JRS 68 – SGRMH : Agathe Hennion : “Ces premiers pas en Division 2 me rassurent”

Originaire du nord de la France, Agathe Hennion a rejoint le SGRMH et la Bretagne cet été. Arrivée en provenance d’Harnes, la nouvelle ailière droite du SGRMH croque dans sa découverte de la Division 2 avec la soif d’apprendre, de l’enthousiasme et une vraie envie de progresser. Avec déjà quelques buts au compteur, le pari réciproque entre la joueuse et le club est sur la bonne voie.

Comment abordes-tu cette saison avec le SGRMH ?

Collectivement, j’espère que nous pourrons nous maintenir rapidement, avec une fin de saison plus rassurante et sereine que la précédente. À titre personnel, l’objectif est de continuer à progresser et de donner le meilleur de moi-même à chaque match, toujours pour l’équipe. Avec Lise Termet (ndlr : l’autre ailière droite du SGRMH), nous essayons de nous élever l’une et l’autre. Nous nous prodiguons régulièrement des conseils et nous nous apportons mutuellement. Nous avons une bonne relation et c’est important pour la saison qui nous attend.

Tu jouais jusqu’ici en Nationale 1. As-tu été surprise d’être appelée par une D2 ?

Ça été une bonne surprise, oui. Déjà, je ne pensais pas forcément avoir le niveau de la Nationale 1, donc je ne m’attendais pas à cette proposition. Ça vient sans doute du fait que je suis très exigeante envers moi-même et que j’ai plutôt tendance à me sous-estimer qu’à me surestimer. Néanmoins, ces premiers pas en Division 2 me rassurent. Évidemment, je vais encore devoir travailler certaines choses pour m’améliorer, notamment au niveau physique, avec pas mal de musculation. Sans dénigrer la division inférieure, je sens la différence. Le jeu est plus rapide, plus fluide et l’impact physique est beaucoup plus important. Il y a également plus de vidéo. Même si j’ai toujours eu l’esprit de compétition, je me conditionne davantage lors de mes préparations de match. J’ai envie de bien faire les choses.

« Nous sommes davantage des finisseuses que des créatrices »

Comment procèdes-tu pour t’améliorer ?

J’essaie d’être un maximum à l’écoute. Je communique beaucoup avec mes coéquipières et avec les entraîneurs. Je n’hésite pas à demander des séances vidéo afin de voir, mais aussi de comprendre les choses que je peux perfectionner. Même au quotidien, dès que je fais quelque chose de mal, je demande ce qu’il est possible de modifier pour m’améliorer. Encore une fois, je suis très exigeante sur un terrain. J’ai tendance à être plus indulgente avec les autres, mais pas envers moi-même. Ça m’énerve au plus haut point dès que je fais une faute qui peut coûter à l’équipe.

Quelles sont les qualités requises pour être ailière ?

Déjà, pour être sur l’aile droite, il faut être gauchère (rires) ! Concernant les qualités, cela dépend des joueuses. Globalement, je pense qu’il faut être assez rapide et nous sommes davantage des finisseuses que des créatrices. L’une des choses les plus importantes, c’est de bien travailler lors des séances de musculation afin d’être suffisamment gainée au moment des tirs et pour ne pas être gênée.

Quand as-tu commencé le handball ?

Avant de découvrir le handball, j’ai pratiqué pas mal d’autres sports. J’ai fait de la gymnastique, du badminton ou encore du judo. J’ai vraiment commencé à faire du handball à l’école, en CM2 plus précisément, car nous faisions des tournois de jeunes. Un jour, quelqu’un est venu me voir après l’un de ces tournois pour me dire qu’il serait intéressant de songer à faire du handball. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de vraiment m’y mettre. Mon père a également fait du handball mais je ne l’ai su qu’après avoir commencé à en faire ! Il m’a d’ailleurs beaucoup aidée et je n’y serais jamais arrivée sans lui. Il faisait même parfois des heures de route pour venir me voir jouer.

As-tu pour objectif de vivre exclusivement du handball ?

Tout d’abord, je suis passionnée par mon sport. Le week-end, je traine beaucoup dans les salles pour regarder du handball. Il m’arrive d’aller voir des copines jouer au basket, mais le plus intéressant, ça reste le handball (rires). Malgré tout, je pense que c’est difficile de vivre uniquement du handball. Il peut y avoir des blessures et je préfère assurer mes arrières. Pour l’instant, je travaille à côté du handball et je pense reprendre un Master dans la communication et l’événementiel l’année prochaine. Je laisse faire le temps et ça sera avant tout au feeling. L’important, c’est que je me donne à fond dans cette nouvelle division et je verrai bien par la suite.