JRS 70 – CPB Hand : Victor Vattier : « Si quelqu’un d’autre marque et que l’équipe gagne, ça me va aussi »

Alors que le CPB Hand réalise un début d’exercice bien plus rassurant que celui de l’année passée, Victor Vattier se distingue sur son aile droite et empile les buts. Meilleur scoreur cercliste, le numéro 4 des Verts revient sur cette entame de championnat positive ainsi que sur les enseignements tirés de la saison précédente.

Comment juges-tu le début de saison du CPB ?

Je dirais qu’il est bon mais tout de même un peu frustrant. Il n’y a pas grand-chose à redire sur nos défaites car nous méritions de perdre, mais sur nos matchs nuls, c’est différent. Il y a en a au moins deux que nous gâchons, à Nantes et à Verdon. Nous nous sabordons et nous encaissons un but dans les cinq dernières secondes. Cependant, nous arrivons à faire de bons matchs à domicile. Et la victoire à Pouzauges a été importante. Nous avons également encaissé moins de buts et nous prenons du plaisir à défendre…

Quel regard portes-tu sur l’exercice précédent et est-ce que cela vous a servi pour mieux démarrer cette année ?

Effectivement, ça nous a servis. L’année dernière, le début de saison nous a un petit peu plombé avec plusieurs défaites consécutives. Ça s’est ressenti au niveau du groupe et nous prenions peut-être moins de plaisir à jouer. Quand tu perds, l’ambiance n’est pas la même aux entrainements ou pendant les déplacements. Et à l’inverse, quand tu gagnes, le week-end et la semaine se passent beaucoup mieux. Même si nous n’avons pas parlé de ça entre nous au moment de démarrer le championnat, c’était forcément dans un coin de nos têtes et nous ne voulions pas revivre la même chose.

À titre personnel, tu réalises un excellent début de saison, au point d’être le meilleur buteur du club. La satisfaction est au rendez-vous !

Je ne suis pas surpris car je suis dans la continuité de ce que les potes produisent. Nous travaillons dur. À l’aile, je suis le finisseur et mon rôle, c’est de mettre des buts. Et parfois sur un match, tu sens que tout va rouler. Contre Gien (ndlr : 12 buts sur ce match), j’avais l’impression que je pouvais faire n’importe quoi et que tout allait rentrer. L’important, c’est de prendre du plaisir sur le terrain. De plus, ça m’est un peu égal que ça soit moi qui termine. Si quelqu’un d’autre marque et que l’équipe gagne, ça me va aussi.

Sur l’aile droite, tu es accompagné du jeune Gaël Grall qui se montre aussi à son avantage. Est-ce que tu lui donnes des conseils ?

Au niveau technique, je ne me considère pas à même de lui donner des conseils car la seule véritable différence entre nous, ce sont les années en séniors. Nous échangeons plutôt sur le gardien adverse et il y a un apport mutuel. Il y a une certaine complémentarité puisque nous n’avons pas le même tempérament et pas le même style de jeu. Je suis moins rapide que Gaël. Lui, c’est une vraie mobylette en contre-attaque (rires). Au tir, il mise plutôt sur ses capacités physiques et il va loin au shoot. Pour ma part, je mise davantage sur mon bras car je vais moins loin. Après, Manu (Marty, le coach, ndlr) gère ça en fonction des matchs et ça se passe très bien.

Tu entames ta troisième saison au CPB. Comment te sens-tu au club ?

Je suis arrivé en connaissant quelques joueurs et ils m’avaient parlé de l’ambiance. C’est clairement ce qui m’avait m’attiré. C’est vraiment particulier ici car tout le monde s’entend très bien et on fait beaucoup de choses ensemble à côté du handball. Il y a les soirées à Géniaux et c’est plus facile de s’intégrer, notamment pour les nouveaux. Je me plais énormément au CPB. Mais je suis en dernière année de Master 2 en STAPS et la question va se poser concernant mon avenir professionnel. En temps voulu, j’aurai une discussion avec ma famille et avec le coach, en toute simplicité.