insuffisant et Lorient s’enhardit. Sur l’une de ses rares sorties, la formation morbihannaise voit sa nouvelle star Mohamed Bamba partir défier Steve Mandanda. Le portier rennais remporte son duel mais le ballon revient de l’autre côté de la surface sur Julien Ponceau. Non attaqué, celui-ci enroule sa frappe. Revenu dans son but, l’ancien portier international s’envole pour réaliser une belle horizontale, en voulant bloquer le cuir. Hélas, celui-ci lui échappe à la retombée et Bamba, opportuniste, ouvre le score (0-1, 60′).
Rennes rate l’égalisation, Elie Kroupi Jr fait le break !
Sonnés, les joueurs de Julien Stéphan essaient de mettre la pression sur la défense lorientaise mais les occasions sont toujours aussi rares. Les changements n’y feront rien, ce n’était pas le dimanche des rennais. Amine Gouiri, entré en jeu, se procure une belle situation mais M’Vogo repousse du pied (72′). Autre entrant, Christopher Wooh, de la tête, met son coup de tête juste à côté (88′).
Les « Rouge et Noir » ont laissé passer leur chance et sur l’action suivante, les Lorientais jouent vite avec Laurent Abergel qui alerter Gédéon Kalulu à droite. Celui-ci centre parfaitement pour Elie Kroupi Jr qui marque sur les traces de son père jadis attaquant du SRFC. 0-2, le coup est parfait pour Régis Le Bris !
La réduction de score d’Amine Gouiri, d’un contrôle parfaitement orienté pour se retourner puis d’une frappe placée redonne, dans les arrêts de jeu, l’illusion d’un miracle mais il n’en est rien et Rennes perd pour la première fois depuis huit matchs et un revers concédé contre Monaco à la maison.
Match capital pour la suite dimanche à Lille
En manque d’idées et dans la lignée de la rencontre laborieuse disputée face au Puy jeudi, le Stade Rennais s’incline et perd une très grosse occasion de prendre la sixième place avant un calendrier à venir très compliqué (Lille à l’extérieur, Marseille à la maison, puis trois déplacements de rang dont la demi-finale de coupe de France).
Si un premier exploit sous forme d’une série impressionnante a bien été réalisé et demeurait indispensable pour exister de nouveau dans cette Ligue 1 déroutante, le plus difficile commence maintenant pour Rennes, descendu de son nuage et toujours chasseur à la poursuite de ses ambitions. Cela commencera dimanche à Lille, avec d’autres ingrédients indispensables à mettre pour rebondir de sitôt et repartir de l’avant.
