Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne… Et mieux vaut deux fois qu’une ! Ce vendredi, l’URB a parfaitement respecté l’adage, s’offrant un deuxième succès dans le derby contre Vitré, cette fois-ci à la Poultière, et ce seulement deux semaines après avoir battu le voisin vitréen à Colette-Besson.
Une vraie victoire référence pour l’URB, première équipe à faire tomber Vitré chez lui : « Nous avons vraiment tenu le match et, même si nous avons eu un peu de déchets en première période, nous avons fait ce que nous avions prévu. Les dix joueurs ont apporté et nous pouvons être ravis de cette performance, surtout qu’ils étaient invaincus à domicile. Je le disais en conférence de presse avant la trêve, quand nous avons le temps de travailler, c’est plus facile pour nous d’être consistants. On sait que nous sommes capables de faire ce genre de match, maintenant, il faut réussir à les répéter », explique Bastien Demeuré, forcément satisfait à l’issue de la rencontre.
Une victoire dans le derby qui, dans l’ensemble, ne souffre d’aucune contestation. Les « Noir et Blanc » ont maîtrisé, et même le petit relâchement en fin de match a été géré avec beaucoup de lucidité. La première période est à mettre au profit des défenses, avec quelques imprécisions de part et d’autre, mais à ce petit jeu, c’est l’URB qui s’en sort le mieux : « Nous avons manqué un petit peu d’efficacité au début, mais quand la défense est présente, c’est tout de suite plus facile », précise l’entraîneur rennais.
Jusqu’à 13 points d’avance en début de seconde période
L’adresse derrière la ligne est pourtant bien là et Rennes enfile quatre tirs primés uniquement dans le premier quart-temps (sur six sur l’ensemble du match). De l’autre côté du terrain, la défense rennaise contient les assauts adverses avec seulement 28 points concédés au moment de rentrer aux vestiaires (28-32).
Une avance qui gonfle dès la reprise : « Nous faisons un rush dans le troisième quart-temps. Ils ont essayé de nous contrôler davantage dans le drive, mais ils ont laissé la raquette ouverte et Cheick (Sekou Condé) a été efficace. Il a montré la voie ». L’écart grimpe et Kameronn Selebangue met Rennes à +13, mais que serait un derby sans suspense… « Nous nous relâchons un petit peu à ce moment-là et nous perdons un peu trop de ballons bêtes, ce qui les laisse un peu dans le match », rajoute Bastien Demeuré.
À 35 secondes du terme de la rencontre, sur un tir longue distance, Sullivan Hernandez permet à l’Aurore de revenir à trois petits points. Sur la possession suivante, l’URB ne parvient pas à scorer et Vitré pose un temps-mort à dix secondes de la fin avec le ballon de l’égalisation. Les « Noir et Blanc » font alors le choix de faire faute dès la remise en jeu, offrant deux lancers-francs à Armand Mensah.
Une fin de match maîtrisée
Un choix payant puisque le meneur vitréen lâche un lancer, possession rennaise à suivre : « Nous avons réussi à tenir le match jusqu’au bout, notamment le rebond, et nous faisons la faute intelligente à la fin ». Place ensuite à la faute vitréenne qui emmène Elliot Thillier sur la ligne. Lui ne tremble pas et inscrit ses deux lancers malgré les sifflets de la Poultière. La dernière attaque locale ne donne rien et l’URB s’offre un deuxième derby contre Vitré (63-67).
Revenue à l’équilibre grâce à cette victoire (7V-7D), l’URB entame parfaitement sa dernière ligne droite de l’année avec, déjà, Angers en ligne de mire : « À Angers, ça ne sera pas facile. Dans cette poule, nous l’avons vu contre le Pôle France, tu peux perdre contre tout le monde. Ce match va être important pour repasser dans le positif ». Un objectif clairement identifié avant les fêtes, mais comme également évoqué par l’entraîneur rennais, il faudra désormais parvenir à réitérer ce type de performance. L’autre objectif, celui de la poule haute, passera par là.