Et de six pour le SRFC ! Face à Clermont, toujours bon dernier de Ligue 1, le Stade Rennais a enchaîné une sixième victoire consécutive, sans trop forcer, et idéalement rebondi après la claque reçue à Milan. Si la phase aller fait encore office de gage de prudence, il n’est pas indécent de se dire que le Stade Rennais est inarrêtable actuellement, en tout cas en championnat.
Un sentiment partagé par Julien Stéphan au micro de Prime Vidéo : « Nous sommes satisfaits d’avoir pris les trois points et d’avoir de la continuité dans cette série qui commence à être assez exceptionnelle ». Avec les absences d’Arnaud Kalimuendo et de Bertug Yildirim suspendus, l’entraîneur breton décide de faire confiance au duo Terrier-Gouiri devant et titularise Ibrahim Salah et Ludovic Blas sur les côtés.
Ludovic Blas rate un pénalty et récolte les sifflets
L’occasion de se montrer pour ce dernier, mais qui va avoir tout l’effet inverse… Dans une entame de match plutôt timide des deux côtés, Clermont use de longs ballons en direction de Shamar Nicholson tandis que Rennes tente de combiner, mais le dernier geste manque encore à l’appel.
Dans ce genre de match piège, bien que finalement assez ouvert au vu du nombre d’occasions, la solution vient souvent sur coups de pied arrêtés, et ce fut une nouvelle fois le cas. Sur un corner joué à deux, Ibrahim Salah trouve Warmed Omari seul aux six mètres, qui termine à bout portant (31’, 1-0). Son premier but en Ligue 1, lui qui affirmait dans nos colonnes vouloir être plus décisif offensivement. Promesse tenue !
En confiance après l’ouverture du score, Rennes continue d’appuyer et obtient même un pénalty quelques minutes plus tard suite à une récupération haute et une faute de Matsima sur Gouiri. À priori tireur désigné en l’absence de Benjamin Bourigeaud, Martin Terrier voit Ludovic Blas prendre le ballon pour se présenter face au gardien clermontois.
Logiquement mécontent, le numéro sept rennais voit ensuite son coéquipier rater le but du break, avec une frappe trop molle détournée par Diaw. De quoi plonger encore un peu plus l’ancien nantais dans le doute, sifflé par la suite sur chaque prise de balle et lors de sa sortie en seconde période, sans doute autant pour son échec que pour l’insistance d’avoir voulu tirer :
« Je ne ferai pas de commentaires sur les cas individuels des joueurs. Ca fait partie parfois d’une saison ou d’une carrière de traverser des moments plus difficiles. C’est joueurs-là ont le soutien de la direction et du staff pour les accompagner. Nous ne voulons perdre personne en route et nous aurons besoin de tout le monde », affirme Julien Stéphan. Rennes est tout de même devant à la pause (1-0).
Clermont termine à dix
L’entame de seconde période est clermontoise, mais le SRFC va piquer sur sa première occasion. Arthur Theate, titularisé à gauche, déboule sur son côté, crochète un premier joueur dans la surface avant de frapper, le ballon est repoussé par Diaw et qui traîne par-là ? Martin Terrier, à l’affût, double la mise (58’, 2-0). Une pique à coup de fléchettes.
Alors que le plus dur semble fait, Rennes va connaître le « fameux » relâchement coupable d’après-but. Quelques minutes plus tard, sur corner, Chrislain Matsima catapulte sa tête au fond des filets et redonne espoirs aux siens (61’, 2-1). Un relâchement coupable côté rennais avant celui offert par les clermontois.
À peine rentré en jeu, Désiré Doué fixe son défenseur et sert Martin Terrier sur un plateau, beaucoup trop seul aux six mètres pour le troisième but breton, en toute décontraction (64’, 3-1). Un but qui fait mal à la tête des Auvergnats, beaucoup moins entreprenants par la suite.
Les joueurs de Pascal Gastien terminent même la rencontre à dix suite à l’expulsion logique de Caufriez , comme à l’aller, déséquilibrant Martin Terrier parfaitement lancé en profondeur par Baptiste Santamaria. Rennes gère son avance en fin de match, avec à noter la première entrée du jeune Djaoui Cissé, et s’impose pour la sixième fois consécutive en championnat (3-1).
Place au match retour contre Milan
Le Stade Rennais poursuit sa « Rennes-Montada » en Ligue 1, mais rebascule déjà très vite sur Milan. Julien Stéphan sait ce qui l’attend lui et ses joueurs : « Nous avons perdu contre un adversaire très fort. C’était le dernier demi-finaliste de la Ligue des Champions, ce qui montre aussi toute la valeur de cette équipe et de ce club,
Avec tout de même un objectif en tête, vous savez un match de foot ça peut parfois tourner à l’irrationnel. Nous allons nous fixer l’objectif d’essayer d’ouvrir le score. Ça serait un premier objectif. Puis après de rendre le public incandescent et enfin d’essayer de faire tourner ce match-là ». La marche est haute, peut-être trop haute, mais les soirées européennes sont aussi faites pour rêver aux exploits XXL.
C’est aussi comme cela que s’écrit la légende et l’Histoire d’un club. Aux « Rouge et Noir » de jouer.