Sauf grosse surprise et concours de circonstances favorable, l’URB va terminer sa saison sur cette phase 2 sans accéder aux fameux play-offs qui avaient tant animé Colette-Besson la saison passée. Un coup d’arrêt ? Non, clairement, et on vous dit pourquoi !
Nous l’avons évoqué toute la saison, à tous ceux qui voulaient bien l’entendre : reconstruire une équipe n’est pas simple. Non, il ne s’agit pas d’un simple reset sur NBA2K et l’humain comme le sportif entrent en ligne de compte ! Surtout quand les joueurs s’en allant se nomment Sébastien Cape, Ibrahima Sidibé, Harvey Gauthier et Guillaume Eyango, sans oublier Léo Behrend…
Avec ces joueurs-là, la formation entraînée par le tandem Pascal Thibaud-Bastien Demeuré a tout simplement réalisé la meilleure saison de sa jeune histoire, et ce n’est pas rien. Quart de finalistes des play-offs, les dirigeants savaient pourtant que le plus difficile allait arriver, avec un effectif pillé à l’intersaison et un groupe à reconstruire autour des fidèles Joffrey Sclear, Lucas Fontaine et Clément Poncet-Leberre, à qui greffer la jeunesse prometteuse d’Adrien Sclear notamment.
Ceci sans moyens économiques comparables avec les cadors de la division et avec la volonté de rentrer dans les clous toujours plus serrés de la Nationale Une. Avec Fabien Damase, Kameronn Selebangue, Maxime Djo Ebala ou encore Danny Evans et Boukhary Cissoko, le pari est réussi et la saison, que beaucoup annonçaient très difficile avec la perspective d’une lutte jusqu’au bout pour le maintien, est réussie.
Une jeunesse et un jeu qui envoient !
Non seulement l’URB sera en Nationale Une l’an prochain mais elle a gagné ce droit sur le terrain, sans jamais ou presque regarder dans le rétro, si ce n’est à la suite de sa très difficile période de janvier et février. Longtemps dans le groupe de tête sur la première phase sous l’impulsion notamment de ses excellents jeunes, encadrés par des « anciens » toujours aussi précieux, l’équipe du président Olivier Perez n’a fini par céder du terrain que lors des dernières journées, privée de Fabien Damase puis à tour de rôle de Joffrey Sclear, Lucas Fontaine et Danny Evans.
Dans un effectif aussi serré, la moindre absence ne pardonne pas et la formation bretonne en a fait les frais. Les deux points retirés dans le cadre des sanctions financières administrées par la Ligue feront aussi partie de l’histoire mais ne peuvent suffire à taire le sujet d’une deuxième partie de saison beaucoup plus difficile. Après avoir affronté Nancy en coupe de France, la machine sembla se dérégler et les absences de joueurs furent payées cash.
Développer les jeunes joueurs
Rarement au complet, l’URB a perdu de sa superbe, de son jeu énergivore tout-terrain qui revint par moments ou séquences, mais qui ne fut plus assez régulier pour aller titiller les plus gros. Pas de péril au classement ou sur les objectifs sportifs pour autant mais des limites et surtout une irrégularité qui s’est alors installée tout en pointant à l’URB les domaines et spécificités à travailler à l’avenir.
Mais l’essentiel est ailleurs pour le club dont le souhait d’amener de jeunes joueurs au plus haut niveau a été exaucé. Puisqu’il fallait faire un peu de place à la jeunesse, Adrien Sclear et Ewan Le Carour, pour ne citer qu’eux, ne se sont pas fait prier pour amener leur fougue, leur combativité, leur talent et une certaine classe qui n’a probablement pas manqué de sauter aux yeux de nombreux observateurs du championnat.
Si elle souhaite faire mieux l’an prochain, l’URB sait d’ores et déjà qu’il faudra s’appuyer sur ces garçons dont l’ambition légitime et justifiée peut encore tolérer quelques mois ou années d’apprentissage dans la capitale bretonne avant de voguer vers un niveau plus élevé encore. Ceci vaut aussi pour les jeunes Fabien Damase et Kameronn Selebangue, dont les qualités et la marge de progression sont évidentes.
Etre prêt le jour où l’équipe tapera à la porte de l’étage du dessus…
L’an prochain, l’URB abordera sa cinquième saison au troisième niveau national du basket français, mais avec cette particularité d’y évoluer avec des moyens financiers très éloignés de ceux qui visent la Pro B. Le développement du club est en réflexion, avec des améliorations qui s’ajoutent au fil des mois, dans une volonté du bureau de solidifier chaque compartiment avec les compétences et les moyens requis pour être prête le jour où l’équipe tapera à la porte de l’étage du dessus.
Si ce jour n’est pas encore arrivé, il se prépare dès aujourd’hui et toute l’équipe dirigeante et sportive y travaille dur, au-delà d’un simple classement de fin de saison. Cela passera par les partenariats, privés comme publics, la gestion de la marque URB et de son action sociétale, point primordial dans le développement du club, et dans sa performance. Pour ce qui est du public, l’affluence moyenne à Colette-Besson toute la saison prouve qu’une grosse partie du travail est déjà fait et que celui-ci est prêt. Preuve si besoin en était que le basket de haut niveau a toute sa place à Rennes.