Ils sont (de nouveau) champions ! Trois ans après avoir soulevé le premier bouclier de leur histoire face à Hyères Carqueiranne dans une finale aussi crispante qu’inoubliable à Valence d’Agen, les Récistes ont récidivé, cette fois-ci au stade Tonnellé de Tours. Deux moments d’histoire, deux ambiances et récits de saison différents.
Si il y a trois ans, le REC s’était extirpé de sa poule à la quatrième place avant de réussir une ascension irrésistible jusqu’au titre, il a cette fois-ci dominé son sujet de septembre à mai, terminant premier, sans ne jamais ne rien lâcher à ses adversaires : « Nous finissons premiers sur tout, même les kilomètres », souriait Kévin Courties après la rencontre.
Impossible de donner tort au coach breton à l’issue d’une finale crispante mais admirable de résilience et de maîtrise de la part des Bretons.
Petit signe du destin, dans un stade aux deux entrées séparées pour les équipes, le Bouclier prend place devant l’entrée des rennais, comme pour mieux choisir son camp mais les premières minutes ne donnent pourtant pas vraiment cette tendance. Plus qu’avertis et informés du profil de l’adversaire niortais, lui aussi auteur d’une très grosse saison, le XV bretillien se fait sérieusement secouer en début de rencontre.

Trop d’indisciplines lors du premier acte
Alors que le combat fait rage côté rennais pour récupérer un ballon scotché aux mains niortaises, Alexandre Fau écope d’un jaune pour plaquage haut sur Mathis Terrasson (7′). Pas l’idéal pour démarrer, d’autant que ce dernier dans la foulée, quitte son aile et vient inscrire le premier (et seul) essai de la partie en faveur des « Rouge et Noir », transformé par Anthony Fuertes (11′, 0-7).
En infériorité numérique et en difficultés pour contrôler le jeu, le REC fait le dos rond et s’accroche défensivement. Le constat est sans appel, ça tape dur et rien ne sera donné aux Récistes par des Niortais disciplinés mais dans le dur pour franchir. Et pour ne rien arranger, à peine Alexandre Fau revenu sur le terrain, c’est Thibault De Sousa qui est à son tour sanctionné pour un plaquage illicite.
L’illustration d’une indiscipline, avec quatre pénalités concédées (et aucune transformée, avec trois pénaltouches et une manquée) qui heureusement, n’est pas sanctionnée au score et qui va, peu à peu, se réguler, sous la botte de Benjamin Noble qui marque sur pénalité à la 25′ puis à la 32′.
L’indiscipline, puis la rigueur, implacable !
Le match vient déjà de basculer et les mouches changent d’âne que Niort est à son tour sanctionné d’un jaune pour Marché (36′). Dans la foulée, Baptiste Beaujouan aplatît dans l’en-but mais un « en-avant » prive le REC de son premier essai.
A la pause, les Bretons n’accusent qu’une petite unité de retard bien qu’ayant été bien cabossés par des Niortais qui ont laissé passer leur chance.
Profitant de sa supériorité numérique, le REC prend clairement les choses en mains lors du second acte. Bien plus dominants et en maîtrise, les joueurs de Kévin Courties ratent d’abord une première pénalité par Benjamin Noble (42′) avant d’insister. Une pénalité de Fuertes (48′) redonne quatre unités d’avance aux Niortais mais ceux-ci, sous l’impact physique des rennais, voient leur bloc se fissurer au fil des minutes.
Alexandre Fau à l’essai, comme un symbole
Un nouveau carton jaune très orangé pour Baudin, qui envoie Clément Cavalière dans les airs, est une nouvelle bascule et sur la pénaltouche qui suit, le REC est enfin récompensé par Alexandre Fau, qui va à l’essai avec Ryan Dubois en couverture pour le premier essai breton de la partie, transformé par Benjamin Noble dans la foulée (13-10, 53′).

Ayant pris les commandes, le REC va alors faire valoir sa qualité tactique, son intensité défensive mais aussi, sa maturité. Ayant déjà connu une finale gagnée mais aussi la déception de la demi-finale perdue l’an passé, les coéquipiers d’Alexandre Guéroult gèrent parfaitement le tempo et la dramaturgie du dernier quart d’heure.
Rennes solide et imprenable jusqu’au bout !
Entré en jeu, Quentin Lalarme ajoute une pénalité, histoire de mettre les siens un peu plus loin de la formation niortaise, épuisée d’avoir résisté et butté sans cesse sur une défense rennaise une nouvelle fois imprenable, comme très souvent cette saison. Pour preuve une autre exclusion (64′) et une stérilité fatale à l’approche des 20 derniers mètres, envoyant tout droit Rennes vers la victoire.
Celle-ci est enfin validée à la dernière minute sous la botte de Quentin Lalarme (19-10) avant qu’une longue phase de possession niortaise, une nouvelle fois échouée devant la détermination rennaise, ne ponctue cette finale, logiquement remportée par les Bretons !

Ceux-ci évolueront donc l’an prochain en Nationale, pour la seconde fois de leur histoire, avec la ferme intention de ne pas se contenter d’un aller-retour.
Il faudra conserver beaucoup des enseignements très positifs d’une saison impressionnante et remarquable en tous points, où l’intelligence d’un groupe de garçons matures, doués et dévoués les uns aux autres aura permis de dominer sans partage une division exigeante.
20 victoires et 5 défaites au final, donc, phases finales inclues et une réussite sur toute la ligne, y compris du côté des Espoirs, tant dans leur championnat que dans leur prestation avec l’équipe première, la saison est parfaitement réussie et conclue.
Place désormais, pour le REC, à la fête, qui promet d’être à la hauteur d’une nouvelle performance historique avant de, rapidement, se projeter sur une saison 2025-2026 qui s’annonce ultra prometteuse.
