Foot- SRFC : L’automne du SRFC en 5 questions

Alors que huit journées sont déjà passées, le Stade Rennais attaque son second bloc de rencontres dans une période qui ne lui réussit historiquement pas toujours. Alors que l’on attendait ce SRFC ambitieux plus haut au classement, plusieurs points restent en suspens. Tour d’horizon des interrogations appelant des réponses, le plus rapidement possible.

LE STADE RENNAIS PEUT-IL ENCHAÎNER UNE SÉRIE ?
C’est l’une des marques de fabrique du SRFC ces dernières saisons. Cette habitude d’enchaîner les mauvaises séries comme les excellentes, avec des conséquences parfois fatales pour les entraîneurs en place et des remontées fantastiques au classement. La saison passée, au printemps, le Stade Rennais avait ainsi abandonné le ventre mou pour aller chercher son ticket européen. Pour le moment dans le dur sur le plan comptable avant d’accueillir le PSG, la formation bretonne enclenche ensuite trois rencontres où le plein de points est exigé contre Metz, Strasbourg et Troyes, avant d’affronter Lyon. Les possibilités de réussir à remonter au classement sont là mais attention, le haut de tableau file déjà à toute allure et chaque point sera précieux. Avec les défaites à Angers, contre Reims et les nuls concédés à Bordeaux, Brest ou face à Lens, les jokers sont déjà moins nombreux…

L’EUROPA LEAGUE CONFÉRENCE EST-ELLE UNE PRIORITÉ ?
Hors de question d’entendre, dans les semaines à venir, un discours visant à minimiser l’importance de la coupe d’Europe, même si celle-ci est toute nouvelle. Jeune club sur la scène continentale, le club breton n’a pas le droit de « snober » une compétition qui d’une part, offre de l’expérience à ses joueurs et des points à l’indice UEFA et d’autre part, la possibilité pour les supporters, sevrés de match pendant un an et demi, de vivre des déplacements inoubliables et inédits, des émotions et aussi la possibilité d’écrire l’histoire du club. Avec des adversaires à sa portée dans son groupe, le Stade Rennais n’a pas le droit de passer à côté et possède les arguments pour sortir des poules et pourquoi pas, pousser le printemps européen le plus loin possible. Un passé récent prouve que l’Europe peut donner des ailes !

FAUT-IL RENFORCER LA DÉFENSE CENTRALE AVEC UN JOKER ?
Poser la question, c’est un peu y répondre et l’affirmative ne peut que s’imposer, à condition de vraiment renforcer l’effectif et non d’ajouter un nom qui ne sera prêt physiquement que dans trois mois. Néanmoins, avec les seuls Loïc Badé, Nayef Aguerd et Warmed Omari, 22 ans de moyenne d’âge et moins de 100 matchs de Ligue 1 à eux trois, le risque d’être démuni est immense, entre suspensions, méformes et blessures potentielles. Si Bruno Genesio assure que plusieurs joueurs peuvent descendre dans l’axe, de l’expérience et de la puissance seraient les bienvenues dans l’axe, afin de sécuriser un ensemble trop souvent mis en difficulté. Reste à trouver l’oiseau rare à cette période de la saison… ou à attendre janvier, en croisant les doigts…

QUELLE PLACE ET QUEL RÔLE POUR LOVRO MAJER ?
Il était il y a un mois l’une des grosses attractions du mercato rennais. Attendu comme le meneur de jeu technique, fin et capable de délivrer la dernière passe, Lovro Majer s’est pour le moment contenté d’une poignée de minutes à Angers avant d’être gêné par plusieurs pépins physiques. Après la trêve, on devrait enfin découvrir si la flatteuse réputation l’ayant accompagné à son arrivée en provenance du Dinamo Zagreb trouve écho sur le terrain et dans quelle position Bruno Genesio l’utilisera. Derrière l’attaquant en numéro 10 mais qui sacrifier alors ? Martin Terrier ? Benjamin Bourigeaud ? Kamaldeen Sulemana ? Sera-t-il alors reculé au milieu pour faire doublette avec Baptiste Santamaria, qui serait alors exclusivement investi sur les tâches défensives ? Ou dernière possibilité, évoluera-t-il sur l’aile dans un rôle différent de ceux de Doku ou Sulemana, avec pour mission d’entrer dans le jeu pour libérer les couloirs pour Meling ou Traoré ? Eléments de réponse dès que le joueur sera sur pied…

ALFRED GOMIS DOIT-IL RESTER NUMÉRO 1 ?
L’international sénégalais est le numéro 1 de Florian Maurice et de Bruno Genesio, qui choisissent pour le moment de maintenir leur confiance à celui qui connaît un début de saison très compliqué, avec deux buts casquette encaissés mais aussi une sensation de difficultés dans sa communication avec ses défenseurs, traduites par des regards échangés en disant parfois long sur les incompréhensions tactiques et techniques. Derrière lui, l’ancien Romain Salin et le jeune espoir turc, Dogan Alemdar, sont des concurrents mais pas forcément des numéros 1 en puissance non plus. Place à la confiance, donc, en Gomis, qui pourrait revenir durablement avec une belle série collective. De plus, un changement sur ce poste n’est nullement une garantie d’amélioration sur la durée, le système travaillé précédemment étant alors remis en cause voir totalement bouleversé ainsi que ses acteurs. Patience donc, et confiance en Alfred Gomis qui n’a désormais plus de jokers en main pour la suite