Dixième de Nationale 1 à l’issue de la phase régulière, l’URB a validé, non sans frayeurs, son ticket pour le groupe B. Une poule qui peut ouvrir les portes des play-offs, mais dans laquelle l’URB part de loin, très loin… Présentation de ce qui attend les « Noir et Blanc » lors de cette seconde phase.
Un marathon. Voilà comment le championnat de NM1 est régulièrement présenté, et la deuxième phase n’y dérogera pas. Après déjà 26 journées disputées, l’URB s’apprête à affronter un nouveau calendrier dantesque et doit disputer dix nouveaux matchs en l’espace d’un mois et demi pour tenter de s’offrir des play-offs qui, sur la ligne de départ, paraissent lointains, voire inaccessibles.
Pour faire simple, il faudra à minima huit victoires sur dix rencontres pour espérer décrocher le graal, soit un parcours quasi-parfait. Avec neuf points au moment du coup de feu, avec un nouveau point de pénalité déjà comptabilisé, Pascal Thibaud sait que la mission s’annonce plus que complexe : « Ça serait un exploit car aucune équipe ne s’est qualifiée avec notre nombre de points au moment d’entamer la seconde phase. C’est un immense challenge.
Néanmoins, sur la saison, nous avons souvent été dans le trio de tête et sans la blessure de Fabien Damase, nous serions dans le top 5. Sans compter les autres petites blessures. Aussi, sans le point de pénalité, nous serions 5es ex-aequo ». Car l’URB peut nourrir des regrets. Quatrièmes à la trêve, les « Noir et Blanc » ont connu une année 2024 très compliquée avec seulement deux victoires pour six défaites, les Bretons n’ayant été battus qu’à sept reprises sur les 18 premières journées.
Le Havre, Pont-de-Chéruy, Orchies, Mulhouse et Boulogne-sur-Mer au programme
L’effectif rennais n’est pas extensible et les blessures se sont payées cash. Lors de cette seconde phase, les joueurs de Pascal Thibaud ne rejoueront pas les équipes déjà croisées pendant la phase régulière (conservant les résultats directs acquis lors de la phase 1) et affronteront cinq nouvelles équipes : Le Havre, Pont-de-Chéruy, Orchies, Mulhouse et Boulogne-sur-Mer.
Cette dernière équipe évoquera déjà un souvenir des play-offs de l’an passé disputés face aux Nordistes, que les Rennais avaient sortis en 8es de finale l’année passée. Sur ces cinq formations, trois ont un bilan comptable meilleur que celui de l’URB sur la saison régulière. Et autant le dire tout de suite, il y aura des sacrés arguments en face.
Pont-de-Chéruy a terminé deuxième meilleure défense de sa poule, Boulogne-sur-Mer possède le deuxième meilleur rebondeur (Aaron Levity) et Orchies compte dans ses rangs le troisième meilleur scoreur du championnat (Andrew Jones) et le deuxième meilleur passeur (Aurélien Rigaux), rien que ça !
Avec les retours espérés de Fabien Damase et de Joffrey Sclear, en plus de la montée en régime de Boukhary Cissoko, Danny Evans et Ewan Le Carour, eux aussi embêtés par des pépins physiques, l’URB aura aussi de solides arguments.
S’appuyer sur la première partie de saison et éviter les blessures
La douce saveur des play-offs doit pousser un groupe en quête d’un exploit inédit : « Les nouveaux nous ont demandé si les play-offs étaient vraiment différents et franchement, oui. Je n’avais jamais vu Colette-Besson comme ça ! », relate le capitaine Lucas Fontaine, lui qui a connu un parcours historique avec le club l’année passée.
La première partie de saison doit servir de référence avec des ingrédients à retrouver. De l’agressivité défensive, chère à l’entraîneur rennais, et un mouvement de balle incessant faisant de la formation bretonne la meilleure équipe française en nombre de passes décisives et la quatrième au monde avant donc cette année 2024 peu réjouissante.
N’oublions pas non plus qu’avant de tomber logiquement contre Nancy en coupe de France, les Bretilliens avaient éliminé La Rochelle, actuel leader de Pro B. Quoiqu’il arrive, les « Noir et Blanc » n’auront rien à perdre lors cette 2e phase, si ce n’est de réaliser un véritable exploit en gravissant une montagne. Début de l’ascension le 8 mars avec la réception du Havre.