La coupe de France a beau ne pas être un objectif en soi, étant réservée sans grand suspense aux clubs de l’élite, elle reste un terrain de jeu très pertinent pour peaufiner les systèmes, travailler le collectif, gagner du temps de jeu et cumuler de la confiance. Autant d’objectifs sans doute fixés par Romain Corre avant le déplacement du week-end en Gironde et remplis, avec une première victoire dans la compétition et surtout, la troisième consécutive.
Face à Pessac, les « Rose et Noir » ont confirmé leurs belles dispositions du moment, non sans souffrir, notamment lors du premier acte. Privées de Sarah Vukovac, Eden Dumoulin, Lou Saramito et Lalie Brouillet, ménagées, et d’Aziliz Vidie et Justine Boucher Le Roy blessées, les Bretilliennes sont bougées lors du premier acte. Celui-ci est très équilibré avec des locales très agressives et impactantes devant au score tout au long de la mi-temps mais jamais en mesure de détacher les Bretonnes à la marque, celles-ci manquant pourtant leurs trois premiers jets de sept mètres de la partie.
Deux buts d’écart, tout au plus, c’est le grand maximum obtenu et un suspens gardé entier avant d’aborder le seconde acte (16-15) : « Nous avons été bousculés défensivement comme rarement cette saison, elles nous ont vraiment fait mal, concédait après la rencontre le coach grégorien. Nous sommes passées en défense étagée en seconde période, cela a changé la donne mais il faudra regarder tout cela de près, car il y a matière à travailler… »

Saint-Grégoire plus efficace dans les deux surfaces
L’ajustement opéré, la bascule du match opère au retour des vestiaires, où les Bretonnes envoie un 0-6 qui laisse KO debout les Girondines. Candie Le Gonidec sur son aile fait mal tandis que Maxine Casamajou dans ses buts sort trois arrêts de rang qui changent la donne du match. Passées devant, Perrine Petiot et ses coéquipières enfoncent le clou et virent en tête au bout de six minutes (16-21).
La partie est renversée. Obligées de courir après le score, les locales s’y emploient mais Maxine Casamajou, qui avait l’occasion de se montrer dans les buts, est en réussite, avec neuf arrêts au total, additionnés aux sept de Marie Pouliquen en première période, soit une belle performance des gardiennes ! De l’autre côté, Claire Scheid (8 buts encore !), Justino Raulo et Alice Montillet font mal et Saint-Grégoire appuie son avantage au fil des minutes.

« Nous entretenons la dynamique et les sourires sont là à l’entrainement, c’est top et cela offre un terrain de travail vraiment intéressant »
Le dernier quart d’heure abordé avec huit buts d’avance est parfaitement géré par les « Rose et Noir », devant et sereines, qui passent une nouvelle fois allègrement la barre des 30 buts inscrits : « Nous entretenons la dynamique et les sourires sont là à l’entrainement, c’est top et cela offre un terrain de travail vraiment intéressant. Pessac a très bien joué en première période, nous a mis en grosses difficultés et c’est une vraie piqure de rappel, il ne faudra rien lâcher et rester dans l’exigence. »
Le tout en gardant une partition défensive très convaincante. 27-34 au final, le score est un peu lourd eut égard au premier acte des locales mais révélateur de la force de frappe actuelle du SGRMH, pour qui la saison est de plus en plus prometteuse, avec des jeunes ayant pu prendre aussi un peu de temps de jeu : « Samael, Soukaïana et Sihem ont pu jouer, avoir des minutes et ont été performantes et au niveau de ce qui est demandé. C’est très intéressant et cela permet de continuer sur notre lancée, avec un effectif où tout le monde est investi ».
Une performance à l’extérieur à confirmer le week-end prochain en championnat, du côté du Pouzin, avec peut-être, une quatrième victoire de rang et la fin d’une disette de plus d’un an loin de la Ricoquais en championnat.
