Arrivé en début de saison dernière pour évoluer avec le RPA, Ewan Le Carour a progressivement gravi les échelons et fait désormais partie intégrante de l’effectif de Pascal Thibaud. De la Nationale 2 aux play-offs d’accession pour la Pro B, l’arrière a saisi chacune des opportunités qui lui ont été offertes et compte bien continuer à forcer le destin.
Tu as signé avec l’URB en début de saison. Avais-tu déjà cet objectif en tête au moment de rejoindre le Rennes Pôle Association ?
Quand j’étais encore à Quimper, j’oscillais entre le groupe professionnel et les espoirs. Je souhaitais retrouver le même genre de structure avec beaucoup d’entrainements. J’avais certes cet objectif de jouer en Nationale 1, mais je voulais d’abord progresser. L’idée était de pouvoir évoluer avec l’équipe première à moyen terme.
Avant de rejoindre le RPA, j’avais plusieurs choix. Soit j’intégrais pleinement une équipe de NM2, soit je me lançais tout de suite à l’échelon au-dessus, mais avec le risque d’avoir moins de temps de jeu. Rennes était la bonne alternative et le plan est plutôt bien respecté jusqu’à présent.
Comment se passent ces premiers mois à plein temps avec l’équipe première ?
L’année dernière, je suis arrivé par la petite porte. J’ai commencé à faire des apparitions suite à des blessures ou des méformes. Cette saison, nous avons gardé une certaine ossature avec Lucas Fontaine, Joffrey Sclear, Clément Poncet-Leberre, Cheick Sekou Condé ou encore Adrien Sclear et forcément, c’est plus simple pour s’intégrer. Il y a aussi eu un recrutement qui a été fait avec l’arrivée d’autres jeunes joueurs de mon âge. Je suis content d’avoir signé cette année.
Tu as un parcours similaire à celui d’Adrien Sclear…
Nous avons une très bonne relation tous les deux et c’est la sixième année où nous évoluons dans la même équipe. Nous avons aussi fait les mêmes études avec un an d’écart. Il a toujours de très bons conseils et je lui en donne également. Quand j’ai su qu’il signait à l’URB, je ne peux pas nier que ça a pesé dans la balance. Cela fait deux ans que nous sommes à Rennes, mais on nous appelle encore les Quimpérois (rires).
Avant d’attaquer le groupe B, comment juges-tu la première phase de championnat ?
Nous avons réussi un très bon début de saison et on ne nous attendait pas forcément à ce niveau. Cela étant, une saison est longue et est faite de hauts et de bas. Nous avons mal recommencé l’année avec quatre défaites en janvier. Ça nous a un petit peu mis à mal.
Sans ce coup de moins bien, nous aurions sans doute été dans le « top 5 ». Il y a aussi ce point de pénalité qui nous embête. À nous maintenant de rebondir. Nous allons récupérer nos joueurs blessés et nous pourrons évoluer avec un groupe au complet.
« Je ne suis pas un joueur « flashy » mais plutôt un battant »
Reprendre l’année 2024 contre Nancy n’était peut-être pas l’idéal…
La rencontre face à Nancy était une bonne expérience et ça nous a remis dans le rythme. Nous avons surtout joué contre des équipes qui se sont renforcées et peut-être aussi qu’inconsciemment, nous nous sommes sentis un peu plus forts que nous ne l’étions. Nous aurions sans doute pu mieux nous y préparer.
L’objectif est-il toujours d’accrocher les play-offs ?
Ce sont les sept premiers du groupe B (ndlr : sur dix) qui pourront y accéder. Nous devrons en plus faire avec un nouveau point de pénalité et nous n’avons pas forcément eu des bons résultats face aux autres adversaires de la poule. Mais oui, le but est de faire au moins un tour de play-offs.
J’ai vécu ma première expérience en play-offs l’année dernière et ça change beaucoup de choses. Que ça soit au niveau de l’intensité ou des supporters. Ce sont des matchs enlevés en deux victoires et ça se ressent. Inconsciemment, ça manque un petit peu durant la saison. On doit tout faire pour réaccéder aux play-offs, on sait les efforts à faire pour y regoûter.
À titre personnel, on a le sentiment que tu as progressé sur les tirs à 3 points, c’est aussi ton impression ?
C’est un secteur dans lequel j’ai déjà performé, mais je n’avais pas forcément une aussi grande confiance. J’apprends à choisir les bonnes situations et mes coéquipiers savent désormais que c’est un domaine dans lequel je peux apporter. Les gars te font davantage confiance et tu essaies de rendre la pareille.
Je travaille surtout sur ma régularité. J’ai parfois des phases où tout rentre et d’autres où c’est plus compliqué. Par exemple, un peu à l’image de l’équipe, c’était positif lors de la première phase et s’en est suivi un petit moment de creux.
Tu n’as que 21 ans, as-tu déjà pensé à la suite ?
Je suis quelqu’un d’ambitieux mais aussi de réaliste car je ne suis pas un joueur « flashy » mais plutôt un battant avec un parcours atypique. Je franchis les étapes petit à petit et j’espère continuer ma progression, avec pourquoi pas, d’ici quelques années, l’objectif d’aller titiller la Pro B.
Pour conclure, nous t’entendons régulièrement rentrer sur le parquet de Colette-Besson en imitant le bruit de la mouette, y-a-t-il une signification ?
C’était lors de ma première année avec le groupe professionnel à Quimper. Pour nous bizuter avec Adrien, Jimmy Djimrabaye nous a demandé d’imiter le bruit de la mouette. Depuis, c’est devenu une tradition et ça motive tout le monde (rires).