Deuxième d’un championnat de Nationale 2 où il a clairement pris ses distances avec les équipes classées au-delà de la cinquième place, le REC avance, droit dans ses bottes, et peut voir venir sereinement la suite. Le point sur les nombreux points de satisfaction du xv réciste à l’heure d’attaquer février.
Régulier et compact
Avec 10 victoires et 5 défaites, auxquelles il convient d’ajouter 5 bonus offensifs et 5 défensifs, le REC Rugby est dans les clous de ses objectifs, à savoir disputer les phases finales. Alors qu’il reste sept matchs à disputer, le printemps a toutes les chances de rimer avec phases finales.
Oui, les Bretons disposent d’une marge de sécurité non négligeable sur ses poursuivants même si rien n’est évidemment joué. Huit points d’avance sur Langon, quatrième, neuf sur Marcq et surtout, 17 sur Anglet, sixième, le REC a son destin en main.
En janvier, Kévin Courties, le manager, avait prévenu : « Le bloc avec Salles, Graulhet et Marmande pouvait décider de la suite… ». Avec deux victoires de rang face aux deux derniers cités, dont une bonifiée et un revers bonifié contre Salles, le bilan est plus que correct, même si la défaite concédée sur le gong contre le leader du championnat peut laisser quelques regrets.
« Nous avions identifié ce qu’il allait proposer, nous avions travaillé dessus et pourtant… », regrettait après coup Kévin Courties, bien conscient que son groupe a encore à apprendre même s’il progresse dans le vécu collectif, match après match.
Le match remporté avec solidité à Graulhet, dans des conditions de jeu très compliquées, puis la grosse prestation suivante face à Marmande, avec six essais, l’on montré : le REC ne courbe jamais l’échine après un coup derrière la tête et possède assez de caractère et de métier pour rebondir vite et fort.
La greffe parfaitement réussie entre anciens, recrues et jeunes !
Un doublé pour Edwin Vérité contre Marmande, les deux Quentin, Dauvergne et Lalarme, déjà au-dessus des cinquante points marqués, l’efficacité au rendez-vous pour Pedro Soto et un retour réussi depuis sa reprise à l’automne pour Martin Bertrand.
Ajoutez-y les colosses Denzel Hill et Caleb Aperahama qui bien qu’anglophone, comme le solide Jack Higgins, maîtrise déjà le Rugby Breton LV2 et voilà un recrutement très largement réussi pour ne citer que ces garçons parmi les nombreuses recrues de l’été.
Recrutant des joueurs, mais aussi des hommes à la mentalité compatible au projet rennais, le staff réciste ne s’est pas loupé et peut désormais s’appuyer sur des garçons tous focus vers des phases finales au cours desquelles l’état d’esprit primera peut-être sur le jeu.
Les anciens de la maison, Alexandre Guéroult, Ludovic Le Jallé ou Pierre Algans seront là pour rappeler les bons souvenirs récents du titre de Fédérale Une, comme les jeunes continueront de pousser la hiérarchie sans la moindre hésitation.
Guillaume Cazette et Baptiste Beaujouan illustrent parfaitement cette jeunesse n’ayant peur de rien, prête à rouler sur la N2 et bien plus. Avec des arguments aussi solides, le REC peut voir venir et nourrir des ambitions à court mais aussi long terme.
Des chiffres qui parlent
Avant d’aborder son bloc de février, le REC Rugby peut s’appuyer sur une grosse confiance accumulée, beaucoup de certitudes, du talent et la perspective d’offrir du temps de jeu à ceux n’en ayant pas eu tant que cela jusqu’à maintenant.
Au programme, l’Olympique Marcquois, juste derrière au classement et l’occasion de distancer pour de bon les Nordistes, la réception une semaine plus tard du Bassin D’Arcachon, 7e au classement puis d’aller défier Limoges, 10e en difficulté le 2 mars. Un bloc qui pourrait valider pour de bon la présence dans les quatre premiers pour le REC et consolider le travail déjà accompli.
Meilleure attaque du championnat avec 391 points dont 48 essais, 38 transformations et 25 pénalités marquées, troisième défense derrière Anglet et Niort (281 points concédés), équipe ayant remporté le plus de bonus offensifs et seconde sur le plan des bonus défensifs derrière Cognac (6 bonus pour la lanterne rouge), le REC a ses certitudes, parfaitement illustrées statistiquement.
Préparer le mental pour les phases finales
S’il est bien un danger qui peut guetter le REC Rugby, au regard simplement des chiffres, c’est de penser que les choses sont arrivées. La défaite contre Salles l’a démontré, dix ou quinze minutes de moins bien sont aussitôt sanctionnées dans une division où la dimension mentale est capitale.
De la conquête, à l’image de ces pénaltouches très souvent privilégiées par le XV rennais, du combat, des valeurs de résilience et de solidarité. Il faudra de tout cela, assurément, pour exister lors des futures phases finales et dans l’optique d’entrevoir un retour en Nationale Une.
Cela tombe bien, le groupe rennais ne manque pas de tous ces ingrédients, avec une propension déjà exprimée à plusieurs reprises dans nos colonnes par Kévin Courties à se prendre en main, se parler et avancer, que les vents soient favorables ou contraires.
Se préparer, déjà, à de gros combats, à des matchs à la vie à la mort et ne pas lâcher le moindre ballon, sans esquiver de plaquages, voilà le chantier offert aux Bretons pour envisager de nouveau un magnifique printemps !