C’est aussi pour ces scénarios que le handball est si particulier et passionnant à suivre, avec des renversements toujours possibles. Pourtant, à +3 à la 56′ (28-31), les Irréductibles semblent bien partis pour empocher un quatrième succès en six matchs. Pourtant, c’est sans compter sur le promu Dijonnais qui luttera toute la saison pour sa survie mais vendra chèrement sa peau.
Au prix d’un Money Time de feu, les « Bleu et Blanc » renversent leurs visiteurs du soirs et l’auraient même emporté d’un but sans un dernier missile de Mathieu Salou, assurant in extremis un point. Un moindre mal : « Au vu de l’ensemble du match, c’est une déception de ne prendre qu’un point car nous avons été très souvent devant » constate dans la foulée de la rencontre Sébastien Leriche.
« Après, sur le scénario de fin de match, avec un but derrière dans la dernière minute et à un de moins sur le terrain, en égalisant à six secondes de la fin, on sait que l’on pouvait aussi le perdre… »

Mathieu Salou encore très inspiré !
Sébastien Leriche le sait, ses joueurs ont frisé une sacrée désillusion et ne fêteront pas ce point. Ils ne « cracheront » pas dessus non plus, dans un championnat très serré où chaque semaine a son lot de surprises et où toutes les unités compteront au moment du décompte final. « Ce match, on se doit de le gagner mais il y a quand même un point de pris alors qu’on peut aussi le perdre » souligne aussi le coach cessonnais.
Pourtant, les Irréductibles ont fourni une prestation d’ensemble plutôt correcte, à l’image d’un premier acte globalement maîtrisé. Devant de trois buts à la pause (15-18), en bénéficiant de la forme étincelante actuelle de Mathieu Salou (huit buts ajoutés ce soir à son total depuis le début de la saison) et Mate Sunjic très efficace dans ses buts, les Irréductibles répondent présents.
Un ensemble cohérent, solide, bénéficiant des retours de Josep Folques et Simon Ooms mais pas assez tueur ce soir pour éviter le scénario que l’on sait. Pour preuve, les Bretilliens démarrent bien la seconde période mais ne font pas le trou. Incapables de tuer une partie pourtant à portée, malgré l’évidente bonne volonté locale, les Bretons vont le regretter, avec le final que l’on sait : « Notre première période est correcte mais lors de la seconde, nous n’avons pas su saisir les opportunités de tuer le match.
Nous avons eu une mauvaise gestion des supériorités numériques, perdu un peu trop de ballon et le gardien en face nous a plus mis en échec qu’en première période. Ils ont marqué sur but vide et en contre, ça nous a fait mal à la tête. Défensivement, nous avons été un peu trop tendres, pas assez mobiles. »

Une simple piqure de rappel
Avant compté cinq buts d’avance en première période, et jusqu’à quatre en seconde (52′), les Cessonnais ont failli sur l’un de leurs points forts du début de saison, le mental et la sérénité. Face à un adversaire qui avait jusque-là perdu tous ses matchs, l’affaire ressemble plus à un petit incident de parcours qu’à un drame ou une catastrophe.
D’autres verront plutôt là une piqure de rappel permettant de rappeler que Cesson n’est pas devenu du jour au lendemain un candidat à l’Europe et que chaque point sera compliqué à glaner cette saison dans un championnat définitivement très dense : « L’un dans l’autre, on ne peut s’en prendre qu’à nous mêmes de ne pas avoir pris les deux points même si on pouvait aussi le perdre, je le répète. Il n’y a rien d’alarmant, on savait que Dijon allait se battre jusqu’au bout. »
« Nous avons manqué d’un peu de maîtrise technique et émotionnelle ce qui était pourtant jusque-là une grosse qualité démontrée depuis la reprise, conclut Sébastien Leriche. Nous avons aussi perdu un peu pied mais nous sommes mis nous-mêmes mis dans cette difficulté. »
Cesson – Nîmes, la belle affiche
Pour autant, avec 7 points sur douze, le bilan reste positif pour les Irréductibles, qui auront vendredi prochain une belle occasion de se rattraper dans une belle soirée à la Glaz Arena face au Nîmes d’Hugo Kamtchop-Baril, l’ex de la maison.
Une équipe promise à la lutte européenne mais pourtant très régulièrement accrochée à la Glaz Arena, qui promet d’offrir une belle affiche : « Nous sommes dans une zone intéressante au classement et nous allons bien travailler toute la semaine pour préparer l’USAM et essayer de gagner devant notre public ».
Voilà qui effacerait de suite ce petit point perdu en Bourgogne et permettrait de poursuivre avec enthousiasme ce qui demeure un excellent début de saison pour les cessonnais.




