Rugby – Le Rheu : Antoine Forget : « J’aime mon rôle de soldat »

Revenu il y a trois ans au Rheu après avoir goûté à la Fédérale Une au REC Rugby, le deuxième ligne Antoine Forget s’éclate cette saison au sein d’un groupe solidaire et s’entendant à merveille. L’ambiance n’excluant pas l’ambition, les Rheusois viseront le plus haut possible, sans se prendre la tête.

Avec tes 27 ans et ton expérience au Rheu, est-ce se tromper que de dire que tu fais partie des tauliers et leaders de l’équipe cette saison ?

Taulier ou leader, je ne sais pas, sincèrement. Moi, je veux surtout profiter et jouer au maximum, partager les efforts et le combat sur le terrain avec les copains. J’ai un peu de bouteille, c’est vrai, avec le passage au REC, mais je ne suis pas l’un des leaders désignés en début de saison par le staff qui sont amenés à prendre la parole. Ça ne m’empêche pas de dire ce que j’ai à dire quand j’en ressens le besoin. Moi, j’aime mon rôle de soldat, me battre pour le collectif.

A ton poste de deuxième ligne, tu atteins une maturité de l’âge mais il te reste encore des points à améliorer ?

Bien sûr, j’ai encore du boulot et plein de choses à apprendre. J’aime défendre fort, aller haut sur les touches mais je veux aussi gagner en efficacité au plaquage et dans mon jeu offensif, notamment au sol, où je dois apporter plus. Même si je suis plutôt content de mon début de saison, je sais que je peux faire mieux et je travaille pour, en m’investissant à fond à l’entraînement et en essayant de me caler trois séances par semaine de musculation.

« Aller chercher une cinquième ou sixième place »

Avec quatre victoires et deux défaites, l’entame de championnat est plutôt positive !

Oui, c’est vrai et je trouve que nous revenons de loin ! En préparation, c’était compliqué, à l’image de notre premier match contre Saint-Malo. Je trouve, à la sortie de notre défaite à Nantes, qui au passage ne devrait pas rester longtemps à ce niveau, que nous avons beaucoup progressé dans notre collectif, notre envie de ne jamais lâcher et la cohésion d’ensemble qu’il y a de gros progrès. Même par rapport à notre défaite initiale face à Courbevoie, il n’y a plus grand-chose à voir et c’est plutôt positif pour la suite.

Comment envisages-tu ce championnat, où il n’y aura pas d’histoire de maintien puisqu’il n’y aura pas de descente. Que peut viser Le Rheu ?

Franchement, nous nous devons, dans ce contexte que tu évoques, d’être au maximum ambitieux. Derrière Nantes et Le Havre qui me semblent au-dessus, tout comme Genevilliers, armé pour le podium, je pense que nous pouvons nous défendre et pourquoi pas, aller chercher une cinquième ou sixième place. Ce serait une saison réussie, surtout quand on se souvient de notre dernière saison avant le Covid qui avait été très difficile… Là, nous avons clairement retrouvé un groupe, un collectif, une âme et du jeu.

Martin Lagarde, votre coach, a joué avec la plupart d’entre vous. Est-ce selon toi une force pour réussir ?

Ce n’est pas une garantie, d’une manière générale, mais dans le cas du Rheu et de Martin, franchement, tout se passe très bien. 75 % des gars présents ont joué avec lui, c’est un copain quand nous sommes en après-match ou dans la vie de tous les jours mais la semaine à l’entraînement et en match, c’est le coach. Quand il a quelque chose à dire, crois-moi, il le dit. Il est très compétent et respecté dans son rôle, sait totalement faire la part des choses et cela permet aussi de pouvoir, parfois, avancer encore plus vite quand c’est nécessaire. Sa jeunesse n’empêche nullement de le respecter, ni d’apprendre énormément avec lui.

Gardes-tu un œil sur les performances remarquables de tes anciens collègues du REC ?

Bien sûr, j’ai encore pas mal de copains là-bas et dès que nous pouvons aller les voir jouer, nous y allons. Eux aussi viennent ici, nous avons tous la passion du rugby. Côté résultat, voir Rennes performer ainsi et viser le niveau national ne peut-être que bon pour tout le rugby brétillien, au Rheu et ailleurs. Le REC est une locomotive qui permet à notre discipline d’avancer et on ne peut que se réjouir de leurs bonnes performances qui rejailliront d’une façon ou d’une autre sur les autres clubs de la région.