A l’origine du projet Union Rennes Basket depuis ses débuts, Erwan Guillet, membre du Codir de l’URB, travaille d’arrache-pied avec ses comparses pour construire l’URB de demain, qui s’engagera pour la cinquième année de suite en septembre en Nationale Une. Avec quelques nouveautés !
La fin de saison dernière.
Alors que l’URB aspirait à accéder une seconde année de rang aux Play-Offs, un début d’année civile a mis les plans initiaux par terre. Un passage à vide qu’Erwan Guillet explique : « Je pense que l’absence sur blessure de Fabien Damase a pesé très lourd. On ne remplace pas comme cela un joueur de cette qualité et avec un tel impact sur les rencontres. C’est simple, avec lui, nous étions à 80 % de victoires. Nous payons une profondeur de banc limitée, avant tout par nos possibilités financières qui nous place dans le bas de tableau des budgets de N1 et quand un joueur majeur est blessé, c’est tout de suite plus compliqué. ».
Conséquence directe, une phase deux sans grande passion ni émotion avec un maintien rapidement validé mais la confirmation que la formation rennaise est désormais à sa place en Nationale Une Masculine : « Je pense que nous sommes au niveau sportivement, très bien staffés et c’est déjà quelque chose de bien mais désormais, nous devons aller plus loin, notamment structurellement et économiquement.
Un développement à accélérer.
Depuis sa création, l’Union Rennes Basket se définie telle une planète avec de nombreux « satellites », et l’ambition d’offrir à Rennes une équipe de basket réunissant tous les amoureux de la balle orange. Parmi les satellites, quatre sont primordiaux pour le bon développement du projet : URB Formation, URB dans la cité, URB Clubs Partenaires et URB Business : « L’important, c’est de connecter entre eux ces quatre pôles, d’avoir une synergie entre chaque entité, précise Erwan Guillet. Cela donne du sens au projet, à savoir partager les émotions, nouer les relations avec nos nombreux clubs partenaires, 54 dans le département, deux en dehors. URB dans la cité va continuer ses actions auprès des rennais, dans les quartiers, pour aller à la rencontre des joueurs de demain, de notre public aussi. Ce lien est important et l’action du club sincère, désireuse de redonner aux rennais ce qu’ils nous donnent, à chaque match.
Côté Club Partenaires, ces clubs s’affilient avec nous pour partager le haut niveau, bénéficier des compétences avec des rendez-vous staff organisés dans l’année, et offrir à leurs meilleurs éléments la perspective d’aller jouer au plus haut dans le 35, où de s’en approcher. Le partage est très important avec le microcosme basket. Ceci amène au deuxième pôle, celui de la formation, où nous devons peut-être passer un cap sur nos U18 et U15 nationaux. Ce cap, c’est celui de pouvoir garder nos meilleurs éléments, qu’ils n’aillent pas systématiquement vers un centre de formation de PRO A à la première offre.
Le constat est que pour le moment, nous n’y parvenons pas… Il faut réfléchir et trouver les bonnes solutions pour cela, que les meilleurs puissent rester et s’installer à terme dans notre équipe Une, quitte à réfléchir au budget pour cela… ». La transition est toute trouvée…
Une consolidation du budget nécessaire
L’argent, cœur des problématiques dans tout développement ou structuration du club. L’URB n’y échappe pas et le sujet est pris à bras-le-corps par les dirigeants rennais : « Aujourd’hui nous allons entamer notre cinquième saison en Nationale 1, c’est déjà une performance significative quand on voit d’autres clubs qui, malheureusement, ne s’en sortent pas financièrement, même aux niveaux supérieurs. Une consolidation de notre budget est nécessaire pour pérenniser le projet avant même de voir plus haut, bien que cela reste évidemment un objectif.
Cela passe par beaucoup de travail de structuration, déjà en interne où les délégations sur chaque satellite sont primordiales. Ainsi, Christophe Legavre va accompagner via un mécénat le pôle formation.
Jérôme Anodeau sera lui, délégué sur les Clubs Partenaires tandis qu’URB dans la cité à Patrick Morel comme référent. Aline est également très active, bénévolement, sur cette partie-là. Ces personnes seront primordiales dans la réussite du projet, avec un rôle de transmission avec les dirigeants. »
Un CODIR que Serge Decressat rejoint aux côtés d’Olivier Perez, Denys Sarazin, Elise Bouthemy et Erwan Guillet : « Nous allons être ainsi en contact permanent, avec une vision sur tous les pôles et ainsi, des remontées d’information nous permettant de faire de meilleurs choix. Côté finances, grâce à nos partenariats privés, en progression tous les ans, nous sommes sur une très belle dynamique. Nos rendez-vous URB Business, petit déjeuner, déjeuner et Afterworks vont se poursuivre, toutes les trois semaines, pour permettre à nos partenaires d’être proactifs avec le club et aussi entre eux, dans un vrai réseau.
Les actions seront nombreuses et là aussi, nous nous appuierons sur des personnes aux côtés de nos apporteurs d’affaires. Parmi eux, Christophe Geffroy devient ainsi référent dans la recherche de nouveaux partenaires tandis que Vincent Desbrosses, sur une autre partie, devient responsable du merchandising URB. Pour réussir, nous devons être le mieux staffés sur la partie hors terrain. Notre rayonnement et l’arrivée de nouveaux partenaires, qui viendront se greffer aux nombreux qui nous renouvellent leur confiance, doit offrir au club des fondations solides. ».
Si le terrain sera l’unique arbitre d’une éventuelle montée, il ne doit ainsi être que la conséquence de la construction du projet club en amont : « C’est évident, notre réussite sportive passera par la consolidation et le renforcement de la structure. Nous sommes dans cet objectif-là. ».
Côté collectivité, Erwan Guillet insiste plus sur l’aspect hors-parquet que financier ou sportif : « Nous attendons de la Mairie qu’elle s’investisse dans la mise en avant de ce que l’on fait de bien, notamment sur les quartiers avec URB dans la Cité. Valoriser l’initiative, voilà qui ne pourra que nous aider, pour montrer aussi qu’il y a à Rennes un beau projet et une terre de basket, pouvant par la même mettre en avant les valeurs de partage et d’inclusion par le sport. »