Handball – Starligue : Cesson touché-coulé sans pitié par Saint-Raphaël (29-39)

Michal Baran
Michal Baran aura essayé mais en vain, face à un SRVHB bien trop fort @Crédit Photo JRS

Battu d’un petit but à Tremblay pour la reprise du championnat, les Irréductibles, avec deux réceptions en six jours à la Glaz Arena, se savaient dans l’obligation de prendre des points, et aussi, de l’air. Même si le classement reste serré, les victoires se font trop attendre et doivent revenir pour rassurer au plus vite une équipe pas épargnée pour les coups durs, avec l’absence confirmée cette semaine pour deux mois de Mathéo Briffe.

Un début de match raté

Saint-Raphaël, premier des deux visiteurs offerts au CRMHB cette semaine, vise l’Europe et se montre autoritaire en début de partie, notamment sous l’impulsion de Mike Brasseleur. Deux pertes de balles évitables pour Ludwig Appolinaire, une entame manquant de rythme et les Cessonnais sont d’entrée obligés de courir après le score, avec déjà cinq buts de retard après seulement sept minutes !

Un premier temps mort est évidemment posé par Sébastien Leriche pour éviter de sombrer.. Mathieu Salou, entré en jeu, marque deux fois mais en défense, Cesson ne prend pas la mesure des Raphaëlois, qui enchaînent (4-9, 9′). Il faut attendre la 10′ pour voir enfin Mate Sunjic réussir un arrêt sur la tentative d’Arthur Vigneron.

Raphaël Caucheteux, sur le banc, entre uniquement sur les jets de sept mètres et envoie ses troisième et quatrième tirs au fond avant un but de Vigneron sans gardien pour le +8 dans une Glaz Arena climatisée au bout de moins d’un quart d’heure, clairement catastrophique (5-13).

Cesson sans argument face au récital visiteur

Auteur de quatre buts inscrits avec détermination, Michal Baran est le seuk cessonnais à surnager mais voit, impuissant, son équipe continuer d’encaisser but sur but, seize en dix-huit minutes… A la 20′, Cesson, en très grande souffrance, est à dix buts des Varois, irresistibles en attaque (8-18, 21′).

Totalement hors-sujet, Cesson s’enfonce, au fil des minutes et Saint-Raphaël n’en rate pas une, avec un seul échec au tir, soit une statistique effroyable pour la défense locale. A la pause, les Irréductibles, dont le surnom a rarement été aussi inaproprié cette saison, sont très loin derrière un adversaire qui n’aura rien raté (14-26) !

Une prestation d’ensemble trop insuffisante

La seconde période ne part pas mieux pour Cesson, en échec sur Alexandre Demaille à trois reprises, alors que Saint-Raphaël manque enfin quelques tirs de l’autre côté. Il faut six minutes à Junior Tuzolana pour inscrire le premier but breton (15-28).

Un peu plus en gestion, les hommes de Benjamin Braux sont tranquilles, bien que moins efficaces et gardent Cesson très loin, la faute aussi à une maladresse trop coupable à ce niveau-là côté breton avec trop de tirs à côtés pour espérer remonter un peu au score (20-34, 46′).

L’unique challenge de la fin de match réside pour les locaux à éviter de passer les 40 buts encaissés mais surtout à sortir dignement d’un match totalement loupé de chaque côté du terrain. Autre possibilité, eventuellement, remporter, pour le public, la seconde période. tout en commençant à préparer la venue d’Ivry, jeudi prochain.

Mission en partie accomplie, avec un écart ramené à -10 et une barre symbolique des 40 buts non franchie, de peu… Pas de quoi cependant offrir la moindre circonstance atténuante à une équipe clairement passée au travers, avec son pire match de la saison disputé, des manquements qui vont être probablement décortiqués de près par le staff cessonnais et une remise en cause impérative pour redresser la tête, et vite.

Ivry, un rendez-vous désormais capital

Trop faible en défense, bien trop peu inspiré et précis en attaque, le CRMHB de ce samedi soir est très inquiétant et doit rebondir, vite. Son capitaine, Romaric Guillo, ne s’est pas caché à l’issue de la rencontre : « Nous avons pris la foudre directement en première période. Ensuite, on court après le score, on se regarde dans le blanc des yeux et forcément, c’est dur.

Quand tu es à moins douze, tu peux aussi exploser encore plus… Nous sommes dans une spirale négative. J’ai essayé de trouver les mots pour qu’on ne lâche pas et nous ne lâchons pas en seconde période. On s’est au moins battu mais bon… »

Alors qu’Ivry se présentera jeudi à la Glaz Arena, le combat pour le maintien est la réalité du moment, avec un mois de février entamé par deux défaites comme décembre s’était achevé. C’est un rendez-vous capital qui se profile face à la lanterne rouge, alors qu’Istres est désormais à seulement un petit point.

Le constat est partagé par Romaric Guillo, prêt au combat : « On est conscients qu’Ivry arrive vite mais on ne va pas baisser la tête. Des luttes à l’arrachée pour le maintien, on n’en a connu d’autres. A titre personnel, j’ai aussi connu cela et ça ne me fait pas peur, nous allons travailler dur et ne rien lâcher. »

Au-delà des mots, il faudra des actes, forts, jeudi, et la victoire pour faire oublier une soirée noire à tous ceux venus qui n’auront ni lâché leur équipe, ni sifflé, comme cela se fait parfois ailleurs, dans d’autres salles ou stades… Cela mérite un autre visage, donc, à minima et un succès avec, tant qu’à faire. Le rendez-vous est pris !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.