JRS 68 – URB : Cheick Sekou-Condé : « Je ne suis pas le daron, plus le grand-frère ! »

Joueur le plus âgé de l’effectif rennais (31 ans), la force tranquille est un guide pour une équipe fortement rajeunie à l’intersaison qui avance sans complexe dans son championnat de Nationale 1. Au point de déjouer de nouveau tous les pronostics ? Pas impossible selon le poste 5 rennais !

Avec deux victoires lors des trois premiers matchs, l’URB a bien entamé sa saison. Es-tu surpris alors que beaucoup imaginent un championnat très compliqué pour ton équipe ?

Chacun peut dire ce qu’il veut, c’est sur le terrain que l’on parle, pas sur la feuille. Oui, notre effectif a été rajeuni, nous avons perdu des sacrés joueurs mais ceux qui sont arrivés ont faim, veulent prouver et sont très intéressants. Nous avons les moyens de déjouer ce genre de pronostics.

Tu es l’aîné de ce groupe. Comment vis-tu cela ?

Très sereinement. J’ai l’habitude des responsabilités en étant papa de deux enfants à la maison (rires) ! Là, je ne me considère pas comme le « daron » mais plus comme un grand frère, disponible si l’on a besoin de moi. Je ne suis pas là pour engueuler ou dire aux uns et aux autres ce qu’ils ont à faire mais plutôt pour partager mon vécu, donner des conseils si on m’en demande. Pour le moment, je suis fier d’eux, ils montrent de très bonnes choses.

Le staff a opté pour un système prônant la rapidité et des renversements réguliers, te libérant un peu dans le jeu. Apprécies-tu ce style de jeu ?

J’avoue préférer le jeu rapide et dynamique, comme celui demandé aujourd’hui, au jeu placé, plus lent. Mon rôle est aussi de libérer de la place pour mes partenaires, leur permettre d’avoir des situations préférentielles pour shooter.

« J’ai toujours préféré la compétition aux entraînements »

Le rythme n’est-il pas trop éprouvant ?

J’aime quand les matchs s’enchaînent et j’ai toujours préféré la compétition à l’entraînement. Ces matchs tous les trois jours permettent de monter en régime, de donner le maximum et de pouvoir réussir des séries quand les choses tournent bien.

Dans ce système, tu te trouves même parfois en extérieur, comme face à Tarbes, où tu as même pu marquer à trois points, en toute décontraction ! Une nouvelle facette de ton jeu à venir ?

Pas vraiment (rires) ! En sélection, j’évolue en poste 3 et je suis amené à shooter. Mon poste naturel est même poste 4 donc je n’ai pas de souci à varier un peu les plaisirs. Après, pour la décontraction, je pense que cela vient avec l’âge. Plus on avance, plus on est serein ou détendu au moment de tirer.

Peut-on imaginer une saison de l’URB aussi dingue que la précédente ? Ne pas être attendus peut-il vous offrir un championnat de folie ?

Il est beaucoup trop tôt pour tirer une quelconque conclusion. Aujourd’hui, notre équipe se construit, c’est un super groupe avec de vrais bons mecs. Nous jouons sans pression, avec l’envie de mener la vie dure à tout le monde. Franchement, c’est un plaisir d’évoluer dans cette équipe et nous allons prendre les matchs tranquillement, sans nous prendre la tête, en assurant le maintien le plus tôt possible. Avec tous nos jeunes et les moins jeunes, cette équipe en a les capacités.