De retour au troisième échelon national, le REC Rugby sait la montagne qui se dresse devant lui. Entre bastions historiques du rugby français, clubs ambitieux ou, comme le REC, formations prêtes à tout lâcher sur le terrain pour garder leur place à ce niveau, les adversaires des « Noir et Blanc » ne feront aucun cadeau. Après un revers initial à Périgueux et un succès contre Bourgoin-Jallieu, voici ce qui attend les bretons cette saison.
Les gros morceaux
Très logiquement, plusieurs noms ressortent d’entrée quand il s’agit d’évoquer les « gros » de la poule. En premier, Nice (qu’il faut désormais appeler Nissa Rugby), fraîchement relégué de Pro D2, et se présentant comme le favori de la division. Pendant l’été, le club azuréen a recruté massivement et qualitativement en signant, entre autres, l’international gallois Owen Williams, Guillaume Rouet, Waisea Nayacalevu ou encore Jean-Pascal Barraque.
Occupant les deux premières places du championnat à la fin de la saison régulière, Chambéry et Narbonne s’avancent comme des candidats légitimes aux phases finales. Les Savoyards ont l’an passé échoué aux portes de l’élite, d’abord en finale, puis en barrage d’accession. De son côté, Narbonne a vu son chemin s’arrêter en demi-finale, battu par le futur promu Carcassonne.
Relégué il y a deux ans, Rouen, que les Rennais ont affronté en amical (défaite 26-31), aura aussi des arguments après avoir terminé l’exercice précédent à la cinquième place de Nationale. Sans les nommer, Kévin Courties évoque « 4-5 équipes à pouvoir prétendre à la montée ». Nice, Chambéry, Narbonne et Rouen, le compte est bon, avec éventuellement une surprise, car…
Pour les autres, tout reste ouvert
Si les clubs cités précédemment tirent clairement leur épingle du jeu, il est plus difficile d’émettre un avis tranché sur les autres formations de la poule. Chacun travaille de son côté pour s’améliorer d’année en année, mais le sport fait des incertitudes son charme indémodable. Périgueux, premier adversaire des Bretons, est un parfait exemple de bonne surprise potentielle.

Montés en Nationale en 2023, les Périgourdins sortent d’une saison pleine avec une quatrième place à la clé. Certains bastions historiques de l’ovalie espèrent aussi retrouver leur lustre d’antan. Difficile dans cette optique de ne pas citer Albi et Bourgoin-Jallieu. Encore une fois, les facteurs découlant d’une bonne ou d’une moins bonne saison sont nombreux (blessure, transfert, administratif…), mais surtout difficilement anticipables.
Même les « gros morceaux » peuvent connaître des mésaventures. En reprenant très factuellement le classement de la saison passée, six équipes ont terminé en dehors des phases finales : Massy, l’US Bressane, Bourgoin-Jallieu, l’Olympique Marcquois, le Stade Tarbes et Suresnes. Après avoir été battu par Rennes en finale d’accession, Niort a remporté son barrage contre Langon et vient compléter le tableau final.
Kévin Courties : « Nous avons identifié six ou sept clubs avec qui nous pourrions rivaliser »
En prenant soin, logiquement, de ne pas citer qui que ce soit, Kévin Courties présente son plan de bataille pour cette nouvelle saison : « Nous avons identifié six ou sept clubs avec qui nous pourrions rivaliser, où nous avons moyen d’être compétitifs. Tous les matchs seront ultra compliqués à l’extérieur et ce sera un vrai challenge, mais nous ne nous déplacerons jamais en faire-valoir. Nous avons quand même une identité à défendre et à représenter. C’est ce que nous voulons imposer par-dessus tout, mais aussi être ambitieux dans notre jeu. »
Avant d’ajouter : « Nous savons aussi que la Nationale est une montagne particulièrement abrupte à franchir. L’objectif va être de se mettre au niveau, mais surtout de continuer à se mettre dans des bonnes dispositions. Nous y allons avec beaucoup d’humilité, car chaque accession représente une marche très conséquente. Nous l’avons vu il y a trois ans et nous l’avons aussi vu avec Vannes l’année dernière. Maintenant, j’ai pleine confiance dans les joueurs pour que nous puissions nous mettre au niveau ».
Cette saison, et contrairement aux années précédentes avec un barrage pour le 13e de Nationale, les deux dernières équipes descendront en Nationale 2. Charge au REC Rugby de ne pas en faire partie et de prolonger le plaisir dans l’antichambre de la Pro D2.
