Elodie ROYER : « Nous étions très bien parties ! »

Crédit-Photo-Handouest-Philippe-Riou

Privée de terrain depuis le début du deuxième confinement, Elodie Royer, pivot du CPB Handball, a pourtant réussi à garder le rythme en continuant de travailler et de jongler avec les entraînements en visio. Au cœur d’un nouveau groupe en N2, les filles montrent de belles promesses stoppées net. Pour autant, l’optimisme est de mise. 

Ce mois de janvier 2021 n’a jamais été aussi attendu avec la reprise prévue dans quelques jours. Es-tu impatiente toi aussi ? 

Ou, c’est clair ! Nous devrions savoir si nous pouvons reprendre l’entraînement en salle. Logiquement, la date officielle c’est le 20 janvier mais pour l’instant nous ne savons pas encore si cette dernière sera maintenue. Nous l’espérons, vraiment… 

Comment vis-tu cette période de confinement puis de couvre-feu ? 

Je trouve qu’il y a des incohérences entre ce que nous pouvons faire, c’est-à-dire les magasins alimentaires ou autres et le fait que les salles de sport soient fermées. C’est un choix politique que nous devons respecter, même s’il est vrai que nous avons du mal à comprendre pourquoi la D2 et D1 Masculine ont le droit de s’entraîner et que les filles de D2 n’avaient pas le droit. Cela nous donne l’impression que le sport féminin restera toujours en retrait par rapport au sport masculin. 

« J’ai l’impression que les plus jeunes m’écoutent »

Justement, comme se sont déroulés les derniers moments passés sur le terrain ? 

Sur ce deuxième confinement, nous n’avons pas du tout pu nous entraîner. Nous avons tout fait par visio pour garder le lien dans l’équipe et le lien sportif également. Notre préparateur physique nous envoie des séances que nous devons faire en autonomie et une fois par semaine, nous faisons un entraînement collectif de manière virtuelle. Mais nous sommes dans une période de l’année où il est difficile de rester motivées. Il faut pourtant continuer de s’entraîner pour pouvoir reprendre très vite les jeux de ballon et ne pas perdre de temps sur le cardio et l’endurance. 

Comment est-il possible de rester motivée par les enjeux d’une compétition dans un contexte comme celui nous vivons aujourd’hui ? 

C’est vrai que ce n’est pas évident mais il le faut. C’est pourquoi nous mettons en place des challenges entre les équipes du club notamment lors du premier confinement. Pour ce deuxième confinement, nous avons mis en place un challenge avec le club de Bar-le-Duc. Le but est de faire le plus de kilomètres possible en course à pied. L’objectif n’est pas totalement le même, il faut battre une équipe de manière virtuelle mais le challenge existe et tout le monde se motive pour y arriver ! 

Côté résultats, comment juges-tu la saison de l’équipe ? 

Je suis un peu déçue dans le sens où nous faisions un très bon démarrage. Nous avons quatre matchs et nous les avons tous gagnés. Il y a toujours des choses à améliorer mais le groupe avait très rapidement trouvé le bon rythme. Je trouve que c’est très dur d’arrêter. L’équipe est plutôt bien construite : les plus vieilles apportent beaucoup dans le jeu et les plus jeunes dans la rapidité. Le mélange est bon et bien solide. Chacune a mis son grain de sel dans les victoires, nous nous sommes renforcées sur la base arrière ce qui nous permet d’avoir plus de rotations. 

Quel est ton rôle dans l’équipe ? 

Je fais partie des plus vieilles, des cadres (rires) ! Je sens que les plus jeunes m’écoutent. C’est avant tout un sport passion. J’ai beaucoup donné avant, je suis passée par le Pôle et aussi en Centre de formation. Mais bon, je me suis déjà fait 4 fois les croisés, je sens que mon niveau de jeu n’est pas toujours aussi bon que je le voudrais. Ayant goûté à la N1, j’ai envie d’y retourner et pourquoi pas avec le CPB. Je sens que cette année peut être un bon tremplin pour monter avec les filles. 

Justement vous faites votre deuxième saison en N2, comment vois-tu le championnat ? 

Avec le remaniement des poules, le niveau de la N3 a beaucoup baissé, cela ressemble plus à de la pré-nationale. Je pense que le niveau de la N2 a, par ricochet, baissé également. Je pense que nous sommes au meilleur niveau pour nous, il y a des adversaires costauds et avec du beau jeu. Sincèrement, nous sommes armées pour bien représenter la Bretagne et aller loin. Je crois en ce groupe.