Nettement battue au match aller par une formation plus forte athlétiquement et en pleine réussite derrière la ligne, l’Union Rennes Basket a remis les pendules à l’heure au retour et poursuit son sans faute à Colette-Besson. Non sans mal, puisqu’il aura fallu passer par les prolongations pour venir à bout d’Isérois coriaces et jamais résignés.
Un résultat favorable certes, mais qui aurait pu basculer dans le terriblement frustrant, Pont-de-Chéruy n’ayant été à égalité qu’à deux reprises dans cette rencontre… en début de match, puis au moment de forcer la prolongation à deux secondes de la fin du match, avant de prendre les devants une seule et unique fois pendant les prolongations.
Rennes longtemps devant
Avant cela, une rencontre démarrée du bon pied et une première avance au tableau d’affichage, même si pas toujours fonctionnel hier soir avec quelques problèmes techniques : « Il y avait une volonté chez les garçons de répondre et puis en même temps de garder notre invincibilité à Colette-Besson sur cette phase 2.
Ça été de haute lutte et la victoire aurait pu se faire un peu plus tôt, mais ça aurait pu aussi ne pas se faire du tout. Mais globalement c’est bien, malheureusement avec trois blessés en plus », explique Pascal Thibaud, déjà privé de Danny Evans et qui espère des blessures légères. Un écart qui monte jusqu’à +15 en faveur des locaux, mais une fin de première période à l’avantage des Pontois, de nouveau dans le rétroviseur au moment de rentrer aux vestiaires (45-41).
« L’autre avantage ce soir par rapport au match aller, c’est d’avoir pu compter sur une douzaine de joueurs. Face à des équipes comme ça, les dimensions athlétiques d’Eliot ou d’Adrien sont précieuses », analyse l’entraîneur rennais. Eliot Thillier et Adrien Sclear donc, mais aussi Ismail Kherzane, venant suppléer la sortie de Kameroon Selebangue et important défensivement.
L’URB s’en remet à son capitaine Lucas Fontaine, hauteur de 17 points, dont neuf en prolongation
Lucas Fontaine, plutôt discret jusque-là, sort une première fois de sa boîte et rentre un tir primé quasiment au buzzer pour offrir huit d’avance à l’entame du dernier quart temps. Il est le seul rennais en verve dans l’exercice, l’adresse derrière la ligne fuyant les « Noir et Blanc » en fin de match avec plusieurs tirs ouverts manqués. Sur un ultime lay-up, Maydden N’nah Ndong arrache la prolongation (77-77). Pas de quoi démunir l’URB qui, au mental, va aller chercher la victoire : « C’est un travail tout au long de la semaine, voire tout au long de l’année.
Bien sûr que le soir-même il ne faut pas faire de boulette, mais il faut simplement corriger certaines choses, sans trop dramatiser sur ce qu’il vient de se passer et vite se remobiliser. Un petit peu sur l’enjeu, avec cet état d’esprit de revanche, mais surtout sur le jeu et les choses que nous avions bien faites avant cette fin de match ». Et qui de mieux que le capitaine pour montrer la voie. Un trois points pour démarrer la prolongation, plusieurs pénétrations décisives et des lancers-francs transformés. Au bout du suspense, Rennes s’impose contre Pont-de-Chéruy (88-85).
Un nouveau succès à domicile qui maintien l’espoir d’une qualification en play-offs, même si celui-ci reste mince. Plus de calcul à faire de toute façon, il faut désormais bien finir et terminer la tête haute. Une chose est sûre, les « Noir et Blanc » ne lâcheront rien et l’ont déjà prouvé.