Nationale 1 – CPB Hand : Gaëlig Labbé : « Nous savons parfaitement quelle est notre place »

Entretien avec l'un des trois présidents du CPB Hand, Gaëlig Labbé.
@Crédit photo : PR Photographie 35

Deux équipes seniors au plus haut niveau national, des équipes réserves et un secteur jeunes en faisant de même et un record de licenciés. Le Cercle Paul Bert continue de bien se porter, merci pour lui, et d’offrir un handball de haut niveau à ses adhérents, ainsi que des événements uniques. Le point sur une saison de plus réussie, et pas encore terminée, avec l’un des trois présidents, Gaëlig Labbé. 

A l’heure où de nombreux clubs peinent à fidéliser leurs licenciés ou en séduire de nouveau, le CPB Handball vient de franchir la barre record des 600. Quel sentiment prédomine ?

Le sentiment d’un travail bien fait par toutes les équipes du club, des dirigeants aux entraîneurs de chacune de nos équipes, des petits aux grands. Notre objectif est d’offrir une pratique du handball de qualité, variée, avec l’envie de s’y épanouir, de durer et en ce sens, nos effectifs sont constants et même en progression. Depuis le Covid et les répercussions qu’il y a pu avoir sur le monde associatif, nous n’avons perdu personne en termes de « quantité » d’effectif, et sommes même en hausse en nombre.

Avec près de 610 licenciés à ce jour, toutes catégories confondues, nous sommes le second club breton derrière l’entente de Lesneven qui regroupe plusieurs clubs et huitième au niveau national. Mais au-delà du chiffre, c’est surtout la proposition faite à nos licenciés dont nous sommes le plus fiers, tout en ayant la responsabilité de fidéliser et satisfaire chacun.

Comment vous-y prenez-vous pour cela ?

Très simplement en offrant un encadrement qualitatif, en quantité comme en qualification, pour chaque catégorie, avec un projet de jeu et un ADN commun. Au CPB, la culture club est importante et la volonté de faire de Géniaux une salle où il faudra batailler dur pour obtenir quelque chose est présente à tous les étages. La défense est sacrée ici et le projet de jeu porté par les coaches des équipes premières est travaillé en collaboration avec l’ensemble des éducateurs, pour lesquels nous faisons le maximum en termes de moyens matériels et pédagogiques. Et cette idée d’un travail collaboratif ne s’arrête pas au mur de notre club, il va au-delà.

« Les garçons et filles ont en commun en effet d’avoir découvert un nouveau coach, une nouvelle méthode et inversement »

C’est à dire ?

Aujourd’hui, pour réussir à promouvoir au mieux le handball sur notre territoire et donner un maximum de sens à ce que nous réalisons au quotidien, un travail avec les clubs nous entourant est primordial et nous pouvons le réaliser en toute sérénité. Nous avons tout d’abord besoin d’un Cesson RMH en Starligue et d’un SGRMH en D2 Féminine, car ce sont les locomotives du territoire.

Nous sommes pour notre part un club passerelle, qui doit permettre aux meilleur(e)s de rejoindre ces deux clubs mais aussi à ceux qui quittent le plus haut niveau de pouvoir rebondir à un bon niveau chez nous tout en mettant le projet professionnel ou de reconversion en pratique.

On tient à cela, avec tout ce qu’il y a d’intéressant pour les clubs mais surtout pour les joueurs. Cette idée de vases communicants vaut aussi avec les clubs de divisions inférieures, avec lesquels nous cherchons à mutualiser au maximum les compétences, avec des éducateurs pouvant interagir entre clubs. Réaliser des actions et événements en commun, c’est faire avancer tout le monde, dans la même direction.

C’est aussi le sens de nos équipes U17F et U18M qui évoluent en nationaux, avec Chantepie, Chateaubourg et Saint-Grégoire pour les filles de l’AFR et Cesson pour les garçons de l’ARCH avec des éducateurs qui vont mettre leurs idées, vécus et compétences en commun. A ce titre, on peut saluer le travail de Julien Carnet avec les U18 masculin et Cornelia Banchereau avec les U17F, de Chantepie, qui travaille de concert avec Jérémy Laurent chez les filles. Le tandem Brendan Le Douaré-Lukian Gobert chez les garçons, opèrent lui aussi un gros travail sur la filière jeune.

La voie suivie est donc celle d’une montée en niveau progressive pour aller jusqu’au plus haut, où le CPB serait la rampe de lancement pour les breton(ne)s les plus performant(e)s ?

