Partenaire historique du handball breton, Jean-Yves Pierre, dirigeant de La Galette de Broons, est de nouveau de la partie à l’occasion du Sandball du 7 au 11 juin à Rennes. L’occasion de faire le point sur la situation de cette entreprise en plein développement, toujours aussi attachée à ses valeurs d’ancrage locale, de qualité de production et de respect du consommateur.
Comment se déroule cette année 2022 chez La Galette de Broons ?
Le contexte pour les entreprises agro-alimentaires n’est pas très simple. Le prix des matières premières flambe, les délais d’approvisionnement se rallongent, les énergies voient leurs coûts s’envoler. Notre contexte est donc compliqué et on passe beaucoup de temps à approvisionner, juste à s’assurer que l’on va pouvoir produire. Ce qui était limpide et simple avant est devenu ardu et pénible. C’est un contexte bien particulier, spéculatif, duquel, je l’espère, nous allons sortir très vite. Néanmoins, l’environnement est non négociable et il faut faire face.
Quelles sont les nouveautés de ce printemps ?
On poursuit notre marche en avant avec un programme riche : nous lançons des produits à base de sarrasin Terres de Sources, une filière mise en place sous l’égide des Eaux du Bassin Rennais. Nous allons commercialiser des Galettes ultra-fraîches avec ce blé noir-là mais également des Crakers Sarrasin Sésame et des Macarons 100% blé noir sous notre marque de produits transformés Be Good’n. Nous intégrons également dans notre gamme un Cidre brut pur jus issu de l’agriculture biologique, toujours sous la marque Be Good’n. Des travaux d’agrandissement sur notre site de Broöns sont aussi prévus et nous avons lancé la Galette du Val de Seine à Rouen et un autre atelier en Vendée, la Galette de Chantonnay.
Comment est née cette collaboration avec Terre de Sources ?
Les Eaux du Bassin Rennais ont imaginé une marque, Terres de Sources, regroupant tous les acteurs d’une filière, de la terre à la fourchette. Les productions Terres de Sources répondent à un cahier des charges de pratiques agriculturales visant à préserver l’eau et les nappes phréatiques. Concernant la filière Sarrasin, Luc Foucault, ingénieur agro-alimentaires dans la collectivité des Eaux du Bassin Rennais et Alain Reslou, agriculteur à Quédillac, sont venus me rencontrer. Et l’histoire est partie ! Un groupe d’une quinzaine d’acteurs s’est constitué : agriculteurs, minotiers, transformateurs, soutiens techniques du CETA 35, piloté par Luc. Une vision commune sur l’agriculture et l’alimentation, de la sincérité et de la franchise ont permis d’avancer et de créer cette filière. Et on le voit dans le contexte récent, le sujet prend tout son sens. En France, l’offre de sarrasin est plus faible que la demande. Tout ce qui permettra de relocaliser ces cultures sur nos terres, qui plus est, avec cette qualité, fait du sens et crée de la valeur. Une valeur répartie équitablement entre les agriculteurs, minotiers et la Galette de Broöns.
Accordez-vous de l’importance au problème de la nutrition et du sport chez les jeunes ?
Oui, bien sûr, énormément ! Sans être des spécialistes, nous avons la conviction que l’enjeu d’aujourd’hui et de demain est la naturalité. Celle-ci passe par un allégement des listes d’ingrédients : pas d’additifs, pas de conservateurs, pas de colorants, pas d’arômes artificiels, pas d’exhausteurs de goût, d’acidifiants ou d’agents de textures ou autres… Une galette, c’est de la farine de blé noir, de l’eau et du sel. Et c’est tout ! Partant de là, nous souhaitons avoir les meilleurs ingrédients possibles par des filières tracées et de proximité, mais aussi par le circuit de distribution logistique court. Adopter le flux le plus court entre le produit fini et le consommateur. Les circuits longs ont fait se rallonger les DLC (dates limites de consommation) et ont eu tendance à faire évoluer l’offre alimentaire en la dénaturant.
Vous êtes engagé aux côtés du Sandball, l’événement handball sur sable organisé par le CPB Handball. Comment définissez-vous votre relation avec ce club ?
Jean-Marc Larhant m’avait fait rencontrer Franck Roussel et une relation d’amitié est née. Ancien handballeur moi-même, il y a fort longtemps, dans le Nord de la France, le parti pris de communication et de sponsoring que nous avons adopté tourne autour du Handball. Parce que c’est une passion et parce que le handball porte des valeurs remarquables. Nous soutenons le club Baie d’Armor Handball dans les Côtes d’Armor dans lequel je suis impliqué, mais aussi le CPB et Cesson depuis le début. Avec le CPB, notre soutien, à la hauteur de nos moyens, est financier mais aussi en dotations produits tout au long de l’année pour les matches de la N1 et pour le sandball, nous offrons quelques 5000 crêpes pour tous les scolaires.
L’année handball fut riche. Quel regard portez-vous sur les performances du CPB et de Cesson ?
Pour le CPB, une très belle année de « transition ». Avec malheureusement pas mal de blessés, et le départ annoncé de JB Laz et de Pierre Le Meur, le CPB s’est appuyé sur l’intégration progressive de jeunes et doit construire son futur sur un nouveau noyau de jeunes joueurs en devenir. Mais le fait marquant, selon moi, réside dans les très belles performances des filles (équipe fanion et réserves) qui montrent que le club a cette volonté de bâtir deux filières fortes tant masculines que féminines. Pour Cesson, je suis vraiment heureux, plus particulièrement pour Stéphane (Clémenceau) et David (Christmann) ! Ils le méritent tellement ! Quelle saison magnifique au niveau sportif bien sûr mais aussi pour le succès populaire ! Voir cette Glaz Arena vibrer comme cela avec des ambiances incroyables donne vraiment la chair de poule. Ce succès populaire est une somme d’émotions qu’a su transmettre le Cesson Rennes Métropole Handball. La Glaz est un bel écrin et Cesson commence à y écrire un très beau nouveau chapitre.