Quand ça ne veut pas… Au fil des matchs, les résultats des « Noir et Rose » ajoutent leur lot de dramaturgie, de déception, de rage mais aussi d’impuissance au script d’une saison où rien ne va décidemment dans le bon sens. Après un partage des points frustrant contre Besançon la semaine passée, les filles d’Olivier Mantès ont de nouveau laissé filer des points face à un adversaire direct.
Et de quelle manière… Alors qu’elles passent devant au score à une minute de la fin, les Bretonnes ont les balles du +2 pour boucler l’affaire mais Laurine Honoré force son tir sur refus de jeu puis un dernier tir des « Noir et Rose » ne trouve pas le chemin du cadre, au contraire de Touré Djelika-Bathio qui égalise à trois secondes de la fin, partie en slalom et profitant d’un repli défense réalisé dans la panique.
Terriblement cruel et vrai reflet d’une saison où les frustrations s’empilent : « C’est dur car il y a un manque de maitrise émotionnelle sur cette dernière remontée. Nous pensions tenir cette victoire mais ce point reste très bon à prendre. Nous n’en n’avions pas pris depuis mai dernier, déjà au Pouzin, loin de nos bases alors il faut aussi savoir l’apprécier à sa juste valeur » commentait Olivier Mantès après coup.
Une défense pas payée…
Avant ce dénouement, les Bretonnes ont livré à l’occasion de leur plus long déplacement de la saison un match fait de courage, d’intensité défensive et d’envie de ne rien lâcher, avec une nouvelle fois une défense au rendez-vous.
Comme face à Clermont et Besançon en janvier, la défense orchestrée autour de Marie Guillevic, avec un duo de gardien une nouvelle fois au rendez-vous, n’a pas encaissé plus de vingt but mais hélas, elle a aussi montré ses limites offensives qui ne permettent pas, pour le moment, de valider en victoires des prestations loin d’être inintéressantes : « Nous restons dans la lignée des dernières sorties, avec une grosse défense mais aussi des opportunités qu’on ne met pas en attaque. Nous avons fortement réduit les pertes de balles, il faut désormais ajuster la mire et si nous y parvenons, nous serons enfin récompensés. »
A un but du Pouzin à la pause (8-7), dans le contexte d’une salle toujours difficile à appréhender, les Bretonnes se sont battues et auraient mérité d’être enfin payées d’une victoire mais celle-ci se dérobe encore. Pour autant, la possibilité existe de voir le verre à moitié plein et de constater que les « Noir et Rose » restent sur deux matchs d’invincibilité.
Dans la situation comptable actuelle, ce type de stat reste bonne à prendre : « Les filles, sur le chemin du retour, mesuraient que ce point pris reste une bonne opération, quand on connait nos difficultés à l’extérieur. Mais le souci est que dans ce championnat très ouvert, nos adversaires ont aussi pris des points. Il faudra à notre tour réussir des coups, prendre des points sans se soucier de ce que feront les autres. »
Deux rendez-vous à venir capitaux
Au classement, cependant, gare au décrochage, le trio Bouillargues, Le Pouzin, Bergerac étant désormais trois points devant les Bretilliennes. Rien n’est perdu mais les partages de points ne paient pas et les victoires vont rapidement devenir indispensables pour ne pas être décrochées.
Avec la réception de Lomme samedi soir puis un déplacement chez Vaulx, plutôt en forme en 2025, Saint-Grégoire joue très gros dans les quinze jours à venir : « On parle souvent de matchs capitaux depuis quelques semaines mais il est vrai que les deux à venir compteront, mais autant que ceux qui suivront.
Depuis quinze jours, je sens un élan collectif, l’envie de s’en sortir ensemble et une solidarité qui fait que nous dépendons moins de l’une ou l’autre des joueuses. Si nous parvenons à être tout le monde en même temps à 100 % avec de la confiance autour de nous, cela va finir par tourner. »
Place enfin à la victoire, samedi soir, pour confirmer tout cela ?
