Mal en point mais aussi en mal de points après une terrible série de sept défaites de rang, les filles du Saint-Grégoire RMH ont redressé la barre avec une série salvatrice de trois succès de rang face à des concurrentes directes au maintien. Si l’affaire n’est pas encore conclue pour rester dans la division, les Bretonnes respirent beaucoup mieux !
« Sur cette série de défaites, tout n’était pas à jeter, loin de là. Certes, sur la durée des matchs, nous avions des absences qui nous coûtaient de pouvoir jouer notre chance jusqu’au bout mais l’équipe y a aussi montré de belles choses… » Olivier Mantès, le coach des « Noir et Rose », n’hésite jamais à dire quand ça ne va pas mais sait aussi dire quand le tableau n’est pas si noir que décrit : « Le groupe travaille toujours aussi bien à l’entraînement, est réceptif et veut progresser. Cela finit toujours par payer. »
« Faire trois victoires de suite ? Nous aurions signé tout de suite ! »
Ces mots-là, lâchés après la victoire obtenue nettement contre Vaulx-en-Velin (29-21), équipe contre laquelle Saint-Grégoire avait perdu à l’aller, ont trouvé écho et confirmation par la suite. Si la conclusion de l’affrontement avec les banlieusardes lyonnaises n’a pas fait un pli et s’avérait totalement logique, les deux victoires suivantes ont été beaucoup plus disputées et compliquées à valider.
D’abord dans le Gard, à Bouillargues, où après avoir mené tout au long de la partie, Guillemette Cauly et ses coéquipières se sont fait peur jusqu’au bout, avec un arrêt décisif pour Marine Boudeaud-Fuseau à huit secondes du terme. Contre Lomme à domicile, la situation fut très longue à se décanter malgré une domination globale d’une partie moyenne techniquement mais remportée par des Bretonnes bien déterminées à ne plus laisser de points mérités en route.
Gérer les moments faibles, appuyer sur les temps forts, le groupe, encore jeune, sait ces deux axes à travailler, encore et encore, pour s’éviter les longs passages à vide au classement. A l’issue de la victoire face aux Nordistes, Olivier Mantès savourait : « Nous avions coché ces trois matchs-là et c’était important de ramasser le maximum de points. Faire trois victoires, c’est super et nous aurions signé tout de suite.
Il faut être capables de savourer. Le petit break à venir va nous permettre de souffler parce qu’il y a quand même beaucoup de pépins et un rythme important » Grâce à ce beau pécule de neuf points pris, le SGRMH a réussit un bond important au classement, grimpant au huitième rang alors qu’il était au bord des dernières places début mars.
Trois victoires importantes face à des concurrents
Un bond salvateur, pas simple à réaliser face aux adversaires directes : « Quand on est une équipe qui a l’habitude de jouer le maintien et qu’il est parfois compliqué d’enchaîner les victoires, je sais qu’à un moment donné, il est plus facile de jouer contre le haut du tableau parce que nous n’avons rien à perdre, plutôt que de jouer contre le bas de tableau », confiait sur notre site Olivier Mantès, qui peut ainsi savourer la capacité de son équipe à gagner les matchs « cochés ». Cela tombe bien, ils vont rapidement être au programme des « Noir et Rose » après la mini-trêve d’avril.
D’abord à la Ricoquais, Eden Dumoulin et ses coéquipières devront se défaire de Noisy-le-Grand, pour un classique de D2 féminine. Deux équipes qui se connaissent très bien, un adversaire a priori à l’abri ne pouvant plus rien espérer non plus et voilà un match à la portée des Bretonnes, pour ajouter une huitième victoire au bilan.
« Finale » contre Toulouse pour valider définitivement le maintien ?
Ensuite, déplacement prévu du côté de Bègles, bête noire des bretilliennes puis réception début mai de Toulouse, pour un match qui pourrait, en cas de résultat positif, valider pour de bon le quatrième maintien de rang du SGRMH à ce niveau ! Une performance, ni plus ni moins, quand l’on sait les moments vécus par le club sur le plan des infrastructures et des moyens encore limités pour aller au-delà du milieu de tableau par rapport à la sérénité et la fiabilité de bon nombre de concurrentes de la division.
Dans le vrai sur le terrain, même si tout ne fut pas parfait, loin s’en faut, preuve vivante lors du match délocalisé à la Glaz que le handball féminin peut intéresser un grand nombre de fans de sport de la Métropole, et toujours plus suivi par ses supporters et partenaires économiques, le Saint-Grégoire RMH est sur le bon chemin, d’un développement contrôlé et cohérent, où le bon sens prime avant tout.
Terminer dans le top 8 serait une très belle évolution côté terrain et peut devenir le challenge d’un groupe qui aura appris à se connaître tout au long de la saison, au gré des performances des unes et des autres. Passer les dix victoires en championnat, avec encore au programme des adversaires à sa portée, tel est le défi épineux des « Noir et Rose » pour terminer en beauté et sans frayeur une saison une fois de plus très enrichissante sur comme en dehors du terrain !