Depuis deux matchs, le REC Volley est transfiguré. Certes, les « Noir et Blanc » se sont inclinés à domicile contre Ajaccio, mais à l’image de la victoire de prestige à Cannes, cette équipe a changé de braquet. Malgré tout, après une telle débauche d’énergie et une issue défavorable, la déception prédominait à la fin de la rencontre : « Il y a de la déception bien sûr.
Nous avons manqué de régularité et c’est surtout ça qui nous a couté, notamment dans le quatrième set. Cependant, nous avons vu qu’ils en avaient encore sous le coude. Ils ont servi beaucoup plus dur et ils ont mis à mal notre réception à partir de ce moment-là. Ensuite, ils ont déroulé », explique Olivier Bouvet.
Un point de bascule dans le quatrième set et une victoire qui tendait pourtant les bras aux Bretons. Avant cela, des sets finalement assez peu disputés. Dans la lignée de son dernier match, le REC 2.0 met d’abord à mal le dauphin du championnat et déroule dans le premier set.
Si Daulton Sinoski règle encore la mire en entame de match, l’australien Ethan Garrett est déjà chaud et se montre chirurgical en attaque (26 points au total sur la rencontre !). Au centre, Peter Jack fait le job en l’absence de Philippe Tuitoga et Rennes s’adjuge la première manche (25-17).
Mais le réveil ajaccien va être cinglant. Le block adverse se met en ordre de marche et écœure les attaquants bretons. Sans sourciller, les visiteurs égalisent (14-25). Le REC repart de l’avant dans le troisième set. Ethan Garrett reprend son festival, tandis que Daulton Sinoski ajuste le tir (20 points également pour le canadien). Ajaccio se met à la faute et sur une énième faute de service, offre la troisième manche aux Bretons (25-17).
Rennes menait 18-13 dans le quatrième set…
Vient alors le fameux point de bascule : « Le plan de se lâcher a fonctionné mais durant deux sets et demi. Il aurait fallu gagner le quatrième ». Rennes en prend pourtant le chemin, mais connaît un énorme trou d’air à 18-13. Ajaccio appuie aux services et inflige un 1-12 pour forcer le tie-break (19-25). Il est déjà trop tard. La machine corse est en marche et fait définitivement rompre celle du REC. Dans un match à rebondissements, Ajaccio arrache la victoire (9-15, 2-3).
« J’ai un système qui fonctionne et une dynamique de terrain, maintenant, il n’y a plus qu’à essayer de garder ça. Je pense que c’est plus joli à regarder que ce que nous faisions jusque-là et nous allons dorénavant essayer de bien préparer ce match contre Fréjus », relate Olivier Bouvet. Sans aucun doute possible, ce REC là est bien plus attrayant et surtout bien plus performant.
Avec la défaite de Nancy à Cambrai, Rennes revient à deux unités des Lorrains avant le dernier match de la saison. Si le maintien, comme nous l’expliquait le manager général du club Éric Hallé, est possiblement acté administrativement, un dernier succès face à Fréjus, jumelé à une défaite de Nancy, permettrait un maintien sportif inespéré et une « Rennes-Montada » assez folle lors des trois derniers matchs du championnat, le tout face aux trois premiers.
