Neuvième à la fin de la première phase, l’URB doit désormais passer par la poule basse pour valider son maintien en Nationale 1. Profitant de plusieurs points de pénalités infligés à différentes formations, le club rennais garde un petit matelas d’avance mais n’est pas pour autant à l’abri et devra s’employer pour rester en N1.
« Nous pouvons assurer le maintien sur ce mois ». Ces mots sont signés de Bastien Demeuré et reflètent à eux seuls l’importance du mois de mars qui arrive pour les pensionnaires de Colette-Besson. Si la deuxième phase ne se terminera que le 9 mai prochain, plus précisément à Besançon pour les Bretons, la fin de la phase aller sera déjà atteinte au soir du 28 mars, avec sept des 14 journées déjà disputées.
Un mois de mars qui sera aussi l’occasion de découvrir et de se frotter une première fois à sept nouvelles formations : Avignon, Berck, Metz, Feurs, Charleville-Mézières, Boulogne-sur-Mer et donc Besançon. Malgré son léger avantage sur la ligne de départ (seuls les résultats obtenus contre les équipes également engagées en poule basse sont conservés soit six victoires et six défaites et donc 18 points. 20 points désormais après la victoire contre Avignon, ndlr), à ne pas s’y tromper, la place des Rennais à l’issue de la première phase est en trompe-l’œil.
L’avance acquise peut vite fondre comme neige au soleil : « La Nationale 1 reste un championnat homogène et tout le monde est capable de battre tout le monde. Certes, nous n’étions pas loin de la poule haute, mais sans les pénalités, nous serions onzièmes. Nous avons un tout petit matelas et il va falloir rapidement bien démarrer en sécurisant les matchs à domicile et en faisant des coups à l’extérieur », précise le technicien breton.
« J’ai donné comme objectif aux garçons d’être la meilleure défense de la deuxième phase »
C’est simple, loin de Colette-Besson, la formation de Bastien Demeuré ne s’est imposée qu’à trois reprises, à Toulouse en tout début de saison, dans le derby à Vitré et au Pôle France. Au-delà de ce total famélique, les matchs disputés par l’URB à l’extérieur ont été (trop) souvent le théâtre de déroutes, comme aux Sables d’Olonne, à Angers ou lors du dernier match de la première phase à Tarbes-Lourdes.
Un point sur lequel compte insister le staff rennais : « J’espère que cette phase 2 va nous permettre d’effacer ces trous d’air à l’extérieur. C’est vraiment là-dessus qu’il faut que nous parvenions à rectifier le tir, car si tu fais un faux-pas à domicile, il faut pouvoir être en mesure de se rattraper à l’extérieur ». Sans trahir de mystère, cela passera par une défense bien plus constante et prête à subir les assauts adverses avant de pouvoir se projeter vers l’avant.
La résultante aussi d’un groupe jeune et toujours plus enclin à montrer ses « skills » qu’à faire le « sale boulot ». Bastien Demeuré le sait mieux que quiconque et l’objectif fixé à la reprise a été clair : « J’ai donné comme objectif aux garçons d’être la meilleure défense de la deuxième phase. Nous avons un jeu rapide bien développé, mais encore faut-il faire des stops. Dès que nous nous fixons des objectifs offensifs, on s’oublie un peu défensivement. Le focus a été mis là-dessus ».
Au bout, une sixième saison consécutive en Nationale 1 à aller chercher pour l’Union Rennes Basket
Même si l’adversité peut paraître plus faible sur le papier, le combat pour le maintien sera le même pour tout le monde et le manque d’intensité défensive se paiera tout aussi cher dans cette poule basse. Sur le plan offensif, les futurs adversaires des « Noir et Blanc » auront de plus des arguments et, statistique marquante, ce sont trois des dix meilleurs scoreurs de la division qui se présenteront face aux Rennais dans cette seconde phase.
Le meneur de Boulogne-sur-Mer Mika Adams-Woods n’est autre que le leader de ce classement avec 17,5 points de moyenne par match. Une incertitude subsiste néanmoins pour l’Américain suite à une blessure contractée en janvier. L’ailier de Besançon Ben Kovac (3e avec 16,3 points de moyenne) et l’ailier fort d’Avignon Ruphin Kayembe (10e avec 15,7 points de moyenne) seront eux aussi à surveiller comme l’huile sur le feu.
Le relâchement ne sera donc pas permis, mais le jeu en vaut la chandelle. Au bout, c’est une sixième saison consécutive en Nationale 1 à aller chercher pour l’Union Rennes Basket et surtout, une première mission accomplie pour Bastien Demeuré pour sa première saison à la tête de l’équipe.
