En rentrant de la Ricoquais, deux options dans la voiture, Old School dans les deux cas. L’optimiste se passera en boucle « La vie en rose » tandis que celui qui n’a toujours pas digéré ce « foutu » poteau sur l’ultime tentative de Juliette Guerrier optera pour « Noir c’est noir » même si, pourtant, il y a encore beaucoup d’espoir !
La première journée de la phase retour de D2 pour les filles a ainsi offert de très bons enseignements. Malgré des résultats jusqu’ici très compliqués, avec trois victoires seulement face aux trois équipes embarquées avec elles dans la lutte pour le maintien, et dix défaites pour le reste, les Bretilliennes ont de vraies raisons d’imaginer les beaux jours dans les semaines à venir. Contre Noisy, solide quatrième à la défense de fer, les joueuses d’Olivier Mantès ont eu la main tout au long de la partie ou presque. Très solides dans leur projet défensif, inspirées en attaque sous la houlette de Mathilde Mélique, auteure de 9 buts au total, les Grégoriennes, bien qu’à égalité à la pause (12-12), ont prouvé qu’elles vendraient très cher leur peau sur une rencontre importante pour relancer une impulsion après trois défaites de rang lors des précédentes sorties.
Après la pause, mieux que de rester au contact des visiteuses, en échec sur une Marijana Karic Markota ultra efficace (16 arrêts !), les Roses vont s’envoler lors des 20 premières minutes, avec un handball agressif en défense et inspiré sur les contres et attaques placées. Ceci jusqu’à compter 5 buts d’avance à un quart d’heure de la fin. Hélas, la peur de gagner un match où elles étaient challengers ou (et?) la remontada entamée par les visiteuses est fatale sur un Money-Time fait d’occasions ratées. La dernière sur l’ultime shoot de Juliette Guerrier, à quelques secondes du terme, qui s’échoue sur le poteau, juste après que la transversale n’ait renvoyé une autre tentative locale (24-24). Le partage des points, pourtant positif comptablement, à un goût de défaite tant les Bretonnes ont donné et offert spectacle et qualité à leurs 300 supporters déchainés. Cela ne suffira pas à rassurer au classement mais donne une partition à suivre pour la suite, à commencer par un déplacement chez la lanterne rouge Cannes, fanny jusque-là avec treize défaites en autant de matchs. Les trois points, une bise à l’ancienne de la maison désormais sur la croisette, Alice Barrès, et la phase retour sera lancée pour de bon. Avec les mêmes ingrédients que ceux de ce samedi, difficile d’imaginer qu’elle ne soit pas nettement meilleure comptablement que celle des matchs aller.