Handball – Saint-Grégoire : Faux départ mais vrais espoirs

Premier bilan du SGRMH après sept matchs.
Olivier Mantès avec ses joueuses. @Crédit photo : JRS

Avec trois défaites en autant de matchs officiels pour démarrer la saison, les filles du SGRMH n’ont pas forcément entamé idéalement l’exercice 2024-25. Pour autant, il convient de relativiser les chiffres et d’aller plus loin dans l’analyse, qui indique de vrais signaux encourageants.

Forcément, quand une saison démarre par trois confrontations avec des statuts VAP sur les quatre premiers matchs, avec, en plus, un match de coupe de France face à un pensionnaire de Ligue Butagaz Energie, on se doute que le bilan comptable risque gros, au contraire de celui côté finance positif et sain, contrairement à bien des clubs de la division. Niveau calendrier, si longtemps attendu et sorti seulement tout début septembre (!), les Bretonnes auraient pu être mieux servies mais il faut faire avec.

Battues d’un petit but par Le Havre (31-32) et un peu plus nettement à Lomme (33-28), les joueuses d’Olivier Mantès après avoir défié Vaulx pour débuter octobre auront le plaisir d’aller défier Celles-sur-Belle, candidat solide à la montée, puis d’aller à Pessac. Du solide, des défis et des enseignements en perspective.

« Le Havre, un résultat négatif mais un contenu plutôt bon »

Avec un effectif en bonne partie renouvelé, les automatismes sont à créer et à installer dans un sept de départ qui se dessine peu à peu. Autour de l’expérimentée Guillemette Cauly et de l’ « ancienne » de la maison Anaëlle Fontaine, se sont installées Lila Päkel et Milica Trifunovic, deux joueuses connaissant le niveau du dessus et la D2, avec l’envie de s’y installer pour de bon à Saint-Grégoire.

Si la première nommée a déjà parfaitement pris ses repères et su se rendre indispensable chez les Noir et Rose, forte de son expérience du niveau, la seconde doit encore s’adapter à son nouveau poste d’arrière droite, elle qui évoluait à l’aile. Au poste de pivot, le retour de Marie Guillevic offre une doublette complémentaire avec Zaïna Raymond-Harek. Sur les ailes, la jeunesse doit encore gagner en expérience derrière Eden Dumoulin et Agathe Hennion, déjà présentes la saison passée, pour permettre des rotations et des percussions efficaces susceptibles de changer le cours des matchs.

Un groupe alliant jeunesse et expérience, passé tout près de faire chuter l’épouvantail havrais lors de l’ouverture du championnat : « Je suis satisfait de ce que nous avons produit. Le résultat est négatif, mais le contenu est plutôt bon. Nous avons des filles qui ont pour la plupart tenu 50 minutes sur le terrain, c’est déjà positif, et en étant accrochées à cette équipe du Havre. À voir maintenant comment on va récupérer et comment nous allons réitérer ce genre de performance, confiait Olivier Mantès sur le site Internet rennessport.fr, dans la foulée de la rencontre.

Place désormais à Vaulx, équipe censée être du « même championnat »

Dans le jeu, nous avons vu des choses que nous avons travaillées et des choses que nous n’avons pas du tout travaillées et qui ont fonctionné. Ça prouve l’intelligence tactique de certaines joueuses et une capacité d’adaptation qui fait que nous pouvions peut-être espérer un peu plus. » Un revers au cours duquel fut constatée la qualité offensive des Bretonnes mais aussi, la résistance physique face à une équipe jouant très vite : « Ce n’est pas parce que le score est élevé que nous n’étions pas là défensivement », ajustait ainsi Olivier Mantès.

A Lille en revanche, moins de satisfactions avec un écart de +5 acquis à la pose pour les ambitieuses Nordistes, maintenu jusqu’au bout. Les différences entre les deux formations, pas insurmontables mais suffisamment claires pour une seconde journée de championnat, montrent aussi le chemin à parcourir. Le match de coupe, lui, face à Chambray, permit d’offrir une belle résistance de 20 minutes avant de céder, logiquement.

Trois revers donc, mais des satisfactions avec la bonne incorporation des nouvelles, des associations plutôt intéressantes et performantes, une expérience accrue sur la base arrière et un visage positif montré, au-delà des résultats. Place désormais à Vaulx, équipe censée être du « même championnat » que le SGRMH et résolument tournée vers le maintien.

Marijana Markota-Karic bientôt de retour

Un match coché, à gagner, que les  Noir et Rose voudront aussi maîtriser dans une Ricoquais qui découvrira un nouvel horaire, le dimanche à 14 heures. L’occasion aussi, peut-être, de retrouver Marijana Markota-Karic, jeune maman de retour à l’entraînement depuis la mi-septembre et postulante au groupe. La perspective, pour le coach Mantès, d’une paire de gardiennes de haut-vol avec Sarah Vukovac dont l’entente et l’efficacité aura un poids certain dans la réussite de la saison.

La victoire serait en tous cas une excellente idée, au vu du copieux menu des Bretonnes attendant ensuite les Bretonnes loin de la Ricoquais. On ne choisit pas son calendrier et celui-ci, très relevé, ne promet rien de facile aux filles du SGRMH mais celles-ci ont déjà prouvé leur capacité à tenir tête à n’importe qui et à s’élever dans l’adversité.

Alors que la saison n’en est qu’à ses débuts, au-delà des points, c’est une histoire qui commence à s’écrire et des liens qui doivent se tisser, semaine après semaine, match après match. Si construire demande du temps, le sport n’en offre que peu alors pas de questions à se poser pour les « Noir et Rose », sans le moindre complexe à nourrir. Et pour cela, aucun doute, les filles d’Olivier Mantès sont déjà prêtes à partir au combat !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.