Interview Exclusive Julien Stéphan:  » L’unique priorité est de sortir de ce cauchemar

C’est depuis son domicile que Julien Stéphan continue d’exercer son métier d’entraîneur dans le contexte actuel. Coups de téléphone, planification et élaboration à distance des programmes individualisés, échanges permanant avec staff et dirigeants, préparation d’une éventuelle reprise mais aussi de la saison prochaine, le travail ne manque pas même si l’essentiel reste à ses yeux de sortir de la terrible crise sanitaire actuelle.

Le monde du football, d’habitude si rapide et sans respiration, est en pause. Comment vis-tu cela ?
Entraîneurs, préparateurs, joueurs ou dirigeants, faisons comme tout le monde, en étant à la maison. Le temps est comme suspendu. Il faut suivre au mieux les instructions données par le gouvernement et les respecter à la lettre. C’est la priorité à mes yeux aujourd’hui, au-dessus de tout.


Comment s’organisent tes journées dans ce cadre si particulier ?
Je suis à la maison avec mes deux enfant et mon épouse. Le matin, pour eux, c’est l’école avec ma femme pendant que je m’octroie un peu de temps
perso où je fais notamment du vélo d’appartement, afin de garder un peu la forme et où il faut continuer de travailler sur les réunions de travail, les dossiers en cours. L’après-midi, il y a beaucoup de téléphone, de réunions Skype avec le staff, les dirigeants et les joueurs afin de rester unis et en contact dans ce contexte-là. La configuration actuelle est très singulière,
pour tout le monde. Nous sommes tous logés à la même enseigne, quelle
que soit nos professions.

Peut-on tirer quelque chose de positif d’un tel moment ?
Ce que l’on peut retenir, et qui fait du bien en ces temps difficiles, c’est que l’on a un peu plus de temps et de disponibilité pour les proches. On resserre les liens, il y a la possibilité de passer du temps avec les enfants et cela fait du bien de partager des petites choses pour lesquelles il y a peut-être moins de temps habituellement. J’ai la chance d’avoir un jardin et je ne manque pas de jouer un peu au foot avec mon petit l’après-midi. Nous prenons aussi quotidiennement des nouvelles de nos proches, sommes sans doute plus attentifs que d’ordinaire. Il y a beaucoup d’inquiétude partout mais aussi de la solidarité, et le besoin de se rapprocher de nos proches.


Parlons foot, malgré tout… Comment parviens-tu à travailler et à garder tout le monde mobilisé ?
Nous travaillons dur avec le staff afin d’adapter en permanence nos programmes pour les joueurs. Nous avions démarré par une phase de dix jours, quand une reprise était envisagée après la mi-avril, avec une régénération des organismes au programme. Depuis, nous savons que la
reprise n’aura pas lieu à ce moment-là et nous nous sommes réadaptés. Il y a un contact permanent avec le responsable de la performance et les préparateurs athlétiques. La difficulté, aujourd’hui, dans la préparation
et les programmes individualisés, réside dans le fait de ne pas avoir de date de reprise. Mais nous faisons au mieux, nous adaptant à ce qu’il est raisonnable de faire.


Es-tu en contact avec les joueurs ?

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