Les 52 supporters cessonnais ayant fait le déplacement en bus, le premier de l’année, pour un bonheur de neuf heures de route au total en une journée, ont eu du nez ! Créteil, un point derrière avant la partie, n’était pas la destination rêvée pour faire du tourisme mais en revanche le lieu tout désigné pour se rapprocher d’un paradis cette année aux allures de maintien en Starligue. Pour atteindre celui-ci, dominer les Béliers était presque une obligation !
Mission accomplie, à la grande joie du coach Yann Lemaire : « Nous avons désormais notre destin en mains et les joueurs en étaient conscients dès la fin du match. Je vous avais dit qu’il fallait encore deux victoires et Créteil était clairement coché, à prendre. Rien n’est encore fait mais il vaut mieux aujourd’hui être à notre place qu’à celle de ceux qui sont derrière nous. »
Cesson logiquement devant lors du premier acte
Alors qu’ils avaient fait tomber Chambéry juste avant la trêve internationale, étrangement programmée en plein sprint final du championnat, la question était de savoir si l’élan pouvait être maintenu en banlieue parisienne. Une réponse positive est forcément attendue du côté breton et l’entame de match donne de bons signaux. Rapidement devant au score (2-3), les Irréductibles font un premier écart avec trois unités d’avance (4-7, 11′).
Créteil ne se laisse pourtant pas abattre et profite de son temps fort, sous l’impulsion de l’excellent Mario Lopez, pour recoller à huit partout au quart d’heure de jeu, avec un but de son joker médical Babic, remplaçant de Valentin Aman (8-8, 15′). Pendant une petite dizaine de minutes, Cristolliens et Cessonnais se rendent coup pour coup (12-12, 23′) avant que les Bretons ne se détachent au meilleur moment, avant la pause. Un 2-6 autoritaire, avec six buteurs différents, reflet du match parfaitement impliqué de tous, qui permet aux Irréductibles de logiquement virer en tête au repos (14-18).

L’expérience et le sang-froid breton fait la différence
Fort de son avance au repos, Cesson rattaque bille en tête le second acte et creuse un peu plus l’écart, pour compter six buts d’écart. Pour ceux qui en doutaient, la dynamique du début de mois est toujours là : « La trêve n’a pas impacté la dynamique et notre semaine s’est passée de manière normal, malgré l’enjeu de la rencontre de ce soir. Il ne s’agissait pas de dérégler les choses habituelles. Il ne s’agissait pas d’en rajouter, mes joueurs ne sont pas forcément fans de cela ». Au bout de dix minutes, Cesson tient son avance mais pourtant, va se faire peur…
Lopez, toujours en feu, aidé par Barbeito à la mène et Jandric dans les buts, permettent à l’USC, comme en première période, de revenir au score. Dans son seul temps faible de la partie, Cesson ne panique pas pour autant et fait le dos rond. Yann Lemaire explique : « On a su optimiser nos nombreuses situations de supériorité numérique. C’est un moment du match où ils reviennent mais aussi où ils sont sanctionnés, payant peut-être aussi leur débauche d’énergie ».
Avant d’ajouter : « Il y a eu de la maîtrise sur l’ensemble du match mais aussi dans les moments chauds et c’est très important. Nous avions vécu une remontée contre nous à Limoges, avec une autre issue et on voit que les garçons ont appris ».
Les tauliers pour faire la différence
La sortie de cette période difficile se matérialise par un nouveau + 2, sous la houlette de Robin Molinié, une nouvelle fois brillant (8/11) et d’un Romain Briffe jeune papa d’une petite Mahaut en milieu de semaine, en mode créateur à ses côtés. Clinique dans chaque passe et précieux sur chaque but, sans perdre un ballon du match, le maître à jouer cessonnais était dans un grand soir. Créteil a laissé passer sa chance, se perd dans la nervosité et Cesson repris définitivement la main.
Le carton rouge de Muel auteur d’un geste ultra-dangereux sur Mathieu Salou et les deux minutes de Lopes coûtent cher aux locaux, couplées à l’entrée de Milos Mocevic dans le dernier quart d’heure. Le portier cessonnais met le couvercle avec cinq arrêts capitaux qui achèvent d’écoeurer les locaux.
La fin de partie est aux Bretons qui déroulent et terminent avec cinq unités d’avance, logiquement (29-34) : « Comme contre Chambéry, nous marquons plus de 30 buts et sommes à moins de 30 encaissés, c’est factuel et cela permet évidemment d’empocher des points. »

Avec cette septième victoire de la saison, le CRMHB pose un pied et deux orteils dans la Starligue 2025-2026. Diposant désormais de trois points d’avance sur Créteil, premier rélégable et revenu à hauteur d’Istres tout en se positionnant à une seule unité de Chartres et Dunkerque.
Le derby à Nantes puis Chartres pour achever le travail
Voilà ainsi Cesson de nouveau des eaux moins agitées avec deux balles de matchs en main, si l’on met le derby à la H Arena la semaine prochaine à part : « Le maintien ne dépend plus que de nous. Si on retire Nantes, contre qui on va continuer de travailler sans se mettre plus de pression que cela, nous aurons l’occasion de conclure à domicile face à Chartres. Je tiens aussi à remercier nos supporters qui se sont déplacés ce soir et ont été d’un soutien précieux »
Il s’agira à cette occasion, en plus de dire au revoir à beaucoup de joueurs, de « valider ce que a été fait ce soir, tout en gardant un oeil sur ce que feront les autres. Il faudra le jouer sans mettre plus de pression qu’il ne faut non plus, car il restera encore Istres derrière » détaille le coach Cessonnais.

Soulagé et désireux de conclure sa mission maintien dès que possible, celui-ci conclut : « On nous a donné pour unique objectif de sauver l’institution CRMHB, de sortir de la zone où nous étions englués. Je ne serai soulagé qu’une fois cela accomplit et nous allons encore travaillé dur pendant quinze jours pour remplir notre mission. A cette heure, il n’y a que cela qui compte. »
Une issue libératoire et heureuse qui n’a jamais semblée aussi proche et désormais à portée de bras des Cessonnais, plus proches que jamais de repartir pour un tour en Liqui Moly Starligue.
