CRMHB, Sébastien Leriche  » Il ne faudra prendre aucun risque »

Loin de l’ambiance des parquets, de l’anxiété du résultat et des problématiques de composition d’équipes, même s’il faudra y repenser un jour et se tenir prêt en cas de reprise, Sébastien Leriche a accepté de nous livrer son regard sur la période actuelle, difficile, tant pour l’entraîneur que l’homme très inquiet qu’il est.

Depuis désormais une quinzaine de jours, le CRMHB est à l’arrêt, comme l’ensemble du sport français. Comment vis-tu cette période aussi inédite qu’angoissante ?

Angoissante, c’est le terme. Terriblement. Comme tout le monde, du moins c’est ce qu’il faudrait, je suis confiné à la maison, avec ma femme et les petits. La bonne nouvelle, c’est que je découvre un nouveau métier, avec une gestion H24 de deux enfants peut-être plus compliquée encore à gérer qu’un vestiaire (rires) ! Il faut bien rire un petit peu, l’actualité est si terrible, si dure pour nous tous. Je ne me plains pas, vraiment, nous avons la chance d’avoir un jardin, de pouvoir prendre un peu l’air mais pour le reste, nous nous plions totalement aux recommandations du gouvernement. Heureusement pour moi, je suis vraiment bien accompagné ! On reste au contact de la famille, des copains via Internet, le téléphone. Le plus dur, c’est l’attente…

L’attente de la suite sportivement ?

Non, l’attente au-delà du sport. Celle d’une éventuelle amélioration, d’un recul de cette pandémie. C’est une catastrophe, personne ne s’attendait à une telle propagation, nous étions trop nombreux à nous croire intouchables, à l’abri. Personne ne l’est, et aujourd’hui encore moins. Ce n’est pas une question d’âge ou autre, tout le monde est concerné. Il faut être strict et une telle période, c’est certain, ça remet et ça va continuer de nous remettre les pieds sur terre et de relativiser certaines choses. L’équilibre est très fragile, et ne tient pas à grand-chose…C’est le jeune con de 35 ans qui le dit, cette période nous met tous face à notre réalité et j’espère qu’il en ressortira quelque chose de bon, à tous les niveaux.

« Si l’équipe avait été septième, il aurait eu le même discours »

Sur le plan sportif, bien que très secondaire actuellement, comment gères-tu la situation ?

L’intérêt du hand et du sport en général, passe évidemment après tout ce qui se passe autour de nous. Nous sommes également dans l’attente et aujourd’hui, il est impossible de se projeter. Les jours meilleurs ne paraissent pas être pour demain…  La Fédération et la Ligue multiplient les visio-conférences. Ils cherchent à trouver la meilleure solution possible. Avec les collègues des autres clubs, nous avons aussi des réunions, il est important que les clubs soient sur une même ligne directrice. Nos idées et propositions sont relayées par l’intermédiaire de 7Master. L’évidence première, c’est qu’il ne faudra prendre aucun risque. Le sport, c’est peu de choses aujourd’hui… Plus les jours défilent, plus la tendance va vers le pessimisme sur la reprise du championnat.

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