Basket – Nationale 1 : L’URB renverse Poissy (88-85)

Après une première période ratée, l'URB a renversé la vapeur contre Poissy
Cheick Condé. Crédit : Journal Rennes Sport

Les murs du vestiaire rennais ont dû trembler à la mi-temps… Au-delà d’une prestation largement insuffisante en première période, l’agacement était aussi bien palpable sur le parquet de Colette-Besson. Des ballons perdus bêtement, un manque d’engagement criant et une soufflante logique.

D’abord pour remettre les idées en place, et ensuite, sans doute, pour évacuer la frustration : « Quand nous voyons la différence d’engagement que les garçons ont mis, ce qui a été fait en première période était anormal et inadmissible. C’est ce qui a été signifié par le capitaine et moi-même dans les vestiaires. C’est bien que tous les joueurs aient pu réagir là-dessus », explique Pascal Thibaud.

L’entame de match va se résumer à un duel à distance entre Adrien Sclear et Noah Burrell. 15 points pour le premier, 14 points pour le second, le tout rien que sur le premier quart temps, avant donc un véritable trou d’air en fin de première période : « Ce qui nous a manqué sur cette première période c’est l’engagement en général, notamment défensif.

Nous avons testé de passer en zone, mais ça été tellement dissolu qu’on ne s’en est même pas aperçu. En fait, nous nous sommes pris deux paniers par manque de communication et d’engagement comme nous en prenions sur l’homme à homme ».

Un choix tactique non-payant, pour l’instant… Eliot Thillier, l’un des rares à avoir répondu présent en première période, vient tout de même suppléer son intérieur au scoring. Pour preuve, les deux joueurs inscrivent 29 points sur les 38 de l’URB à la pause, mais Poissy, adroit derrière la ligne, est déjà loin devant (38-50).

Des Rennais transfigurés au retour des vestiaires

Rien d’irrémédiable bien sûr mais déjà 50 points dans la musette, c’est trop, beaucoup trop. Une soufflante, ou une gueulante c’est selon, pendant la mi-temps et des Bretons métamorphosés en entame de seconde période. Cheick Sekou Condé rentre en scène et un second passage en zone permettent à l’Union Rennes Basket de grapiller son retard : « Il y a eu une belle réaction.

Il y a des secteurs clés que nous avions marqué au départ. La maitrise du ballon où nous n’en perdons que cinq ou six en deuxième période contre onze en première. Le rebond, parce qu’il ne donne pas de deuxième chance et qu’il nous permet de jouer du jeu rapide et enfin, le repli défensif. Nous encaissons 15 ou 16 points en première période avant de réguler ce secteur en deuxième ».

Un cinglant 28-15 dans le troisième quart temps permet aux Rennais de rebasculer en tête à l’aube du money-time. Comme ces dernières semaines, excepté la récente défaite à Vitré, tout va se jouer dans les derniers instants.

Les « Noir et Blanc » gardent la main et ne craquent pas sur la ligne des lancers-francs contrairement aux visiteurs, pourtant impeccable jusque-là dans l’exercice. Ismaël Kherzane chipe l’ultime ballon d’égalisation et l’URB, au forceps et au caractère, renverse Poissy (88-85).

Pascal Thibaud, soulagé au coup de sifflet de final, mais lucide sur la deuxième partie de saison avant le dernier match à Quimper : « Maintenant, il faut que nous arrivions vraiment à nous mettre dans la tête que c’est l’intensité de la deuxième période qui peut nous permettre de repartir dans ce championnat.

Probablement que nous nous sommes un peu reposés sur nos lauriers après la première partie de saison et au-delà bien évidemment des blessures de Fabien et de Joffrey. C’est quand-même une belle victoire qui nous permet, nonobstant le point de pénalité, d’assurer le maintien. Il nous reste dorénavant un match pour se faire plaisir contre une grosse équipe et dans un derby.

Nous ne pouvons plus espérer accrocher le top 5 à cause de ce point retiré, mais nous serons dans le groupe B ». Un moindre mal et sans doute quelques regrets après une première partie de saison plus qu’intéressante. Reste un dernier match à Quimper avant de pouvoir souffler déjà, puis de préparer la deuxième phase.

Pour rappel, les sept premiers (sur dix) du groupe B accéderont aux play-offs, et après y avoir goûté la saison dernière avec un parcours historique, comment ne pas avoir envie d’y retourner !

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