Dimitri Walgenwitz : « Très envie de retrouver la Ligue B »

Actuel leader du championnat d’elite volley, le rec voit son dessein d’atteindre la ligue b l’an prochain s’accomplir. Dimitri Walgenwitz, passeur du club rennais depuis septembre, attaque la fin de saison avec sérieux avant de regarder plus loin.

L’actu est brulante pour vous en ce mois d’avril. Il reste trois matchs à jouer cette saison. Comment ressens-tu les choses à cet instant ?
Nous abordons nos trois derniers matchs en étant premier du championnat, c’est une bonne chose et c’était notre objectif. Nous allons nous déplacer à Reims, face à qui nous nous étions inclinés lors du match aller à Colette Besson. Nous avons une revanche à prendre. Puis ensuite, face à deux autres équipes, dites moins fortes que nous, il faudra rester concentré pour éviter de perdre des points dans des matchspièges par excellence. Certaines équipes ont encore des matchs de retard donc le classement peut encore être amené à bouger.

Quel rôle tiens-tu au sein de cette jeune équipe rennaise ?
Il est complétement différent de ce que j’avais pu faire dans mes anciens clubs. Je suis venu ici en qualité de joueur d’expérience. Les autres joueurs doivent pouvoir se reposer sur moi, ce n’est pas toujours évident, mais j’ai pris ce rôle à cœur. Notre objectif est clair depuis le début, nous voulons tous monter en Ligue B. Nous nous sommes mis en marche dans le même sens pour y arriver. Je suis ici avec l’ambition de remporter tous les matchs, même si nous en avons perdu trois. Nous sommes une équipe jeune, nous devons être solidaire et travailler ensemble

« LE PROJET PRÉSENTÉ PAR QUENTIN M’A PLU « 

Votre championnat fait partie des privilégiés, si l’on peut le dire ainsi, ayant pu continuer à jouer malgré les conditions sanitaires si particulières. Comment as-tu vécu cette saison à part ?
Il y a eu des phases de doutes, bien sûr, où nous ne savions pas si nous pourrions continuer de nous entraîner et de faire nos matchs. Dès que l’on a su que la saison continuait, cela nous a donné une motivation accrue pour atteindre nos objectifs. Le manque de spectateurs est dur à vivre, ces matchs à huis-clos, ce n’est pas le volley que l’on aime. Je sais que certains joueurs peuvent se transcender et se dépasser encore plus quand le public pousse derrière. Il a fallu apprendre à faire sans.

Avant Rennes, quel fut ton parcours dans le volley ?
Tout a commencé avec les Spacers de Toulouse où j’ai joué pendant quatre ans, avant de partir au Paris Volley avec qui j’ai été champion de France en 2016. Je suis ensuite retourné à Toulouse avec pour ambition de jouer la Ligue des Champions. A l’époque, le coach m’avait aussi fait revenir en me mettant en concurrence direct avec l’autre passeur. Cela a donné un deuxième enjeu à cette saison pour moi. A l’issue de ce deuxième passage dans la ville Rose, j’ai signé mon premier contrat titulaire au Plessis Robinson Volley, alors pensionnaire de Ligue B. La première année, nous finissons quatrièmes du championnat et je reçois le titre de révélation de l’année. La seconde saison a été arrêtée à cause du Covid.

Cet arrêt a marqué la fin de l’histoire avec le Plessis. Comment envisageais-tu la suite il y a un an ?
Il y avait deux possibilités : soit partir à l’étranger, soit me rapprocher de ma copine qui est à Montpellier. Mais, à cause de la situation sanitaire je pense, il n’était pas facile de trouver un contrat. C’est à ce moment-là que Quentin Marion (coach du REC Volley) m’a contacté. Nous avons beaucoup discuté ensemble et le projet m’a beaucoup plu.

Comment s’est déroulée ton arrivée à Rennes, dans le contexte que l’on sait ?
Je me suis vite senti bien dans la ville et au sein du club. J’avais la chance de connaître beaucoup de joueurs en arrivant, car nous avions déjà joué ensemble ou les uns contre les autres. Nous sommes tous français et tous très jeunes et il y a une bonne ambiance dans le groupe, une communication très simple et naturelle, sans barrières de langue. Cela se ressent sur le terrain mais aussi en dehors.

Grâce à tes performances, tu as déjà pu goûter aux équipes de France en jeunes et chez les A’. L’objectif de l’équipe de France A reste-t-il dans un coin de ta tête ?
C’est forcément le rêve de out sportif de haut niveau mais je suis conscient qu’aujourd’hui, je suis loin d’avoir le niveau pour y penser. Les joueurs de l’équipe de France jouent tous dans les meilleurs championnats. Après, garder ces objectifs très élevés en tête permet aussi de se motiver, chaque jour, de ne jamais lâcher et de progresser.

Question objectif, pour l’année prochaine, sais-tu déjà ce que tu souhaites faire ?
Je n’ai pas encore discuté avec le club quant à mon avenir sur Rennes. J’ai l’envie de jouer en Ligue B et j’aimerais rester ici. Reste à voir ce qui se passera d’ici à la fin de la saison.