JRS 67 – REC Rugby : Quentin Dauvergne, le pari de la Bretagne

Arrivé cet été au REC Rugby, Quentin Dauvergne s’est décidé à quitter la région parisienne pour la première fois de sa carrière. Passé par le Stade Français, Massy et Suresnes, le demi de mêlée rejoint la Bretagne et le REC, un choix sportif mais aussi humain.

« Je suis persuadé que c’est un club dans lequel je vais pouvoir m’épanouir, avec une forte identité et de belles valeurs. J’étais même content quand le REC m’a appelé ! » Quentin Dauvergne le sentait, le moment était venu pour lui de relever un nouveau défi et de tenter sa chance en dehors de la capitale. Après avoir écumé les clubs parisiens – « il ne me restait plus que le Racing et la boucle était bouclée » – Quentin Dauvergne arrive à Rennes avec un CV déjà bien fourni.

Gabriel Quesmel : « C’est quelqu’un de très exigeant envers les autres mais surtout envers lui-même »

Issu d’une famille rugby où son père, son grand-père et son cousin ont tous pratiqué avant lui, il grandit au rythme du ballon ovale et fait ses premiers pas au club de Garches-Vaucresson à l’âge de cinq ans.

Formé ensuite au Stade Français  « afin de découvrir le haut niveau », le demi de mêlée passe finalement professionnel à Massy, qui évoluait alors en Fédérale 1 : « Je n’ai pas été conservé à l’époque par le Stade Français, qui a sans doute jugé que je manquais de densité physique. C’est dommage car je suis passé par toutes les catégories jeunes, en étant souvent capitaine, mais je n’ai pas eu ma chance. Néanmoins, ce n’est pas un regret puisque j’ai toujours tout donné. Puis l’opportunité de Massy s’est présentée et c’était une bonne occasion pour moi de prendre du temps de jeu et de l’expérience ». Signe du destin, Quentin Dauvergne dispute ses premières minutes en professionnel lors du match de la montée du RCME… en Pro D2, « un super souvenir ».

Après cinq ans à Massy, avec notamment un maintien historique dans cette division la première année avant de redescendre, il s’engage avec Suresnes, adversaire du REC Rugby la saison dernière en Nationale 1.

Deux saisons plus tard, il fait donc le choix de la Bretagne où il retrouve Gabriel Quesmel, un ami de longue date côtoyé au lycée, et avec qui il avait terminé vice-champion de France Elite Alamarcery pendant son passage au centre de formation du Stade Français : « Quentin est un compétiteur. Il aime ce sport et il vit rugby. C’est quelqu’un de très exigeant envers les autres mais surtout envers lui-même. C’est pour cela que c’est un très bon joueur. Sur le plan humain, c’est un super gars qui peut se fondre dans n’importe quel groupe. Il aime aller vers les autres et c’est aussi le roi de la connerie (rires). Je me souviens de notre époque à l’internat où nous avions fait du ventriglisse la semaine du bac ».

« J’ai trouvé une maison à 20 minutes de Rennes. Certains me disent que je viens de loin, mais comparé aux temps de trajets à Paris, c’est plutôt proche »

Un passionné d’Ovalie qui aura d’ailleurs un regard attentif sur la prochaine coupe du monde de rugby en France : « Je vais regarder le plus de matchs possibles et je serai évidemment supporter des Bleus. Je suis un grand fan de rugby et dès que j’en ai l’occasion, je suis le Top 14 ou la Pro D2 ».

Loin de son cocon parisien et à l’heure d’entamer un nouveau chapitre de sa carrière, et de sa vie, le joueur de 28 ans n’en reste pas moins ambitieux : « J’espère jouer un maximum et aider l’équipe du mieux possible. J’ai la chance d’avoir connu la Pro D2 et je vais pouvoir apporter mon expérience au collectif, le plus humblement possible. Je sais que je suis dans un club qui joue régulièrement les phases finales et j’ai envie de retrouver ces matchs-là. Évidemment, j’aimerais que nous remontions rapidement mais essayons d’abord d’être dans les six premiers et de jouer les premiers rôles ».

Joueur de petit gabarit, Quentin Dauvergne vient pour dynamiser le jeu du REC. Capable de porter le ballon ou d’éjecter le cuir rapidement, il aura pour mission de créer des ouvertures autour de lui : « J’ai tout de suite adhéré au discours des coachs. Il y a une bonne philosophie de jeu et elle correspond à mon profil. J’ai reçu d’autres propositions mais je n’ai eu aucune hésitation quand Rennes m’a contacté ».

Etudes en management et stratégies d’entreprises

Une envie dévorante de performer sur le terrain, mais aussi en dehors, puisque le néo-Rennais suit en parallèle des études en management et stratégies d’entreprises à distance : « Mon objectif est de terminer mon Master cette année. Ça m’aide également à avoir un équilibre entre le rugby et ma vie à côté. J’ai des horaires ici qui me permettent de faire les deux ».

Et, quand l’occasion se présente, l’ancien joueur de Suresnes ne s’interdit pas un petit tour sur les écrans : « Quand j’ai le temps, je suis très jeux vidéo. J’adore jouer à Call of Duty ». Tout juste installé avec sa compagne, le nouveau demi de mêlée « Noir et Blanc » apprécie déjà sa nouvelle vie : « J’ai reçu un super accueil. Je suis fasciné par cette forte identité dégagée par le club. Ma famille est déjà venue me voir et la transition s’est faite tout naturellement. J’ai trouvé une maison à 20 minutes de Rennes. Certains me disent que je viens de loin, mais comparé aux temps de trajets à Paris, c’est plutôt proche ! (rires)»

Chargé d’ambitions, Quentin Dauvergne démarre sa nouvelle aventure loin des tracas et turpitudes de la capitale, et ce n’est pas le principal intéressé qui s’en plaindra : « Vivre à Paris, c’est quand-même un train de vie d’enfer ».

Alors bienvenue dans la capitale du plus beau pays de France !