Cinquième de sa poule de Fédérale 2, Le Rheu doit passer par les barrages et la Franche-Comté pour se qualifier en seizièmes de finale. Un classement final contraignant les Frelons à se déplacer à Lons-le-Saunier, au nord-est de Lyon. L’entraîneur rheusois Martin Lagarde fait le bilan de la saison régulière et donne les premières indications sur l’adversaire à venir.
Les chances étaient minces mais elles existaient pour finir quatrième et donc recevoir lors des barrages. Dans son duel à distance avec Gennevilliers, Le Rheu devait d’abord s’imposer contre Surgères à Beuffru, puis faire de même à Evreux en match en retard de la 13e journée, avant de recevoir les Franciliens pour une finale avec la quatrième place en ligne de mire. Si tout s’est passé comme prévu face à Surgères, bonus offensif en prime (34-14), les Frelons ont craqué dans les dix dernières minutes à Évreux (20-19).
De quoi laisser quelques regrets : « Il y avait une possibilité mais nous faisons une vraie contre-performance à Evreux, surtout en deuxième période, car nous menons à la pause. Avec un peu de recul, ça reste une saison correcte par rapport à ce qui avait été imaginé en début d’exercice. Par exemple, sur nos neuf défaites, nous prenons huit points de bonus. Nous avons aussi réalisé plusieurs grosses performances contre Tours, Plaisir ou dernièrement face à Gennevilliers. Nous sommes capables de gagner et de perdre contre tout le monde et nous avons alterné le bon et le moins bon en ne parvenant pas à être constants », analyse Martin Lagarde.
« Lons-le-Saunier, c’est une équipe invaincue chez elle et qui évolue toujours devant 1000 personnes… »
D’autant plus rageant puisque les Rheusois se sont justement imposés contre Gennevilliers lors de l’ultime journée. Plus de temps pour les regrets, il faut désormais se pencher sur les barrages avec un long déplacement à Lons-le-Saunier, où évolue le Cercle Sportif Lédonien, prochain adversaire des « Jaune et Noir ».
Quatrième de la poule 1, la formation jurassienne a terminé sa phase régulière avec 68 points et un bilan de 13 victoires, un match nul et 8 défaites. De son côté, Le Rheu, cinquième donc, a lui terminé avec 75 points et le même nombre de victoires, mais 9 défaites. Si le bilan global est relativement similaire, les Bretons ont glané plus de points de bonus durant la saison.
L’adversaire, quoiqu’il arrive, s’annonce coriace et Martin Lagarde l’a déjà étudié sous toutes les coutures : « J’ai regardé des vidéos et j’ai pu échanger au téléphone avec des coachs de leur poule. Déjà, c’est une équipe invaincue chez elle et qui évolue toujours devant 1000 à 1500 personnes. Ça pose un peu les bases.
Malgré tout, sur les matchs que j’ai vus, ce n’est pas forcément exceptionnel au niveau du jeu mais il y a une grosse dimension physique. De notre côté, il y aura les dix heures de bus pour y aller, mais nous y allons avec confiance. Je sais que nos gars sont capables de performer un peu partout et nous voulons aussi offrir un nouveau match à domicile à nos supporters. Nous allons là-bas avec humilité et ambition ».
Un beau cadeau de départ en retraite pour Simon Piaud et Gaëtan Béraud
Un retour à Beuffru serait également un bel hommage pour Simon Piaud et Gaëtan Béraud, tous les deux ayant décidé de mettre fin à l’aventure rugby à l’issue de la saison : « Ce sont deux joueurs importants et ça sera évidemment compliqué de les remplacer. Ils ont beaucoup donné au club et au rugby, mais c’est le lot de toutes les fins de saison ».
En cas de succès en Franche-Comté, Le Rheu retrouverait une vieille connaissance en 16e de finale : Tours. Si le club tourangeau se présente comme l’un des favoris avec une saison bouclée à 100 points (deuxième meilleur total derrière Annecy), le tout avec la meilleure attaque et la meilleure défense des huit poules confondues, Le Rheu est l’une des rares équipes à avoir battu l’UST, lors de la 16e journée à Beuffru.
Mais pour espérer retrouver son jardin dans une confrontation aller-retour, il faudra, comme la formule l’impose, prendre match après match et déjà triompher en Franche-Comté en ce long week-end prolongé de 1er mai. Comme un appel à un printemps fleurissant qui ne demandera qu’à se prolonger en cas d’exploit loin de Beuffru.
