La passe de trois était toute proche ce vendredi à la Glaz Arena. Pourtant prévenus, les Nîmois, européens, furent tout proche de chuter comme avant eux Nantes et Montpellier dans ce qui est désormais devenu un antre imprenable. Le partage des points, néanmoins reste logique avec deux mi-temps à parfaite égalité (12-12) et un combat intense et très viril, laissant les défenses prendre le pas sur les attaques.
L’entame canon des Irréductibles (10′, 6-2) ne laisse guère de doutes, s’il y en avait, sur l’état de forme et d’esprit de brétilliens trop heureux de retrouver leur fidèle public, venu en nombre à près de 3000 personnes. A égalité de points mais pas forcément de profondeur de banc, les Irréductibles regardent droit dans les yeux les coéquipiers des internationaux français Desbonnet, Acquevillo, Tobie guidés par l’éternel Mickaël Guigou. Fortement bousuclée, la GreenTeam recolle après le première quart d’heure mais ne parvient pas à faire sauter le verrou défensif cessonnais, s’en remettant uniquement à sa gâchette Mohamed Sanad.
Passés devant en début de seconde période, les joueurs de Franck Maurice, qui entraînera l’an prochain Dunkerque, ne font pas mieux que Cesson en première période, pour se détacher. Le coude à coude spectaculaire ne pouvait que réjouir une salle qui tarde à s’enflammer mais profite des dix dernières minutes pour devenir incandescente. Passés devant dans le Money Time, sous l’impulsion d’un exceptionnel Florian Delecroix (9 buts sur 16 tirs), condition nécessaire pour faire vaciller un non-moins excellent Rémy Desbonnet (16 arrêts à 40 %), Cesson tient sa victoire, comme face à Istres avant la trêve, à 20 secondes de la fin. Hélas, la dernière reprise après le temps mort posé par Sébastien Leriche est galvaudée, le ballon lâché au bout de trois passes et l’opportunité trop belle pour Nîmes d’aller chercher un dernier tir. Ensuite, c’est une nouvelle fois à nos amis arbitres, cette fois-ci M.Picard et Vauchez, de faire le « show » et de décider du sort du match, dans cette fameuse « interprétation » une nouvelle fois largement contestable. Un jet de 7 mètres finalement est offert aux Gardois sur un choc entre les deux anciens coéquipiers de Chambéry, Quentin MInel et Romain Briffe. Le second est expulsé au passage et la sentence transformée par Mickaël Guigou, qui en a vu d’autres… Passage en force ou vraie faute du cessonnais, le débat pourra faire rage jusqu’à l’été mais plus inquiétant, les arbitres eux-mêmes ne paraissaient pas vraiment convaincus de leur propre décision… L’un des deux vint même expulser Robin Molinié, assis sur le banc, le confondant avec Romain Briffe… Question crédibilité, on repassera…
Toujours est-il qu’en terme de jeu, d’intensité, d’application et d’implication, Cesson n’a rien à se reprocher face à une équipe prétendante au top 3, bien qu’en gros retard au classement et aujourd’hui à égalité de points avec les Bretons. Gagner d’entrée aurait été une rampe de lancement énorme, ce nul tient lui un léger goût de défaite pour des joueurs dégoûtés d’avoir lâché un point à 3 secondes de la fin, comme face à Dunkerque ou Istres en décembre, Néanmoins, le contenu, dans la lignée d’une préparation parfaite, est plus qu’encourageant pour la suite qui verra Cesson aller à Saran puis recevoir Nancy avant d’aller à Limoges et de recevoir Créteil, soit quatre formations classées parmi les cinq dernières du championnat. De là à imaginer qu’une série est lancée, il n’y a qu’un pas que nous franchissons volontiers en imaginant parfaitement ce CRMHB-là capable de prolonger son invincibilité à domicile tout comme le plaisir transmis à ses supporters ! On parie ?