Handball – D2F : Nantes domine logiquement Saint-Grégoire à l’usure (28-17)

Nantes - Saint Greg
Les "Rose et Noir" ont résisté avant de s'écouler @Crédit Photo Gaëlle Louis

Décidemment, les filles d’Olivier Mantès auront donné du fil à retordre à leurs « voisines » nantaises cette saison. Auteures d’un bon nul à l’aller (18-18) et vainqueures en coupe de France, les Bretonnes ont encore soutenu la comparaison ce mercredi durant 40 minutes avant de s’écrouler lors du dernier quart d’heure.

Rien d’illogique aux yeux d’Olivier Mantès, le coach : «  Nous avons fourni beaucoup d’effort, dans l’intensité et la concentration, défensive notamment et l’éclat que nous prenons à 17-15 en sortie de temps mort, est fatal ». Après, nous avons surtout travaillé sur les rotations, en donnant du temps de jeu à tout le monde. Après, si le score final est un peu sévère au vu des efforts fournis par les filles durant près de 40 minutes, la victoire nantaise est bien sûr logique « .

A la hauteur lors des 40 premières minutes…

Avant la partie, la donne était claire pour le SGRMH : douzièmes, les « Rose et Noir » sont aujourd’hui relégables, sur l’un des deux strapontins à destination de la Nationale Une et deux victoires sous forme d’exploits étaient indispensables pour espérer sortir de l’ornière, face à deux occupantes du podium (Nantes, donc, et Clermont). Manqué mais les Bretilliennes n’ont pas à rougir sur une bonne partie de la rencontre.

Le premier acte est ainsi très fermé, comme à l’aller, avec des défenses rugueuses et solides prenant clairement le pas sur les attaques. Les « Rose et Noir » réussissent même, avec beaucoup d’application et une concentration totale, à faire la course en tête, avec un premier tournant :  » Nous avons une balle de +3 que nous ne convertissons pas et derrière, Nantes revient. Cela les a remis en confiance… » confirme Olivier Mantès, qui voit ses joueuses atteindre le repos avec un retard infime à la marque (10-9).

@Crédit Photo Gaëlle Louis

…avant de s’écrouler

L’entame du second acte est conforme aux 30 premières minutes et Saint-Grégoire reste au contact, sans faiblir, même si les Ligériennes accélèrent, notamment en jeu rapide. Les transitions sont de plus en plus répétées et le jeu sur grand espace va finir par faire mal à des visiteuses manquant un peu de carburant pour tenir sur la durée.

Encore au contact à 17-15, les « Rose et Noir » vont s’écrouler en concédant quatre buts sur jeu rapide, dont deux les buts vides entre les temps morts. C’est trop pour une équipe toujours en quête d’un succès à l’extérieur depuis près d’un an en championnat et Nantes, sur de sa force et encore en lice pour titiller Le Havre pour la montée, déroule et assène un terrible 11-2 aux Bretonnes sur le dernier quart d’heure, laissant le score s’envoler et la différence entre les deux équipes au classement s’afficher au tableau d’affichage (28-17).

Un sort désormais plus entre les mains

Conséquence directe de cette lourde défaite, les filles du SGRMH n’ont désormais plus leur destin entre les mains. Pour autant, Olivier Mantès fixe le dernier cap, sur Clermont : « Nous irons là-bas pour jouer, jusqu’au bout, et ne pas avoir de regret. Au regard de notre parcours à l’extérieur cette saison, nous ne partons pas favorites, bien sûr, mais il faudra jouer, gagner, et regarder les résultats des autres. »

Exemptées de la prochaine journée, les « Rose et Noir » doivent surtout à tout prix conserver leur douzième place et ne pas être dépassées par Bergerac (qui recevra Vaux et ira à Besançon). Une victoire dans le Puy-de-Dôme assurerait cela mais en aucun cas le maintien sportivement, la onzième place étant désormais inaccessible, Bouillargues étant assuré de finir à minima à 40 points et Saint-Grégoire, au mieux, à 39…

Reste ainsi l’espoir « administratif » d’un repêchage, pour lequel le SGRMH va devoir désormais lutter en conservant sa place et en ne plongeant pas à la dernière. Parmi les quatre montées depuis l’étage du dessous, seul Nîmes a pour le moment validé son dossier pour évoluer en D2, au contraire de Côté Basque, Octeville ou de la réserve de Metz, qui ne pourra évoluer en D2.

Quelqu'un sur le toit

La Ligue choisira t-elle les voisines bretonnes de Roz Hand’du 29, qui se tiennent prêtes en cas d’impossibilité probable de montée d’Octeville ou repêchera-t-elle, comme le voudrait la logique, le premier relégable de D2 ? Tout est ouvert et juin, même sans match, s’annonce long et stressant sur les terrains cette fois ci juridique où le SGRMH, fort d’un bilan rassurant et à la hauteur du cahier des charges de D2F, a tout pour être l’heureux élu.

Dans un handball féminin où beaucoup de clubs sont loin d’afficher la santé financière et structurelle du SGRMH, club solide et sain de la division depuis six ans, le club breton part pour une fois avec une petite longueur d’avance sur ce terrain-là. Sur comme en dehors du terrain, la saison est encore loin d’être terminée.

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.