Le même refrain depuis quatorze ans désormais ! Tous les étés, début juin, les plaines de la Prévalaye sont envahies et recouvertes de sable, pour le plus grand plaisir des petits et des grands, pour s’initier ou s’adonner aux joies du Sanbdall, petit frère du hand pratiqué sur le sable, à l’initiative du Cercle Paul Bert Handball. L’édition 2017 n’aura ainsi pas manqué à l’appel, avec du soleil, des rires et des buts à gogo. Si les partenaires se sont affrontés dans la bonne humeur le mercredi soir, les enfants eux, au gré d’un projet scolaire mené toute l’année, ont pu en découdre durant trois jours. Nous avons rencontré Daniel Dutay, « papa » de l’épreuve, pour nous éclairer.
Ce tournoi est unique en Bretagne depuis quatorze ans. Comment se déroule-t-il ?
Je m’occupe pour ma part de la partie scolaire. Le tournoi se déroule sur trois jours, le mardi, le jeudi et le vendredi. Je reçois 400 enfants par jours des écoles publiques rennaises (donc 1200 enfants sur une semaine), soit 47 classes issus de 27 écoles. Les enfants viennent des classes de CM1, CM2. Sur l’aspect pédagogique, il faut savoir que les petits font des cycles préparatoire de la manifestation qui ont eu lieu à l’école, toute l’année. Il y a un cycle d’apprentissage qui est envoyé aux établissements, validé par l’éducation nationale. Les gamins ainsi, n’arrivent pas ici sans connaître un minimum la discipline.
C’est une récompense de fin d’année pour eux en quelque sorte…
C’est une finalité de cycle. Ils jouent au handball sur sable. A cet age là, niveau motricité, on ne va pas aller chercher des gestes techniques compliqués. L’essentiel, c’est qu’ils jouent en équipe, marquent des buts, s’amusent ensemble. Nous sommes sous un agrément éducation nationale. Autrement dit, elle cautionne cet événement et ce sport. Le but est aussi de découvrir l’activité. Même si le hand a de plus en plus de médiatisation, il faut amener un maximum d’enfants à le pratiquer et le Sandball est une très belle occasion en cela.
Le CPB organise-t-il seul cette manifestation?
Les partenaires, c’est avant tout l’éducation nationale. C’est une manifestation sur le temps scolaire, d’où la nécessité d’un agrément. Nous travaillons aussi avec les éducateurs de la ville de Rennes et les enseignants. Autre point important, sur tous les terrains, il y a 140 jeunes sur le semaine qui sont là pour gérer les terrains. Une classe est égale à trois équipes et les enseignants ne peuvent pas être partout donc sur la logistique, mais il faut tout gérer. La rotation des joueurs, l’arbitrage, la tenue de feuille de match. L’enseignant lui regarde le comportement des enfants et mes encadrants aident. Le mardi, tout au long de l’année, je forme des collégiens et des lycéens dans cet optique, qui participent ainsi à l’événement. Je leur explique le projet pédagogique, quelles sont les obligations et les compétences, pour qu’ils aient eux aussi un agrément de l’éducation nationale.
Depuis quatorze ans, de grands noms sont-ils sortis du Sanbball ?
Comme ça, là, je n’ai pas de nom à vous donner mais ce genre de manifestation attise les curiosité et l’intérêt des plus jeunes et certains ensuite, évoluent et vont toujours plus haut. Nous avons dans nos effectifs du CPB aujourd’hui des gamins qui sont sans doute passés par la manifestation il y a quelques années. Pour exemple, Sylvain Hochet, capitaine du Cesson Hand, a été formé au Cercle il y a quelques années et, je l’ai eu sous ma coupe. Il aurait parfaitement pu participer à ce type d’événement. C’est un excellent moyen de découvrir l’activité hand qui perdure et qui perdura je l’espère encore de longues années.
Propos recueillis par notre journaliste