Extrait JRS58- REC Rugby : Jacques Thomas-Guené : « Je n’aurais jamais imaginé vivre tout ça ! »

Depuis quelques années, le REC accueille des joueurs ayant connu le haut niveau mais ne s’éloigne pas pour autant de son ADN : la formation. La Rennes Rugby Skol travaille bien et les premiers fruits sont récoltés depuis plusieurs saisons par l’équipe fanion. Jacques Thomas-Guéné, 21 ans, en est issu et entend bien poursuivre sa progression cette saison, au sein de son club de cœur.

Tu es de retour dans les prétendants au groupe après une blessure qui t’a tenu éloigné des terrains en ce début de saison. Comment te sens-tu ?
J’ai été privé du début de saison, en effet mais ça va beaucoup mieux. Je m’entraîne normalement avec le groupe, le niveau est élevé et intense et j’ai pu aussi prendre part aux matches avec les Espoirs à Massy et face à Rouen. J’ai encore l’âge pour évoluer avec eux et cela permet de retrouver le rythme ! Le niveau est très élevé, ça va vite, ça tape fort et sincèrement, il y a un énorme écart avec la saison passée. Cela permet aussi d’être prêt à affronter le défi en National, si on fait appel à moi. Le curseur a clairement été mis encore plus haut et il faut suivre !

Comment abordes-tu cette saison et avec quelles ambitions ?
Sincèrement, être là, aujourd’hui, dans mon club de cœur, m’entraîner et jouer avec des mecs comme Mathieu Brignonen ou Arnaud Le Berre que j’encourageais il y a quelques années quand j’étais ado et que j’ai démarré, alors que l’équipe était en Fédérale 3, c’est dingue ! Je mesure ma chance. Je savoure mais je travaille aussi beaucoup, avec l’envie d’apporter tout ce que je peux sur le temps qui m’est offert. Il y a beaucoup de monde en Troisième ligne, j’ai la chance de pouvoir apprendre auprès de mecs qui partagent leurs expériences, qui sont bienveillants. Le club et les gars peuvent compter sur moi pour m’arracher et tout donner, que ce soit pour 2, 10 ou 80 minutes. 

« Le REC, c’est mon club et je donnerai tout pour lui ! »

Tu es formé au REC Rugby, où tu franchis toutes les étapes, jusqu’à la Fédérale Une l’an passé. Quel est ton rapport au club ?
Le REC, c’est mon club et je donnerais tout pour lui ! Je suis né en région parisienne et suis arrivé avec mes parents qui voulaient rentrer en Bretagne. J’avais 11 ans et j’avais déjà commencé le rugby. J’ai rejoint les équipes jeunes du REC puis j’ai intégré l’Académie, devenue la Rennes Rugby Skol. Kévin Courties en était alors directeur, il a cru en moi et m’a toujours accompagné, fait progresser. Avant le Covid, j’ai eu la chance, avec d’autres jeunes comme Gaël Dréan ou Mathis Le Viviant d’intégrer les entraînements de Fédérale Une. Je n’ai plus quitté le groupe pour m’entraîner notamment lors de « l’année Covid » où nous n’avons joué que quatre matches mais nous nous sommes entraînés toute l’année. Aujourd’hui, je veux forcément jouer le plus haut possible, mais dans mon club. D’avoir déjà évolué en Fédérale 2, puis en Fédérale 1, c’était énorme pour moi. Je ne rêve pas de Top 14 ou autres, il faut être lucide mais de jouer le plus haut possible avec mon club !

Le titre a dû, en ce sens, être un incroyable moment la saison passée…
Clairement, oui ! J’ai eu le bonheur de participer aux phases finales, avec l’aller et le retour contre Fleurance en huitièmes puis face à Périgueux, en demies au Vélodrome, devant la famille. Cela restera, longtemps, je n’aurais jamais pensé vivre ça. Franchement, la victoire au retour, c’était immense, tellement fort… J’étais aussi à la finale et même si je n’ai pas joué, c’était tout comme avec la même intensité nerveuse.

A côté du terrain, comment s’organise ton quotidien et comment vois-tu ton avenir au REC ?
J’ai obtenu l’an passé ma Licence en Histoire et aujourd’hui, j’ai basculé sur une formation en distanciel en nutrition. C’est un domaine qui m’intéresse bien, qui a beaucoup de points de rencontre avec le sport et que je peux travailler tout en participant à tous les entraînements de rugby. Aujourd’hui, je ne me prends pas la tête et donne tout pour répondre présent si on fait appel à moi. L’avenir, je n’y pense pas trop pour le moment. Je veux rester le plus longtemps possible au REC, jouer autant que possible. Ensuite, nous verrons bien…

Comment vois-tu la suite d’une saison au démarrage compliqué…
Sur nos six défaites, franchement, je reste convaincu que nous étions proches au moins à deux reprises, à Albi et contre Bourg. Nous devons encore nous améliorer sur pas mal de secteurs, à ce niveau-là, les choses se jouent sur des détails, nous devons apprendre de ces matchs-là. Maintenant, c’est derrière nous et le championnat est encore long. Je suis convaincu du potentiel de ce groupe et nous ne lâcherons rien. Quelle que soit l’issue de la saison, nous nous devons de tout donner pour faire exister le REC dans cette division vraiment relevée !