JRS 68 – REC Rugby : Kévin Courties : « Le sport va suffisamment vite pour ne pas s’enflammer »

L’adaptation des nouveaux, l’adhésion au projet de jeu, deux victoires et une osmose qui se dégage, le tout avec un encadrement élargi, voici autant de motifs de satisfaction pour Kévin Courties. Le manager du REC Rugby voit en cette première quinzaine d’octobre l’occasion de lancer le début d’un quelque chose que les joueurs auront à définir eux-mêmes !

Avec onze points en quatre matchs, le REC Rugby réussit-il son entame de saison ?

Dans l’absolu, nous aurions aimé démarrer par deux victoires mais nous avons perdu le contrôle d’un match que l’on avait en main à Anglet et nous sommes tombés à Salles, qui réussit un très gros début de saison. Après, nous avons réussi à enchaîner face à Graulhet à la maison puis à Marmande. Nous avions trois déplacements en quatre matchs, il y a plus simple pour démarrer, d’autant qu’il y a seize nouveaux joueurs à intégrer et adapter au club, au projet de jeu. Le plus important, c’est d’avancer pas à pas et de faire preuve de beaucoup d’humilité. En ce sens, je trouve que les signaux sont bons, tout comme sur le plan physique, où en dehors de la blessure de Baptiste Le Jallé, nous n’avons pas de casse. En plus, on a de bonnes nouvelles pour Téo Gazin, de retour ou encore Martin Bertrand et Patrick Tuugahala, qui sont sur la bonne voie et même en avance pour le premier nommé.

Dans le projet de jeu, quelles sont les satisfactions ?

Aujourd’hui, je trouve que nous montrons un état d’esprit très intéressant. Les gars se parlent déjà, il y a des mots mais aussi des actes. Sincèrement, j’ai rarement vu autant de cohésion si tôt dans la saison dans un groupe pourtant encore en construction. Ils ont l’envie de balayer les difficultés pour certains des saisons précédentes et une grande capacité de travail. Plus techniquement, je trouve que nous faisons preuve de sérénité face aux poteaux, nous avons de l’impact et de la mobilité et on utilise bien le ballon. On s’approche de la vérité de ce groupe même si la saison est très longue. Tant qu’on fait avancer notre production rugby, on aura des résultats et on jouera le haut de tableau. Si on passe aux statistiques, on regardera vers le bas… Après le sport va suffisamment vite pour ne pas s’enflammer.

« Sincèrement, l’équipe vaut beaucoup plus que ce qu’elle fait aujourd’hui. »

Dans ton fonctionnement au quotidien, y’a-t-il des différences avec ce qui se faisait l’an passé ?

Nous nous sommes étoffés dans le fonctionnement, avec une capacité d’encadrement bonifiée. J’ai la chance de pouvoir prendre du recul grâce à l’investissement de tous autour de moi.

Carlos Muzzio apporte toute son expérience dans le staff, j’ai deux adjoints permanents, Yoann Carnot, notre préparateur physique, a aussi quelqu’un avec lui. Ils sont tous pro-actifs, amènent des idées et cela me libère du temps. Cette année, je peux passer plus de temps avec les joueurs, j’ai pu faire des entretiens individuels. Tout ça peut nous permettre d’avancer ensemble.

Octobre doit-il lancer le REC vers le haut de tableau pour de bon ?

Nous recevons Marcq et allons à Arcachon. On doit en profiter pour continuer de travailler notre projet de jeu, accumuler la confiance et faire mieux. Sincèrement, l’équipe vaut beaucoup plus que ce qu’elle fait aujourd’hui. Après Marmande, nous leur avons dit qu’ils sont au début de quelque chose et on les a invités à définir de quoi… On a hâte de voir leur réponse !