On le sait, seule la compétition livre des enseignements recevables à un groupe, bien plus qu’une préparation ou de multiples matchs amicaux. Ce mardi soir, à domicile, Cesson a appris, au prix d’un point qui espérons-le, ne manquera pas en fin de saison, qu’il faut savoir tuer un match qui ne demande qu’à l’être avant de s’exposer de manière dramatique dans les dernières secondes.
Si le nul obtenu face à Saint-Raphaël avait presqu’un goût de victoire, là-aussi sur un coup du sort improbable, celui arraché par Tremblay à sept secondes de la fin hier a lui, clairement, l’aigreur d’une défaite… Comment les Cessonnais ont-ils pu laisser échapper un premier succès en Lidl Starligue à domicile qui leur tendait les bras, les invitait à une célébration digne de ce nom au milieu de terrain, devant une assistance qui se crispa au fil des minutes ?
C’est dur, très dur car clairement, le CRMHB avait fait le boulot pendant près de 30 minutes ! Après un premier quart d’heure ultra accroché où les visiteurs faisaient la course en tête, les attaques prenant le pas sur les défenses, les locaux accélèrent et se détachent au classement, avec une efficacité qui fit plaisir à voir (19-15, mt) !
Fort de ses quatre buts d’avance, Cesson n’a hélas pas sur gérer le second acte, n’inscrivant que neuf petits buts, à peine la moitié de ce qui fut réussi en première période. En face, Jozé Baznik réussissait une prestation énorme (11 arrêts à 45 %) mais ne pouvait empêcher Tremblay de revenir. Pourquoi, comment ? Un peu de précipitation, un manque de précision et un soupçon de panique dans les trois dernières minutes. A deux minutes de la fin, le jet de sept mètres de Youen Cardinal (8 buts) donnait deux buts d’avance à des Cessonnais déjà sous pression (28-26). Cela aurait dû être suffisant mais hélas, Tremblay s’arracha et Cesson ne su éviter l’erreur fatale sur une passe manquée en phase d’attaque, à 10 secondes de la fin, interceptée facilement par Marouane Chouiref, qui n’en demandait pas tant. Si tout n’est évidemment pas à jeter, les regrets sont immenses et les têtes seront à rapidement remettre à l’endroit, un déplacement à Chartres dimanche attendant déjà les Irréductibles.
Avec deux points en trois matchs, Cesson n’est certainement pas en crise et apprend, sans être épargné, la dure loi de la Lidl Starligue où tout se paie cash. Encore inconstante mais loin d’être inconsistante (et privée de son patron défensif, Romaric Guillo), la formation, renouvelée en grande partie, affiche déjà de belles promesses et quelques périodes très prometteuses et spectaculaire. Cependant, il faudra encore gagner en régularité et en sérénité, notamment dans la maîtrise de ses temps faibles, pou pouvoir prendre place dans les eaux prisées du milieu de tableau. Il y a du travail et de vrais motifs de satisfaction, et aussi beaucoup de détails à améliorer. Les joies, somme toute, d’un début de saison !