Face à l’ogre parisien, en route vers un nouveau titre de champion de France, difficile d’imaginer une issue positive. Si Cesson a tout simplement subi la loi du plus fort, au-delà du résultat, les signaux positifs sont bien là et viennent compléter ceux déjà entrevus face à Nîmes puis à Dunkerque.
À l’issue de la rencontre, Yann Lemaire n’avait pas grand-chose à reprocher à ses joueurs : « Sur les attitudes, je n’ai vraiment rien à dire. Les joueurs n’ont pas triché. Contre Paris, on prend des vagues et parfois, pour l’avoir vécu, c’était Montpellier à l’époque, quand tu en prends quatre, cinq, six ou sept, au bout d’un moment, c’est dur. Mais les joueurs n’ont pas lâché. L’écart peut paraître sévère, mais Paris a joué très sérieusement, en étant très discipliné. Ils nous ont vraiment respectés. J’avais dit que c’était un match de travail et nous avons travaillé ».

Paris se détache en fin de première période
Après une entame de match équilibrée où les Irréductibles parviennent à rester au contact (4-4, 6’), la première vague arrive à la dixième minute de jeu et Paris punit en contre-attaque (5-8, 15’). Loin d’être dépassés, les Bretons reviennent à deux longueurs à dix minutes du terme de la première période grâce à un jet de sept mètres d’Axel Oppedisano (10-12, 21’). Oui mais voilà, la deuxième vague arrive et celle-ci est beaucoup plus brutale.
Andreas Palicka enchaîne les parades et Cesson encaisse un 1-6 juste avant la pause : « En plus, nous avons des infériorités numériques qui nous plombent un petit peu, dont une en fin de première période. Du coup, nous entamons la seconde période à un de moins pendant une minute 50. C’est autant de cartouches laissées à l’adversaire, encore plus quand c’est Paris », poursuit l’entraîneur cessonnais. Un écart qui reste à -7 à la pause, la dernière tentative de Ludwig Appolinaire frappant l’équerre puis le dos d’Andreas Palicka avant de sortir (11-18).

« Malgré tout, je pense que ça nous a permis d’avancer »
Si Paris gère et accentue même son avance en seconde période, Cesson n’est pas résigné et a le mérite de trouver davantage la faille dans la défense parisienne : « Physiquement, ils nous ont fatigué et, à un moment donné, la dépense énergétique défensive déjà consentie fait que ça devient de plus en plus compliqué. C’est bien de passer 29 buts à Paris, mais à côté, il faut qu’on réduise la jauge des buts encaissés ». Il n’y a déjà plus de suspense depuis un moment et Cesson s’incline logiquement contre Paris (29-42).
Un revers qui ne remet évidemment pas en question les dernières bonnes sorties cessonnaises : « Ce match-là n’était pas coché. Après, si nous avions pu les embêter un peu plus, on ne s’en serait pas privé, mais ils étaient en mode rouleau compresseur. Malgré tout, je pense que ça nous a permis d’avancer », conclut Yann Lemaire. La lutte pour le maintien continue pour le CRMHB et lors de la prochaine journée, les Irréductibles se déplaceront à Limoges, 7e de Liqui Moly Starligue.

