L’URB n’a pas démérité, loin de là, chez le leader tourangeaux, mais les blessures et les pépins physiques ont eu raison des bonnes intentions bretonnes. Toujours privée de Fabien Damase, sans son capitaine Lucas Fontaine blessé deux jours avant la rencontre, Cheick Sekou Condé gêné par ses adducteurs et Kameronn Selebangue souffrant de crampes après la pause, les Rennais ont finalement rendu les armes.
Un deuxième revers de rang qui n’inquiète pas plus que cela Pascal Thibaud : « Ce soir, nous perdons de trois points chez le leader du championnat, le tout sans notre capitaine, notre meilleur joueur embêté par ses adducteurs et notre deuxième meneur grippé. Alors bien sûr, nous devons nous améliorer, mais c’est déjà mieux dans le jeu offensif ». Dans une salle imprenable depuis le début de saison, les « Noir et Blanc » font plus que résister.
La première période est équilibrée et les Bretons, comme à leur habitude, harcèlent le porteur de balles et enchaînent les interceptions (11 uniquement sur le premier acte). De l’autre côté, Tours compense par une grosse présence dans la raquette et une nette domination au rebond. Si les locaux parviennent par deux fois à creuser l’écart, les Rennais s’enhardissent et recollent au score grâce à leurs projections rapides sur pertes de balles. Le TMB est devant à la pause mais tout reste à faire (38-37).
L’Union Rennes Basket revient mais Tours en remet une couche
Le début de seconde période est un copié-collé de la première mi-temps avec des tourangeaux qui parviennent une nouvelle fois à prendre un petit matelas d’avance (jusqu’à +9) mais les Bretilliens reviennent inexorablement.
Finalement, et à l’image du match, c’est un nouveau « rush » des hôtes du soir qui va être fatal aux joueurs de Pascal Thibaud : « Nous repassons devant dès l’entame de seconde période et nous sommes encore à égalité au début du quatrième quart temps. Cependant, par la suite, nous concédons un trop gros écart et nous partons d’un peu trop loin. Nous perdons encore trop de ballons. Autant, il y en a qui sont consécutifs à notre jeu et à nos prises de risques, autant il y en a d’autres qui n’ont rien à faire là. Les équipes adverses voient le nombre de passes décisives que nous faisons et adaptent leur défense, et nous devons aussi nous adapter dans le jeu. Nous avons tout de même retrouvé des repères avec le retours de certains joueurs comme Boukhary Cissoko ou Danny Evans ».
Ces derniers qui vont être des acteurs majeurs de la fin de match. Menée de 14 points à trois minutes trente du terme, l’URB, par l’intermédiaire de son anglais, va sonner la révolte. Deux « and one » consécutifs et un tir primé dans la foulée forcent l’entraîneur de Tours à poser un temps mort, sentant une fin de match plus difficile que prévu.
Boukhary Cissoko prend la relève et permet à Rennes de revenir à une possession. Sur une remise en jeu, le TMB perd le ballon et offre une balle de prolongations aux « Noir et Blanc ». Avec la main chaude, Boukhary Cissoko hérite du dernier tir mais sa tentative fracasse le cercle avant de sortir. Les Bretons partaient de trop loin dans ce dernier quart temps et Tours s’impose dans la douleur (77-74).
L’entraîneur rennais garde néanmoins du positif de cette rencontre : « Quel que soit l’équipe que nous avons, nous avons des solutions. Il y a eu beaucoup d’engagement et ça reste une très belle performance. Maintenant, nous nous projetons très vite sur Berck. Ils viennent de gagner face à Rueil contre qui nous avons perdu deux fois. À l’instar des Sables d’Olonne, c’est une équipe qui s’est reconstruite. À nous de bien récupérer pour être dans les meilleures conditions possibles dès mardi ».
Si l’URB reste dans le « top 5 », le wagon de tête composé de Tours, Quimper et Chartres s’éloigne. Pour continuer à rêver de poule haute, il faut dorénavant enchaîner une série et ça commence mardi face à Berck, dernier du championnat.