JRS 69 – SGRMH : Eden Dumoulin : “On joue avec moins d’appréhension”

Crédit : Anthony Malabeuf

Avec Anaëlle Fontaine, elle est la plus ancienne au sein de l’effectif de D2. Capitaine en l’absence de Charlotte Satgé, Eden Dumoulin savoure un début de saison positif et plein de promesses, qui laisse entrevoir de belles perspectives.

Avec douze points en six matchs, il y a longtemps que le SGRMH n’avait pas connu un aussi bon début de saison. Cela doit faire beaucoup de bien…

Clairement ! C’est vraiment agréable de pouvoir jouer l’esprit libéré, de ne pas être en stress et obsédée par l’obligation de ne pas perdre. On a vécu des saisons précédentes compliquées, difficiles, où nous gagnions peu, notamment lors des phases aller. Là, ça va beaucoup mieux, on se pose moins de questions.

Comment expliques-tu cela ?

Incontestablement, l’apport de nos nouvelles joueuses donne beaucoup de confiance. Elles n’ont pas forcément connu les saisons passées, n’hésitent pas à tenter, à oser et cela donne à tout le monde l’envie d’en faire de même. Nous jouons avec moins d’appréhension, la préparation a été bonne lors des matchs amicaux et le groupe grandit et évolue bien ensemble. Après, c’est toujours la même chose, c’est plus simple d’avoir une belle ambiance quand ça gagne. Je sens qu’on peut vraiment vivre une saison sympa !

On te sens ambitieuse pour les « Rose et Noir » cette saison…

Nous avons surtout l’envie de vivre un beau championnat, de ne pas être à la lutte pour le maintien avec tout ce que cela suppose. Une fois au complet, espérons-le, après la trêve, nous avons les moyens de nous installer dans le milieu de tableau. Je suis convaincue que nous pouvons jouer autour de la sixième place, il y a la qualité et un vrai équilibre dans l’équipe pour cela.

Nous nous sommes ratées sur le premier match à Toulouse, où nous n’étions pas encore passée en mode compétitrices, un peu endormies par une belle préparation. Ce match avait tout ce qu’il ne fallait pas et a servi de claque salvatrice. Contre Bègles, ce fut aussi compliqué, face à une équipe très solide qui progresse d’année en année et se connaît. De notre côté, il y avait encore des réglages à faire. Ensuite, les victoires ont fait beaucoup de bien et ont surtout concrétisé tout ce qui était bien fait à l’entraînement. Contre Le Pouzin et Lille, nous gagnons logiquement. Nous réalisons un bon match à Noisy et contre Le Havre, nous ne craquons pas. Ce match-là, la saison passée, nous le perdions…

Pourquoi ?

Il y avait toujours ces coups de mou dans nos matchs dont nous ne parvenions pas à sortir. Dans les dix dernières minutes, plus personne n’osait, la peur était là, et nous perdions. Là, il y a toujours ces passages à vide mais il n’y plus de panique ou de black-out. L’équipe a confiance en ses possibilités et cela permet de ne pas avoir regret.

Sur le plan personnel, tu te retrouves seule sur le poste avec la blessure de Laurie Honoré. Tu récupères aussi le capitanat, avec la blessure de Charlotte. Ressens tu plus de pression ?

Je m’impose de bosser encore plus car on va avoir besoin de moi à l’aile. C’est la poisse franchement, cela fait plusieurs saisons que ma binôme se blesse… Il faut néanmoins assumer et j’essaie de donner le maximum. Pour le capitanat, je n’ai pas besoin du brassard, comme d’autres filles dans le vestiaire à l’instar de Guillemette, pour prendre la parole dans les vestiaires.

« Les victoires ont concrétisé tout ce qui était bien fait à l’entrainement »

Tu as pu nouer une relation technique avec Eugenia Mellano, meilleure buteuse du club, très intéressante !

C’est vrai. Avec elle, je sais que je vais avoir des ballons, elle est très percutante, efficace, sait prendre les intervalles extérieurs et pour une ailière, c’est top ! Elle parle peu sur le terrain mais propose beaucoup de choses, à l’entraînement comme le weekend. Je pense n’avoir jamais joué jusqu’ici avec ce profil-là d’arrière et c’est franchement très sympa ! Ailière, c’est un poste où tu donnes beaucoup, parfois, tu fais 60 minutes de VMA sans tirer (rires) ! Pour autant, si j’aime évidemment contrer et shooter, et forcément marquer, j’aime aussi donner des passes décisives et notre style de jeu me le permet cette saison.

Avec Vaulx et Clermont courant novembre, vous avez l’opportunité de passer la trêve au chaud !

C’est vrai, nous voulons vraiment basculer dans le positif en allant gagner à Vaulx, qui a perdu tous ses matchs pour le moment. A nous de confirmer notre bonne dynamique là-bas, avant de nous offrir un vrai gros match à Clermont, qui est très costaud cette saison. Gagner là-bas serait une vraie grosse performance mais on ne se privera pas d’y croire et d’y aller sans complexe !