Handball – Cesson : De l’air avant un mois d’enfer !

Cesson va mieux en 2024
Mathéo Briffe face à Saint-Raphaël. Crédit : JRS

Le calendrier de la phase retour du CRMHB cette saison est relevé et avril l’illustre parfaitement. Avec notamment deux déplacements à Toulouse et Montpellier (après Saran en début de mois) et la réception du PSG, le CRMHB, s’appuyant sur les précieux points récoltés en mars, s’attaque à un sacré col même s’il ne s’interdit aucun exploit !

Il en a vu et compte bien en voir beaucoup d’autres. Même au creux d’un automne compliqué, le président des Irréductibles Stéphane Clémenceau concède qu’il « n’a jamais été inquiet plus que ce qu’il ne fallait pour le maintien et que malgré les points qui ne venaient pas, la qualité du travail chez le staff comme les joueurs paierait, tôt ou tard. »

Bien vu ! Son CRMHB, fort de très belles performances, si l’on excepte le derby, a achevé de convaincre les sceptiques : non, Cesson n’est pas redevenu un candidat apeuré au maintien et vaut bien mieux que cela ! Preuves à l’appui, les Cessonnais ont ainsi largement dominé dans des matchs « à la vie à la mort » Ivry puis Chartres, deux équipes du championnat « désigné » des Bretons.

Deux équipes remises derrière les Bretons au classement, définitivement espérons-le, en comptant à chaque fois par instants dans la partie jusqu’à huit buts d’avance ! Un vrai tour de force réalisé, tout en démontrant une vraie maîtrise émotionnelle et technique, ainsi qu’une gestion des temps faibles de plus en plus contrôlée.

Un CRMHB impressionnant en 2024 !

Offensivement, le CRMHB est impressionnant en 2024 et rentre désormais dans les standards d’un championnat où 30 buts sont désormais très souvent nécessaires, mais pas toujours suffisants, pour gagner un match. Les superbes victoires obtenues contre Nîmes et Limoges en février ont ainsi été confirmées. En dehors du derby logiquement perdu contre Nantes, beaucoup trop fort, Cesson a existé dans chacune de ses rencontres de 2024. La défaite à Chambéry restera la plus frustrante et le nul contre Saint-Raphaël logique est très bon à prendre.

Les Cessonnais, dans le contenu proposé, ont retrouvé leur place dans le cœur de ce championnat, entre 7e et 12e, même s’ils n’occupent pour le moment, aux points, que la onzième place. Pourtant, avril s’annonce très difficile et il faudra se découvrir de plus d’un fil pour réussir des exploits pour passer la barre des vingt points et donner encore plus de relief à une saison qui prend une bonne tournure.

Si Sébastien Leriche et ses hommes devront d’abord aller faire respecter à la logique à Saran et s’imposer, pour atteindre les 19 points, très probablement synonymes de maintien, la suite s’annonce sportive et personne n’entend s’arrêter en si bon chemin ! Un déplacement, d’abord, à Toulouse, nouvel épouvantail du championnat derrière l’intouchable podium, chez qui Cesson n’a plus gagné depuis le 29 avril 2011 (24-25). Une performance lointaine qu’il s’agira de dépoussiérer.

Marquer les esprits face à l’un des cadors de Starligue

Dans le même ordre d’idée, pour une victoire face au PSG, un changement de décennie est aussi nécessaire, la faute à un club de la capitale qui écrase une nouvelle fois le championnat. Viendra ensuite un déplacement à Montpellier, histoire de boucler la tournée des patrons, où le CRMHB a néanmoins réussi quelques coups retentissants. Le dernier en date le 14 novembre 2021 avec un 28-28 remarquable. Réussir un vrai casse, marquer les esprits face à l’un des cadors de Starligue, voilà aujourd’hui le seul maillon manquant dans une saison qui, à l’inverse se terminera avec Aix, Dijon, Dunkerque et Créteil en mai.

L’occasion d’aller titiller les 27 points obtenus des saisons passées ou de faire mieux ? S’il est trop tôt pour le dire, voilà en tous cas un challenge qui pourrait habiter les esprits cessonnais et donner de l’appétit à un groupe qui continue de régaler match après match en 2024 mais surtout à progresser dans son identité de jeu. Au point de faire d’avril un mois à frissons ? Réponse à venir…

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra