JRS 69 – SRFC : Et s’il fallait tout changer avec Martin Terrier ?

Son retour, passé la forte dimension affective et émotionnelle, est une vraie possibilité pour Bruno Genesio de modifier ses animations tactiques, même s’il faut évidemment laisser le temps au joueur de retrouver ses sensations, sans le surcharger en pression. Au vu des résultats, est-ce possible dès maintenant ? Le débat est ouvert !

On garde toujours les meilleures images, les meilleurs moments de ce que l’on a aimé. Martin Terrier, gravement blessé en janvier dernier face à Nice, tapait à la porte des Bleus, n’avait de cesse de progresser, de porter aussi son équipe jusqu’à ce «foutu pressing» fatal… Rentré en jeu à Villarreal, l’ancien Strasbourgeois a clôturé en octobre le trop long chapitre de son absence et va beaucoup apporter aux siens. A partir de quand ? C’est bien là l’épineuse question, quand on est aujourd’hui plus à guetter les gestes et les appuis du numéro 7 que scruter son apport véritable dans le jeu. Un penalty raté dans des circonstances compliquées, puis des entrées en jeu dans des contextes peu favorables contre Paris puis Strasbourg, avec 34 minutes de jeu effectives, c’est évidemment trop peu pour juger de l’état de forme et de performance de Martin Terrier même si beaucoup de membres de la communauté « rouge et noir » observent et s’interrogent sur le rôle futur du joueur aux 15 buts en 28 matches toutes compétitions confondues la saison dernière, avant sa blessure.

Il n’a plus d’appréhension

Tout d’abord, le joueur est à l’évidence désireux « d’aller au mastic », ne montre pas d’appréhension au moment de sauter pour dévier un ballon de la tête, l’un de ses points forts d’antan, ou pour aller contrer un adversaire. Le gage d’une bonne cicatrisation mais surtout, d’une absence d’appréhension même si forcément, tout ne peux plus être comme avant.

Ensuite son placement se situe à gauche, où sa capacité à entrer intérieur et jouer sur de petits appuis feraient un bien fou d’entrée de jeu à Bruno Genesio. Amine Gouiri, placé sur son côté depuis sa blessure, aime repiquer et enrouler mais ne dispose pas du même impact collectif ni de l’efficacité qui était celle du chouchou du Roazhon Park. Son positionnement dans l’axe n’a pas non plus convaincu mais pourrait être une solution, Arnaud Kalimuendo ne parvenant toujours pas à s’imposer comme indiscutable sur ce poste. La connexion Terrier-Gouiri avait déjà montré de belles prémices et pourrait être remise au goût du jour. Avec, en pendant côté droit, le retour de Benjamin Bourigeaud ? L’idée fait son chemin mais ne pourra voir le jour qu’avec un Martin Terrier à au moins 80 %, ce qui pourrait être un peu plus le cas après la prochaine trêve internationale, avec trois nouvelles semaines de travail collectif. En pareil cas, quelle animation au milieu de terrain, où Ludovic Blas pourrait être replacé et permettre de transitions rapides vers l’avant ?

Dernière hypothèse, un essai de Martin Terrier dans l’axe, avec Amine Gouiri et Ludovic Blas à ses côtés pour combiner ? L’association n’est pas saugrenue mais paraît peu imaginable, Bruno Genesio étant amené à rassurer son équipe tactiquement plus qu’à expérimenter après un début de saison décevant, trop pauvre à ce jour en certitudes. En novembre, l’heure n’est plus aux tests ou essais mais à l’optimisation de ce qui fonctionne ou à fonctionné. Et dans ce cas-là… Attention, éléments de réponse à venir très bientôt, avec l’espoir de retrouver ce que l’on aimait tant dans ce Stade Rennais-là.