C’est un sacré premier transfert qui a réveillé le mercato rennais dans le sens des arrivées en ce 21 juillet ! Annoncés en contact depuis déjà plusieurs mois, Valentin Rongier, 30 ans, et le Stade Rennais, ont fini par unir leur destin contre toute attente pour les trois saisons à venir et un montant estimé à 5.5 M€.
Milieu de terrain très apprécié à l’Olympique de Marseille, où il aura passé six saisons après avoir vécu dix ans au FC Nantes, Valentin Rongier n’était plus désiré par son coach, Roberto De Zerbi, et invité à prendre un nouveau départ à un an de la fin de son contrat.
Ses émoluments, estimés autour des 350 000 € mensuels à Marseille, n’ont pas refroidi le club « Rouge et Noir », conscient du profil idoine du joueur pour remettre de l’ordre dans la maison.
Un leader, un vrai
Expérimenté, rompu à la Ligue 1 et disposant aussi d’un vécu en Ligue des Champions, le joueur, jamais appelé chez les Bleus mais parfois tout proche, présente un CV solide pour un club ayant terminé douzième la saison passée.
Sur le site officiel, le joueur n’a pas manqué de revenir d’abord sur les raisons de son choix : » Mon engagement a été murement réfléchi. Rennes est très attractif, avec beaucoup d’ambitions. J’ai énormément échangé avec le coach, le directeur sportif, le président, je voulais comprendre leur volonté et voir si ça collait avec le projet que j’attendais.
Tout s’est aligné, le discours m’a beaucoup plu. Je viens ici pour trouver la compétitivité, la gagne. J’ai passé six ans à l’OM, j’avais besoin de sortir de ma zone de confort. Je mets les pieds dans un club que je ne connais pas encore de l’intérieur et le projet ambitieux me plait. Je vois cela comme un challenge. »
Joueur de caractère, l’ex-canari devra apporter son vécu et sa hargne à une équipe ayant souvent manqué de caractère l’an passé : » Je pense être plutôt un leader, j’ai acquis une certaine maturité, mon passage l’OM m’a fait énormément grandir. J’y ai été capitaine, il y a la bas une grosse pression à gérer, c’est un club particulier.
C’est aussi pour cela que je suis là, amener ce leadership, cette maturité, pour entourer les jeunes, accompagner les jeunes. Il faut des cadres pour les entourer et je suis là pour cela, amener encore plus de rigueur. »
Une image plus qu’écornée… à redorer
Si la qualité des joueurs et l’apport indéniable de ce recrutement met tout le monde d’accord, c’est sur un autre terrain que la polémique s’est logiquement installée. Au-delà de son passif d’ancien nantais, Valentin Rongier a, par le passé, alimenté les polémiques avec des déclarations ou des chambrages à l’encontre d’un Stade Rennais à qui le RCK a reproché son choix.
Entre un tweet célèbre avec des chèvres, des chambrages par X avec Mbaye Niang (dont on a pu vérifier par la suite l’attachement au club breton…) et des déclarations contre le Stade Rennais, où il entendait ne jamais jouer.
Valentin Rongier vérifie à ce jour le fameux il ne faut jamais dire jamais, sans se départir pour autant de ses responsabilités et d’une analyse détaillée dans sa présentation sur le site du club : « Je comprends les réactions, bien sûr. Je suis assez censé et chacun peut avoir son avis, je l’entends. Certains sont contre ma venue, d’autres pour, c’est la règle du jeu. Tout ça, c’était il y a longtemps, avec un contexte différent.
J’étais à Nantes. Quand on est passé par le centre de formation, et je pense que c’est la même chose à Rennes, cette rivalité est cultivée. Je n’ai jamais voulu manquer de respect à l’institution ou aux supporters. Si certains se sont sentis blessés, j’en suis navré. »
Débuts attendus face… à l’OM !
Avant de poursuivre : « Pour moi, le chambrage fait aussi partie de la beauté de notre sport. On alimente un peu ça, par des piques, c’était pour s’amuser sans rien de méchant. Ca se perd un peu, c’est dommage, on ne peut plus rien dire, plus rien faire. Je suis déçu de voir les tournures que cela peut prendre.
Ce n’est que du plus de se chambrer, c’est aussi ça le foot, le sport, on a le droit de rigoler. Aujourd’hui, je suis ici pour représenter le Stade Rennais et je vais me donner à 1000 pour cent pour aider Rennes à retrouver sa place.
Du temps est passé, un homme a grandi, j’avais fait des déclarations en ayant fait toute ma vie à Nantes, c’était complètement différent. Je peux comprendre que ces propos ressortent oui mais c’est la vie. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, le projet du Stade Rennais est parfait pour moi.
Je remercie ceux qui m’ont bien accueilli et pour ceux qui sont contre ma venue, je vais tout faire sur le terrain pour inverser la tendance. Je suis là pour aider le club et aider à le remettre à sa place. »
Avant lui, Olivier Monterrubio, notamment, pur produit nantais, avait connu des premières semaines très compliquées Route de Lorient, avant la suite que l’on sait… Début de l’histoire pour Valentin Rongier mi-août au Roazhon Park face à… l’Olympique de Marseille.
