Le grand soir, enfin. Attendu depuis le tirage mi-mars, l’affiche tant attendue entre le PSG et le Stade Rennais a mis du temps à tenir ses promesses. Affichant l’ambition d’aller chercher un nouveau trophée, le club breton entendait bien mener la vie dure à un club qu’il aime surprendre, voire battre, comme ce fut le cas à quatre reprises au Parc depuis l’arrivée de QSI.
Le PSG, lui, encore en lice en Ligue des Champions et déjà champion ou presque, comptait bien rester en lice pour un hypothétique triplé.
En première période, le Stade Rennais propose beaucoup trop peu pour être menaçant et subit la domination de Parisiens pourtant poussifs. Placé en bloc bas, le plan rennais est clair : accepter de subir, rester en place sans faire d’erreur et tenter de profiter en transition de la moindre opportunité. Encore aurait-il fallu, pour cela, ne pas commettre de boulettes rédhibitoires à ce niveau-là ou être imprécis sur les rares opportunités favorables.
Mandanda héroïque !
Sans un grand Steve Mandanda, cependant, le Stade Rennais pouvait être déjà hors du coup à la pause. Pour sa première sortie en coupe de France cette saison en lieu et place de Gautier Gallon jusque-là titulaire dans la compétition.
Une première sortie décisive réussie, où son pied gauche dévie juste ce qu’il faut le tir de Kylian MBappé, venu le défier en solo, sur la barre puis une magnifique parade sur un pénalty du capitaine parisien concédé par Warmed Omari, mangé à la course par l’intenable capitaine parisien (38′).
El Fenomeno ne peut néanmoins pas tout faire seul et quelques minutes plus tard, il est pris à contre-pied sur une nouvelle percée en solo du meilleur buteur parisien, qui prend le meilleur sur Warmed Omari et frappe. Décidemment peu en verve, le défenseur rennais détourne le cuir dans son but et permet à Paris d’être devant à la pause.
En face, en dehors d’un face à face perdu par Arnaud Kalimuendo devant Gianluigi Donnaruma (11′), rien à signaler avec des Rennais beaucoup trop effacés et peu entreprenants. C’est, à la pause, beaucoup trop peu pour rêver à une finale.
Un Stade Rennais trop peu dangereux…
En seconde période, le PSG se procure d’entrée plusieurs vraies occasions. Le duel Mandanda – MBappé se poursuit et continue de tourner nettement à l’avantage du capitaine rennais, qui remporte un nouveau face à face avant de s’envoler pour claquer une frappe de l’entrée de la surface.
Peu à peu, Paris tombe dans une certaine suffisance et Rennes essaie un peu plus. Amine Gouiri sur une remise en retrait d’Adrien Truffert est tout proche d’égaliser mais n’attrape pas le cadre (50′).
Dans la foulée, Martin Terrier et Alidu Seidu rentrent en jeu et les débats s’équilibrent. Enfin, Rennes ose mais manque de justesse dans le dernier geste. Une merveille de centre de Bourigeaud est toute proche de trouver Martin Terrier, un poil trop court puis Arnaud Kalimuendo n’ajuste pas sa tête.
Les appels de Martin Terrier et les passes de Benjamin Bourigeaud mettent la défense parisienne à mal mais manque toujours un petit mètre. Kalimuendo s’essaie de loin, sans succès (73′). Rennes est en vie et le reste grâce à Steve Mandanda, une énième fois décisif face à Asensio (78′) d’un superbe arrêt au pied. L’entrée d’Enzo Le Fée fluidifie un peu le jeu au milieu de terrain mais les solutions ne sont toujours pas trouvées.
Supporter de Paris pour une septième place qualificative
Rennes a le mérite de rester en vie sur la fin de partie mais ne parvient pas à trouver de position de frappe. Un pied qui traîne, un manque de justesse technique à l’image de ses trois corners galvaudés en seconde période et Paris réussit à contrôler les dernières minutes sans trop frémir. Logiquement, Paris s’impose sur la plus petite des marges et rejoindra Lyon le 25 mai prochain pour aller chercher une quinzième coupe de France.
Côté rennais, des regrets, évidemment, de n’avoir peut-être pas réussi à bouger avec plus de détermination un PSG loin d’être impressionnant mais suffisamment souverain pour se contenter de passer sur la plus petite des marges. De la lucidité aussi, néanmoins, car sans un grand Mandanda, l’addition aurait été bien plus salée…
Il faudra donc passer par le championnat pour retrouver l’Europe l’an prochain et espérer voir Paris battre Lyon, pour rendre la septième place qualificative pour l’Europa League Conférence. Celle-ci, comme la cinquième et la sixième, restent encore accessibles mais il faudra marquer de nouveau, après 180 minutes sans but et sans grosses occasions. Petit hic, ce sera chez Monaco, actuel troisième du championnat plutôt en forme. Un nouveau défi pour se relancer, et vite !