Que chaque joueur puisse trouver le club à son niveau dans notre département ou région, oui. Chaque club, selon sa division et ses moyens, doit offrir des perspectives et solutions aux pratiquants de handball. En ce sens, nos éducateurs ou membres de staff techniques sont aussi amenés à progresser et évoluer, nous avons d’ailleurs le plaisir et la fierté d’en avoir plusieurs évoluant au plus haut niveau, passés par le CPB comme Franck Prouff bien sûr, mais aussi Yann Lemaire, Jean-Luc Le Gall, Thibault Minel, Pierre Le Meur pour ne citer qu’eux. Cela est révélateur du sérieux mis sur ce secteur.

Bandeau BETCLIC

Côté terrain, les équipes fanions masculines et féminines réalisent des saisons plutôt positives bien qu’ayant toutes les deux changé de coach l’été dernier. Etes-vous satisfaits ?

Les deux équipes, garçons et filles, ont en commun en effet d’avoir découvert un nouveau coach, une nouvelle méthode et inversement. Il y a eu aussi en commun des blessures, des effectifs qui ont été impactés mais finalement, un ensemble positif. Chez les filles, les blessures de Lou Saramito et Camille De Sousa ont pesé et Jérémy Laurent, notre nouveau coach, a su imposé sa patte petit à petit pour aujourd’hui, se sentir parfaitement intégré au projet. Les résultats suivent et les filles ont la volonté de terminer le plus haut possible, avec un maintien clairement en très bonne voie.

Chez les garçons, nous sommes dans un championnat ultraserré, très dense où tout le monde peut battre tout le monde. Avant de battre Rezé, nous étions onzièmes et eux cinquièmes et nous sommes désormais collés dans le milieu de tableau. Deux victoires de rang et tout peut changer, alors nous savons qu’il faudra être sérieux jusqu’au bout. Lucas Vax a pris ses marques, pose ses principes sur cette équipe qui a de vraies qualités, du caractère même si elle est parfois passée au travers.

« L’ambition est de rester au plus haut niveau amateur »

Quels objectifs peut-on fixer à ses coachs quand l’on sait que le club ne pourra pas aller plus haut, ceci étant non de son fait ?

Nous savons que la Ville de Rennes aujourd’hui, ne peut pas proposer plus d’installations et d’infrastructures à l’ensemble des clubs de la ville pour évoluer au niveau supérieur, et donc pro. C’est connu et faisons tous en conséquence. Par ailleurs, pour un club comme le Cercle Paul Bert, la formation, la vie des quartiers et le bien vivre ensemble est la priorité, avant une ambition de professionnalisation. Notre objectif, c’est d’être au plus haut niveau amateur et ça, nous le faisons depuis plusieurs années désormais tant chez les garçons que les filles.

En début de saison, nous avons été clairs avec nos coachs. L’ambition, même si le style et le spectacle comptent bien sûr, reste de se maintenir à ce niveau, ceci en passant par la porte ou la fenêtre, peu importe. Et je suis certain que cet objectif sera atteint. Nous n’avons jamais douté de cela, même quand les résultats étaient compliqués et sommes confiants pour l’issue de cette saison.

Le CPB, ce sont aussi de beaux événements à venir, en dehors du parquet de Géniaux…

Notre édition annuelle du Sandball arrive et aura un goût particulier, puisque la première dans le Beach Park en configuration définitive. Celui-ci sera d’ailleurs officiellement terminé le 12 mai prochain et c’est une belle récompense que d’avoir aujourd’hui un site « sable » à Rennes. Il y a vingt ans, quand nous avions lancé l’idée d’amener du sable dans Rennes, nous avions été un peu pris pour des fous.

Pour le Sandball, l’an passé, nous prenions nos marques, apprivoisions le lieu qui n’était pas encore totalement terminé. Cette fois-ci, ce sera le cas avec beaucoup de belles surprises au programme. Nous avons également, toujours via le Beach Park, un événement d’envergure avec un tournoi de préparation pour l’équipe de France féminine de Beach Handball, qui sera là fin juin en compagnie des championnes du monde allemande et de l’Australie. Ce lieu à vocation à vivre toute l’année et ce genre de manifestation y contribuera.

Enfin, le CPB Rennes Handball va participer aux Championnats d’Europe Vétérans à Séville en juin, qui regroupera des joueurs venus de partout, y compris de Rennes, avec Franck Maurice et Thierry Anti sur le banc et des ex-internationaux comme Xavier Barachet et William Accambray dans l’équipe pour ne citer qu’eux. Ce sera aussi un grand moment avec des personnalités et parcours divers qui ont tout de suite adhéré aux valeurs du CPB Handball, que nous serons fiers de représenter à cette occasion histoire conclure la saison en beauté !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.