Joze Baznik :« Mon souhait : rester à Cesson »

Pour espérer se maintenir en Lidl Starligue, le CRMHB va devoir plus que jamais, compter sur sa défense et sur un Joze Baznik décisif. Arrivé de Nîmes il y a un an, le gardien slovène est devenu le numéro 1 devant Rok Zaponsek, partant en juin prochain. Il livre ses impressions sur la saison des irréductibles et revient sur sa passion du handball, née dans son pays natal.

Quel regard portes-tu sur la saison du CRMHB, plus que jamais dans le dur dans la lutte pour le maintien ?

C’est une saison très compliquée, avec la situation sanitaire qui vient nous perturber. Nous avons une belle équipe, qui peut faire mieux que les résultats obtenus jusqu’à présent, j’en suis certain. Ce groupe a du potentiel. Avec Sébastien Leriche et le reste du staff, nous travaillons bien au quotidien. Le problème, c’est que nous ne réussissons pas à reproduire la tactique vue à l’entraînement en match. Avec cette équipe, il y a moyen de faire de meilleures choses. Au-delà des résultats, en tous cas, je suis très content d’avoir signé ici et de jouer à la Glaz Arena avec mes coéquipiers, c’est une vraie chance de pouvoir exercer notre métier ici.

Parle-nous un peu de ton parcours. Que peux-tu nous en dire sur tes premiers pas balle en main en Slovénie ?

Je viens d’un petit village où l’on joue uniquement au handball. Il n’y avait pas de foot, ni de basket, mais juste du handball. J’ai d’abord commencé à jouer au poste de pivot. C’était vraiment un petit village, car notre équipe n’avait pas de gardien, alors j’ai essayé de me positionner dans les buts. J’ai donc continué en tant que gardien, et j’ai petit à petit progressé.

Avais-tu des idoles étant plus jeune, des gardiens qui t’ont inspiré ?

Oui, Dejan Perić, un gardien qui jouait à Celje (vainqueur du championnat de Slovénie et de la Ligue des champions, ndlr). C’est grâce à lui si j’ai continué ma route pour devenir professionnel.

Tu n’es pas un gardien de très grande taille (1,86 m), contrairement aux standards actuels du poste. Par quoi compenses-tu pour réussir à rester performant et efficace ?

Cela se joue avant tout sur le positionnement et la vitesse. Normalement, quand tu es plus petit, tu dois arriver à être plus rapide qu’un gardien de deux mètres. Je n’ai pas vraiment de référence évoluant dans le championnat à mon poste. Je préfère me concentrer sur mes performances, même si j’apprécie le profil des gardiens anciens, plus axé sur la technique que sur le physique. Aujourd’hui, je trouve que l’aspect physique a pris beaucoup plus de poids.

Comment s’orchestre ta préparation des matches ?

Je prépare tous mes matches de la même manière, sans les hiérarchiser. Pour moi, chaque rencontre est importante, et doit être jouée avec l’objectif de la gagner. Que notre adversaire soit Paris, Nantes ou Istres, c’est pareil. Ma préparation n’est pas différente de celle des autres gardiens. elle se fait par le biais de la vidéo, en concertation avec le coach et la défense. Nous discutons ensemble de ce que nous allons faire en match. L’aide de la vidéo est essentielle, elle reste un outil très important dans notre travail, cela permet de connaître les tireurs, leurs spécificités, ce qu’ils aiment faire et proposent. Au niveau mental, je cherche à rester calme au maximum et concentré au maximum tout au long du match.

Tu n’as pas vraiment pu encore profiter du public de la Glaz Arena depuis ton arrivée. est-ce frustrant tout d’abord, et est-ce que le huis-clos teperturbe ?

Comme tous les joueurs, je préfèrerais jouer, bien sûr, dans une salle pleine, avec l’appui de nos supporters mais voilà, c’est une année spéciale que nous vivons et c’est ainsi. On s’habitue, hélas, à cette situation. Je fais le nécessaire dans la concentration pour que cela ne me dérange pas.

A l’issue de la saison, il te restera une année de contrat à Cesson. Tu te vois continuer ici ou tu aimerais rebondir ailleurs ?

Je me sens bien ici : la ville, le club, l’ambiance dans le groupe, c’est un super endroit pour moi et ma famille. Il faut déjà terminer la saison, assurer notre maintien et alors, nous verrons ensuite ce que nous ferons, mais mon souhait est de rester ici.